
Activision Blizzard
Activision Blizzard : Suite des informations sur l’attaque en justice
Depuis notre premier article dédié à l’attaque en justice menée par le Département californien de l’emploi et du logement équitables (DFEH) de l’État de Californie, de nombreuses choses se sont produites liées de près ou de loin au groupe Activision Blizzard.
Pour rappel, en juillet 2021, la Cour supérieure de Los Angeles avait déposé une plainte contre Activision Blizzard en mettant en avant le problème de la culture nommée “frat boy” dans laquelle certaines employées sont soumises à des salaires inégaux, au racisme, à un harcèlement sexuel permanent et à des représailles.
Depuis, certains employés de Blizzard ont été licenciés, notamment Jonathan LeCraft (anciennement Senior Game Designer de World of Warcraft), Luis Barriga (anciennement directeur de jeu de Diablo IV) ou encore Jesse McCree (anciennement Lead Level Designer de WoW). Depuis ces évènements, de nombreux éléments ont été modifiés ou retirés dans World of Warcraft.
Nous tenons à préciser que le récapitulatif des informations de la suite de l’attaque en justice ne concerne majoritairement que World of Warcraft, puisque notre site ne traite que de ce titre de Blizzard. Toutefois, il est possible que nous survolions certains sujets liés à d’autres licences de la société californienne, sans entrer dans les détails pour ceux-ci.
En ce qui concerne les informations liées à Warcraft III : Reforged et dévoilées par Bloomberg, nous les avons relayées sur ce lien.
- Déclaration d’Activision Blizzard lors des résultats du 2e trimestre 2021
- Frances Townsend
- Rapport de Bloomberg
- Lettre du groupe d’investissement SOC
- Soutien d’employés d’Ubisoft
- Départ d’Ashleigh Warner
- Harcèlement : D’avantages de détails partagés par Upcomer
- La Californie étend le procès contre Activision Blizzard en invoquant l’ingérence des Ressources Humaines
- Activision Blizzard répond aux allégations de destruction de documents et présente les réformes mises en œuvre jusqu’à présent
- Modifications sur des titres de Blizzard
- Modifications dans World of Warcraft
- Le syndicat Communications Workers d’Amérique dépose des accusations de travail déloyal contre Activision Blizzard
- Recrutement de Julie Hodges et de Sandeep Dube
- L’enquête de la SEC concernant des divulgations inappropriées d’inconduite sexuelle et de discrimination
- Départs de Claire Hart et de Chacko Sonny
- Activision Blizzard crée un fonds d’indemnisation des victimes de 18 millions de dollars
- La Californie intervient contre l’accord de 18 millions de dollars d’Activision en matière de discrimination, l’EEOC révèle un conflit d’intérêts
- La demande accélérée du DFEH est refusée, le CWA dépose une intervention séparée contre l’accord avec Activision Blizzard
- Des dizaines de personnes licenciées et sanctionnées à la suite d’une enquête interne
- Blizzard propose un changement exclusif de BattleTag gratuit
- La demande d’Activision Blizzard de suspendre l’enquête du DFEH est rejetée – l’enquête sur la violation de l’éthique peut se poursuivre
- Notorious Studios – Nouvelle entreprise par d’anciens développeurs de World of Warcraft
- Changement de nom pour Vicarious Visions
- Jen Oneal annonce son départ de Blizzard – Activision s’engage à verser un million de dollars à Women in Games International
- Activision Blizzard va augmenter les salaires et les congés de vacances des employés temporaires
- Activision Blizzard confirme l’amélioration des avantages sociaux pour les employés temporaires et envoie un message à l’occasion de la Journée des anciens combattants
- Le rapport du Wall Street Journal sur le départ de Jen Oneal et sur la façon dont Bobby Kotick ignore les allégations de harcèlement
- L’Alliance des travailleurs d’ABK organise une grève pour protester contre Bobby Kotick
- Réponses de Bobby Kotick et d’Activision Blizzard au Wall Street Journal
- Le conseil d’administration d’Activision Blizzard publie une déclaration de soutien au PDG Bobby Kotick
- Activision a rejeté les demandes d’égalité salariale de Mike Ybarra et Jen Oneal
- Le groupe d’investissement SOC demande la démission de Bobby Kotick et des membres du conseil d’administration
- PlayStation, Xbox et Nintendo d’Amérique réagissent à l’attaque en justice
- Plus de 1 100 employés d’Activision Blizzard signent une pétition déclarant la défiance à l’égard de Bobby Kotick
- L’organisation à but non lucratif Girls Who Code met fin à son partenariat avec Activision Blizzard
- Départ de John “Sephuz” Yang de Blizzard
- Bobby Kotick envisagera de se retirer s’il ne parvient pas à régler les problèmes d’Activision Blizzard
- Les employés de Blizzard partagent ce qu’ils ont fait pour rendre ABetterABK
- Activision Blizzard annonce la création d’un nouveau comité de responsabilité sur le lieu de travail
- Kotaku critique Bobby Kotick
Déclaration d’Activision Blizzard lors des résultats du 2e trimestre 2021
Lors de la publication des résultats du 2e trimestre 2021 du groupe Activision Blizzard sur Investor Activision, voici ce qui avait été déclaré au sujet de l’attaque en justice :
- Activision Blizzard a demandé à Jennifer Oneal et Mike Ybarra d’assumer la responsabilité du développement et de l’exploitation de Blizzard.
- Le groupe continue d’enquêter sur chaque demande et plainte qu’il reçoit. Lorsqu’il apprendra des manquements, Activision Blizzard prendra des mesures décisives. Pour renforcer leurs capacités dans ce domaine, la direction a ajouté du personnel et des ressources supplémentaires.
- Le groupe met fin aux fonctions de tout responsable ou dirigeant qui aurait entravé l’intégrité de leurs processus d’évaluation des réclamations et d’imposition des conséquences appropriées.
- Le groupe a ajouté des ressources pour garantir et améliorer leur prise en compte de listes de candidats diversifiées pour tous les postes ouverts.
Engagement en faveur d’un environnement de travail sûr
Suite à de graves allégations concernant les pratiques de la société en matière d’emploi, de rémunération et de lieu de travail, Activision Blizzard prend des mesures rapides pour garantir un environnement de travail sûr et accueillant pour tous les employés. Nous avons engagé un cabinet d’avocats pour qu’il procède à un examen de nos politiques et procédures afin de nous assurer que nous avons et maintenons les meilleures pratiques pour promouvoir un lieu de travail respectueux et inclusif. Nous ajouterons du personnel supplémentaire à nos équipes de conformité et de relations avec les employés, ce qui renforcera nos capacités à enquêter sur les préoccupations des employés. Nous créons des espaces sécurisés, modérés par des tiers, pour que les employés puissent s’exprimer et partager les points à améliorer. Nous évaluerons les responsables et les dirigeants de toute l’entreprise quant à leur respect de nos processus d’évaluation des réclamations et d’imposition des conséquences appropriées. Et nous allons ajouter des ressources pour garantir et améliorer notre prise en compte de listes de candidats diversifiées pour tous les postes ouverts. Les dirigeants de l’entreprise s’engagent à créer la culture la plus accueillante, la plus confortable et la plus sûre possible.
Perspectives de l’entreprise
En juillet 2021, l’État de Californie a déposé une plainte contre la société pour violation de l’emploi, du logement et du salaire équitables. La plainte a été déposée récemment, et nous prenons des mesures pour répondre aux préoccupations des employés et d’autres parties prenantes clés et aux conséquences négatives pour notre entreprise. Si nous connaissons des périodes prolongées de publicité négative, une réduction significative de la productivité ou d’autres conséquences négatives liées à cette affaire, nos activités seraient probablement affectées de manière négative. Nous surveillons attentivement tous les aspects de nos activités afin d’éviter de tels impacts.
Investor Activision
Durant la même période, J. Allen Brack a décidé de démissionner de son poste de président-directeur-général de Blizzard et de nombreux employés de cette entreprise ont formé une coalition nommée ABK Workers Alliance. Cette dernière a adressé une lettre à la direction d’Activision Blizzard, exprimant son mécontentement quant au choix de WilmerHale (cabinet d’avocats américain) pour mener un examen interne et exhortant la direction à répondre aux demandes exposées la semaine précédente dans sa déclaration d’intention. Le cabinet préconise la fin des clauses d’arbitrage obligatoire, une meilleure représentation à l’embauche, la transparence des salaires et un audit par un groupe de travail tiers neutre.
Découvrez ci-dessous la lettre adressée auprès de la direction d’Activision Blizzard :
Au PDG Bobby Kotick et à l’équipe de direction d’Activision Blizzard,
Nous sommes l’ABK Workers Alliance, un groupe organisé d’employés actuels d’Activision Blizzard, Inc. qui s’engage à défendre son droit à un lieu de travail sûr et équitable. Ce droit reste menacé car les récits d’abus et de mauvais traitements continuent de prendre de l’ampleur et de nouveaux témoignages de harcèlement perpétré par des employés actuels d’Activision Blizzard continuent d’émerger depuis la publication de l’action en justice de la DFEH.
La semaine dernière, nous avons entrepris une action collective pour exiger de meilleures conditions de travail pour les femmes et d’autres groupes marginalisés chez Activision Blizzard King (ABK) en rédigeant une lettre ouverte signée par plus de 3 000 employés actuels. Nous avons organisé le #ActiBlizzWalkout au siège de Blizzard Entertainment à Irvine où plus de 500 travailleurs ont fait la grève et des centaines d’autres ont participé virtuellement dans le monde entier.
Notre demande d’action concerne tous les studios, y compris les travailleurs d’Activision, Beenox, Blizzard Entertainment, High Moon Studios, Infinity Ward, King, Sledgehammer Games, Raven Software et Vicarious Visions. Notre objectif est que l’équipe dirigeante aborde sa réponse à l’action en justice de la DFEH en Californie, reconnaisse la réalité des conditions de travail dans l’ensemble de notre organisation et s’engage à apporter des changements significatifs à Activision Blizzard.
Nous avons communiqué une liste de quatre revendications visant à protéger nos travailleurs les plus vulnérables. Il s’agit de : (1) la fin de l’arbitrage forcé dans les contrats de travail, (2) l’adoption de pratiques de recrutement et d’embauche inclusives, (3) l’augmentation de la transparence des salaires par le biais de mesures de rémunération, et (4) un audit des politiques et pratiques d’ABK à réaliser par une tierce partie neutre. Il est important de noter que nous avons exigé que cette tierce partie soit sélectionnée par un groupe de travail sur la diversité, l’équité et l’inclusion dirigé par les employés.
En réponse à nos demandes, vous avez écrit une lettre aux employés dans laquelle vous vous êtes engagé à mieux les écouter. Vous avez dit que vous feriez tout votre possible pour travailler avec les employés afin d’améliorer notre lieu de travail. Pourtant, les solutions que vous avez proposées dans cette lettre n’ont pas répondu de manière significative à nos demandes. Vous avez ignoré notre demande de mettre fin à l’arbitrage obligatoire. Vous ne vous êtes pas engagé à adopter des pratiques de recrutement et d’embauche inclusives. Vous n’avez fait aucun commentaire sur la transparence des salaires.
L’une de nos demandes, un audit par une tierce partie des pratiques et des politiques d’ABK, a été ostensiblement traitée par votre décision d’engager WilmerHale pour effectuer un examen interne. Si nous saluons l’idée d’engager une société tierce pour effectuer un examen interne, l’ABK Workers Alliance ne peut pas soutenir le choix de WilmerHale comme examinateur impartial.
Nous rejetons la sélection de WilmerHale pour les raisons suivantes :
- Les relations préexistantes de WilmerHale avec Activision Blizzard et ses dirigeants créent un conflit d’intérêts inacceptable.
- Activision Blizzard est déjà un client de WilmerHale, que vous avez utilisé pour contester la politique de recherche de candidats diversifiés proposée par le fonds de réserve de l’AFL-CIO et l’UAW Retiree Medical Benefits Trust [1] plus tôt en 2021.
- Frances Townsend est connue pour avoir des relations avec plusieurs partenaires de WilmerHale, dont l’ancien directeur du FBI Robert Mueller [2].
- WilmerHale a l’habitude de décourager les droits des travailleurs et les actions collectives.
- WilmerHale indique sur son site web public que ses services comprennent “des conseils sur la sensibilisation et l’évitement des syndicats” [3].
- WilmerHale a utilisé des tactiques d’action anti-collective dans son travail avec Amazon et Uber [4].
- Dans les médias, WilmerHale est régulièrement qualifiée de “firme antisyndicale” [5, 6, 7]. Nous voyons déjà les effets de cette idéologie dans les mesures que la direction a prises pour restreindre notre liberté d’association depuis la semaine dernière, notamment en réduisant la taille des séances d’écoute et en limitant l’accès à ces séances.
- L’associée de WilmerHale qui dirige cette enquête, Stephanie Avakian, est spécialisée dans la protection des riches et des puissants.
- WilmerHale a décrit le travail d’Avakian comme suit : “…conseiller et défendre des institutions financières, des entreprises publiques et privées, des fonds spéculatifs, des cabinets comptables, des conseillers en investissement, des conseils d’administration, des dirigeants d’entreprise et des individus confrontés à des enquêtes réglementaires et criminelles et à des litiges avec le gouvernement [8].”
- Dans le discours de Stéphanie soulignant ses succès à la SEC, tous ses exemples significatifs incluent des réalisations en faveur des investisseurs, des clients de détail et des clients, mais ne mentionne pas une seule fois les employés ou les ouvriers [9]. Nous avons besoin d’une représentation légale qui soit centrée sur les préoccupations de nos employés actuels, plutôt que sur celles des investisseurs.
Nous vous demandons, à vous et à votre équipe de direction, de faire mieux et de répondre entièrement à notre liste de demandes. Nous n’abandonnerons pas notre cause. Nos rangs continuent de grossir dans les différents studios d’Activision Blizzard. Bien qu’il existe des problèmes structurels que vous seul pouvez résoudre, nous prenons déjà des mesures pour améliorer notre lieu de travail grâce à un certain nombre d’initiatives menées par les employés :
- Mentorat entre travailleurs : Nous mettons en place un programme de mentorat dans le cadre duquel les travailleurs peuvent demander des conseils sur leur carrière, un soutien et un parrainage à un réseau de collègues dans un canal externe sûr, en dehors des réseaux de communication de l’entreprise.
- Séances d’écoute ouvertes : Nous organiserons des séances d’écoute qui seront enregistrées et diffusées dans toute l’organisation afin de faciliter la conversation, l’éducation et le soutien émotionnel des employés.
- Réunions communautaires : Nous faciliterons les réunions mensuelles des employés, dans un canal externe sécurisé, afin de discuter de nos préoccupations, de nos désirs et des progrès réalisés pour atteindre nos objectifs. Tous les employés actuels d’ABK sont invités à participer à ces conversations.
Comme le montrent ces actions, nous aimons nos studios et nous nous soucions profondément de nos collègues. Nous partageons l’engagement inébranlable que vous avez exprimé pour améliorer ensemble notre entreprise.
Nous faisons ce que nous pouvons, et nous vous demandons de faire ce que nous ne pouvons pas.
Sincèrement,
L’Alliance des Travailleurs d’Activision Blizzard King
Les joueurs s’étaient également réunis sur Twitch et Twitter pour protester pendant la conférence des résultats trimestriels d’Activision Blizzard, en montrant leur soutien aux victimes de harcèlement au travail et en demandant que les revendications des travailleurs soient prises en compte.
Dans un même temps, Mike Ybarra, nouveau président-directeur-général de Blizzard depuis le départ de J. Allen Brack, ne s’est pas retenu pour dévoiler sa passion de World of Warcraft à la fois sur Twitter et sur Reddit. Celui-ci a été vu par un groupe de joueurs dans un groupe de raid en mode Recherche de Raid dans le Sanctum de la Domination et a partagé sur Twitter son amour des clés de donjons mythiques +.
Pendant la conférence dévoilant les résultats du 2e trimestre 2021 d’Activision Blizzard, Bobby Kotick, actuel président-directeur-général d’Activision Blizzard, a déclaré :
Je tiens tout d’abord à préciser à chacun qu’il n’y a aucun endroit dans notre entreprise où la discrimination, le harcèlement ou l’inégalité de traitement de quelque nature que ce soit seront tolérés. Nulle part. Nous apprécions énormément les employés actuels et anciens qui se sont manifestés avec courage dans le passé et ces derniers jours. Je tiens à réitérer les engagements que nous avons pris envers vous. Notre environnement de travail, partout où nous opérons, ne permettra pas la discrimination, le harcèlement ou le traitement inégal. Nous serons une entreprise qui donne l’exemple en la matière dans notre secteur.
Si nous avons déjà pris de nombreuses mesures pour atteindre cet objectif, aujourd’hui nous en prenons encore plus. Jennifer Oneal et Mike Ybarra ont été nommés les nouveaux co-directeurs de Blizzard. Jen fait partie de l’entreprise depuis 18 ans, elle est l’ancienne directrice générale de notre studio Vicarious Visions et, plus récemment, responsable de la supervision de la production et du développement pour nos franchises Diablo et Overwatch. Mike travaille dans notre secteur depuis plus de 20 ans et a notamment occupé des postes de direction dans la division Xbox de Microsoft et chez Blizzard en tant que directeur général de Battle.net. Je suis également heureux d’accueillir Allen Adham parmi nous aujourd’hui. Comme la plupart d’entre vous le savent, Allen est l’un des fondateurs de Blizzard. Après une pause de 12 ans, Allen est revenu chez Blizzard pour diriger nos efforts d’incubation de nouveaux produits et de nouvelles IP.
Chacune de ces personnes apporte à son rôle une vaste expérience du secteur et une grande intégrité. Ils sont les meilleurs exemples d’une direction de caractère et responsable. Je suis convaincu que cette équipe veillera à ce que Blizzard offre un lieu de travail accueillant, confortable et sûr, essentiel pour favoriser la créativité et l’inspiration. En outre, nous continuerons à enquêter sur chaque plainte et réclamation que nous recevons. Lorsque nous aurons connaissance de manquements, nous prendrons des mesures décisives. Et pour renforcer nos capacités dans ce domaine, nous allons ajouter du personnel et des ressources supplémentaires. Les gens seront tenus responsables de leurs actes. Cet engagement signifie que nous ne nous contenterons pas de licencier des employés lorsque cela sera nécessaire, mais que nous licencierons également tout dirigeant ou responsable dont on découvrira qu’il a entravé l’intégrité de nos processus d’évaluation des demandes et d’imposition des conséquences appropriées. Parce que notre travail ne peut être couronné de succès sans la diversité des voix, des opinions et des talents, nous nous sommes engagés à prendre en considération des listes de candidats diversifiées pour tous les postes ouverts et nous continuerons à ajouter des ressources pour garantir que cela se produise dans toute l’entreprise.
Au cours des dernières années, nous avons procédé à des changements importants pour aborder la culture d’entreprise, refléter une plus grande diversité au sein de nos équipes de direction et créer des environnements propices au signalement de tout type d’inconduite. Nous avons amplifié les programmes internes qui encouragent les employés à signaler les violations. Nous avons renforcé les canaux permettant aux employés d’exprimer leurs préoccupations de manière confidentielle et sûre, sans crainte de représailles. Nous affectons des ressources supplémentaires à nos équipes chargées de la conformité et des relations avec les employés, qui se consacrent aux enquêtes sur les plaintes. Nous sommes fiers de payer nos employés de manière compétitive et équitable pour un travail égal ou substantiellement similaire. Nous révisons régulièrement nos rémunérations pour nous assurer que notre approche reste équitable. Nous prenons diverses mesures proactives pour nous assurer que la rémunération est déterminée par des facteurs non discriminatoires tels que les performances, le rôle et l’expertise. Et nous organisons des formations anti-discrimination approfondies, notamment pour tous les employés impliqués dans le processus de rémunération. Nos initiatives sur le lieu de travail sont cruciales pour la poursuite de notre succès et notre direction dans cet effort est ma priorité. La sécurité sur le lieu de travail reste également ma priorité, et alors que nous envisageons nos initiatives de retour au travail, nous restons concentrés sur la fourniture des meilleurs soins de santé pour nos employés et leurs familles.
Vous avez mon engagement inébranlable que nous continuerons à nous concentrer sur le service à nos joueurs et à assurer la croissance durable que vous attendez, et que nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour favoriser une culture qui soit favorable et accueillante pour tous nos employés. Et nous voulons être le meilleur exemple à suivre pour les autres entreprises.
Investor Activision
Au même moment, Jesse Meschuk, directeur des ressources humaines globales, a quitté Activision Blizzard.
Un responsable des ressources humaines, Jesse Meschuk, a également quitté l’entreprise cette semaine, selon un porte-parole d’Activision Blizzard. Jesse Meschuk était le responsable des ressources humaines chez Blizzard et le principal représentant des ressources humaines de l’unité.
Bloomberg
Une autre employée de l’entreprise depuis plus de cinq ans raconte à Axios qu’après avoir été agressée physiquement par un employé, son rapport aux RH a été accueilli avec un scepticisme immédiat.
- “L’une des choses que [la représentante des Ressources Humaines] a commentées, c’est qu’elle était surprise que je ne pleure pas ou que je ne sois pas plus hystérique.”
- De plus, selon la source, aucune mesure n’a été mise en place pour la protéger au travail. Au lieu de cela, Blizzard l’a encouragée à travailler à domicile ou à changer de service, ce qui, selon elle, ressemblait davantage à une punition.
- Cependant, lorsqu’elle s’est de nouveau adressée aux Ressources Humaines, un représentant lui a dit : “Il est vraiment désolé et il veut vraiment travailler chez Blizzard. Et il dit que vous avez été très amicale avec lui.”
La poursuite en justice d’Activision Blizzard par le Département californien de l’emploi et du logement équitables (DFEH) de l’État de Californie a également conduit à la fin de la collaboration entre Blizzard, T-Mobile, State Farm, IBM et Kellogg. En effet, ces quatre dernières marques ont décidé de ne plus sponsoriser l’Overwatch League.
Frances Townsend
Un peu plus tard, il a été annoncé que Frances Townsend a quitté son poste de Sponsor Exécutive du réseau de Femmes d’Activision Blizzard King.
Frances Townsend avait organisé peu avant cela une réunion Zoom du Réseau des femmes avec 500 employé(e)s afin d’entendre leurs histoires. Au cours de l’appel, elle a prétendument défendu son courriel, rejetant la faute sur les autres en affirmant que le langage utilisé était conforme aux conseils juridiques et que le résultat final ne ressemblait plus vraiment à sa voix. Ayant atteint le nombre maximum de participants à l’appel, la direction a d’abord déclaré qu’elle partagerait un enregistrement par la suite, mais plusieurs jours plus tard, elle a décidé que l’entreprise ne pouvait pas distribuer l’enregistrement, car elle jugeait inapproprié de partager les préoccupations personnelles exprimées par les employés.

Notez que peu de temps après cela, Frances a supprimé son compte Twitter. De plus, elle travaille toujours chez Activision Blizzard.
Rapport de Bloomberg
Un nouveau rapport de Bloomberg a mis en lumière la culture “Rock Star” de Blizzard, qui favorise les comportements répréhensibles envers les employés et les fans féminins.
En effet, le rapport explique explique en détail comment les hommes au sommet de la hiérarchie étaient traités comme des rock stars qui considéraient les employées et les fans féminins comme des groupies, s’en tirant à bon compte en matière de harcèlement sexuel, de discrimination et d’autres comportements non professionnels.
Le rapport présente les déclarations de plusieurs anciennes employées, qui décrivent en détail “l’arrogance alimentée par la testostérone et la consommation excessive d’alcool qui faisaient partie intégrante de la culture du bureau”, ainsi que l’important déséquilibre de pouvoir entre les hommes de haut rang et les employées qu’ils soumettaient à “des avances sexuelles fréquentes et souvent non désirées”.
Un jour d’été 2018, les employés du fabricant de jeux vidéo Blizzard Entertainment ont ouvert leur messagerie pour trouver un message brusque du directeur général, Mike Morhaime. Il indiquait que l’entreprise s’était séparée de Ben Kilgore, le directeur de la technologie et l’héritier présomptif de Morhaime. L’e-mail ne donnait pas de raison, mais les employés ont immédiatement commencé à faire des commérages. Kilgore présidait le groupe de buveurs sexistes le plus célèbre du siège d’Irvine, en Californie, où le sexisme et la boisson étaient monnaie courante, selon des employés actuels et anciens.
Peu de temps après, ils ont obtenu une explication supposée lors d’une grande réunion du personnel. On a demandé à Derek Ingalls, aujourd’hui chef du département technologique, pourquoi son ancien patron était parti. Ingalls a raconté une brève histoire qui s’est terminée par un étrange conseil : “Ne couchez pas avec votre assistant. Mais si vous couchez avec votre assistant, ne vous arrêtez pas.”
Bloomberg
L’article de Bloomberg évoque ensuite l’histoire de la culture Blizzard et la façon dont les femmes ont été traitées dans l’entreprise. Il souligne comment la première employée a été décrite avec condescendance comme ayant un “rire facile” et un “comportement de petite sœur” dans une vidéo célébrant le 10e anniversaire de l’entreprise. Plus tard, les femmes seront quatre fois plus nombreuses que les hommes, ce qui donnera à beaucoup d’entre elles le sentiment d’être isolées et impuissantes face à une culture sexiste de type “frat bro”. Le rapport mentionne également que le style de direction chaleureux de Mike Morhaime ne protège pas toujours les femmes, car il peut conduire à accorder le bénéfice du doute aux auteurs de harcèlement.
Certains employés masculins ont commencé à considérer les femmes présentes aux conventions non seulement comme des clientes mais aussi comme des groupies. Une femme qui y travaillait s’est souvenue d’une conversation au cours de laquelle l’un des plus hauts dirigeants de Blizzard a déclaré à un groupe de son personnel que les jeunes femmes – qu’elles soient fans ou collègues – les considéraient comme des superstars, et pourquoi ne pourraient-elles pas en profiter sexuellement ?
Bloomberg
L’un des principaux thèmes du rapport est la façon dont le succès et la popularité de Blizzard ont amené des hommes de haut rang à se comporter comme des rock stars. Avec des légions de fans les entourant, l’arrogance et le pouvoir incontrôlé n’ont fait qu’empirer, les fans féminines étant souvent considérées et traitées comme des groupies, notamment lors d’événements comme la BlizzCon. Alors que ces dernières semaines ont mis en lumière les mauvaises conditions de travail des employés de Blizzard, le comportement non professionnel des fans féminines a été moins documenté. L’inclusion de la dynamique des fans dans l’article de Bloomberg est donc un point de discussion notable, qui semble avoir trouvé un écho auprès de la communauté, notamment auprès des anciens participants à la BlizzCon.
L’un des effets secondaires de ces changements a été la sortie l’année dernière du premier mauvais jeu de Blizzard, Warcraft III : Reforged. Selon les personnes qui ont travaillé sur le jeu, il s’agissait du résultat d’une mauvaise gestion et de pressions financières de la part d’Activision. Les développeurs du projet ont écrit dans un post-mortem interne examiné par Bloomberg qu’ils souffraient “d’épuisement, d’anxiété, de dépression et plus encore”, reflétant certaines des histoires et des plaintes qui ont suivi dans le procès.
[…]Activision Blizzard a déclaré vouloir préserver “l’identité unique” de Blizzard tout en assurant un environnement de travail sûr et équitable. Elle a récemment attribué des actions à chaque employé, a précisé le porte-parole.
Cependant, une révision récente du système d’évaluation des performances oblige les managers à donner plus fréquemment des évaluations négatives, ce qui se traduira par des primes et une participation aux bénéfices moins généreuses pour les employés de Blizzard, selon trois personnes au courant de ce changement. Plusieurs femmes ont déclaré qu’elles craignaient que cela ne donne aux managers davantage d’occasions de pratiquer une discrimination consciente ou inconsciente, et que cela ne renforce le pouvoir des prétendues rock stars de l’entreprise.
Bloomberg
Lettre du groupe d’investissement SOC
Le groupe d’investissement SOC Investment a envoyé une lettre officielle à Robert Morgado, administrateur principal indépendant d’Activision Blizzard, demandant à la société de s’attaquer aux “problèmes profonds et généralisés en matière d’équité, d’inclusion et de gestion du capital humain au sein de la société”. D’abord rapportée par Axios, la lettre cite des plaintes concernant les actions actuelles décrites par le PDG, la lettre demande trois autres changements au sein de la société : augmenter la diversité des cadres en ajoutant une troisième femme et en désignant un candidat employé au conseil d’administration, réduire les primes des cadres pour s’aligner sur les objectifs d’équité et de diversité, et entreprendre un examen de l’équité à l’échelle de la société.
Bien que la lettre commence par une reconnaissance du message du président Bobby Kotick aux employés, dans lequel il a qualifié le courriel de Frances Townsend de sourd, le groupe d’investissement SOC reste critique à l’égard de sa réponse, déclarant qu’elle ne va pas assez loin pour aborder les “problèmes profonds et généralisés d’équité, d’inclusion et de gestion du capital humain dans l’entreprise”. La lettre ne fait pas référence à la déclaration du PDG lors de la récente conférence sur les résultats financiers, dans laquelle il a pris une position ferme contre la discrimination et a appelé Activision Blizzard à donner l’exemple à l’ensemble de l’industrie, bien que cette déclaration ait été aussi forte en promesses et faible en détails. La lettre du groupe d’investissement contient trois plaintes principales, ainsi que trois pétitions :
- Aucun changement n’a été annoncé ou proposé qui modifierait de quelque manière que ce soit le processus actuel de pourvoi des postes vacants, que ce soit au conseil d’administration ou à la direction générale.
- Aucun changement n’a été annoncé en ce qui concerne la rémunération des cadres, que ce soit en ce qui concerne la récupération de la rémunération des cadres qui se sont engagés dans des pratiques abusives ou qui les ont rendues possibles, ou pour aligner les cadres sur les objectifs d’équité que M. Kotick a articulés.
- L’examen annoncé par Wilmer Hale est déficient à plusieurs égards : ce cabinet a une excellente réputation en tant que défenseur des riches et des relations, mais il n’a pas d’antécédents en matière de découverte d’actes répréhensibles, l’enquêteur principal n’a pas une expérience approfondie des enquêtes sur le harcèlement et les abus sur le lieu de travail, et la portée de l’enquête n’aborde pas l’ensemble des problèmes d’équité que M. Kotick reconnaît.
Nous pensons que pour garantir le bon déroulement des opérations et une réputation solide à l’avenir, Activision Blizzard devrait s’engager à procéder aux changements suivants :
- Accroître la diversité et l’équité au sein du conseil d’administration en y ajoutant une femme – de préférence une femme ayant déjà défendu la cause des personnes et des communautés marginalisées – d’ici la fin de l’année 2021, en s’engageant à respecter l’équilibre entre les sexes au sein du conseil d’administration d’ici 2025 et en réservant au moins un siège au conseil d’administration à un candidat choisi par les employés actuels pour les représenter.
- Récupérer les primes des cadres qui se sont engagés dans un comportement abusif ou qui l’ont permis, ne pas accorder de primes pour 2021 et subordonner les futures attributions de primes à la réalisation par l’entreprise dans son ensemble d’objectifs clairement définis et vérifiés de manière indépendante en matière de diversité et d’équité.
- Entreprendre un examen de l’équité à l’échelle de l’entreprise, similaire aux examens de l’équité raciale que Facebook, Air B&B, Starbucks et BlackRock ont réalisés ou promis, mais qui englobera l’ensemble des préoccupations (y compris les inégalités liées au genre, à l’identité de genre, à la sexualité et à la race) exprimées par M. Kotick, les employés d’Activision Blizzard et les clients : les questions d’équité et de représentation dans la conception des jeux, le processus de développement, les forums d’utilisateurs et autres contextes similaires.
Soutien d’employés d’Ubisoft
Plus d’un millier d’anciens et d’actuels employé(e)s d’Ubisoft ont signé une lettre ouverte en solidarité avec les employés d’Activision Blizzard et leurs demandes pour un meilleur environnement de travail. Faisant référence à la propre histoire d’Ubisoft en matière de discrimination et d’inconduite, la lettre demande à la direction de procéder à des changements fondamentaux afin de remédier aux comportements abusifs généralisés dans le secteur du développement de jeux.
Condamnant le processus trop fréquent qui consiste à ne licencier que les contrevenants les plus connus alors que d’autres sont protégés, promus ou bénéficient d’une seconde chance dans d’autres studios, la lettre propose qu’Ubisoft, Activision Blizzard et d’autres grands développeurs collaborent pour mettre en place un processus de traitement des rapports de discrimination et de mauvaise conduite à l’échelle du secteur. À l’instar des quatre demandes formulées par les employés d’Activision Blizzard lors de leur grève, les employés d’Ubisoft ont formulé leurs propres demandes.
1,000 current and former Ubisoft employees signed an open letter on July 28th in solidarity with the Activision Blizzard walkout, demanding that our own management take FAR more action to end abuse in Ubisoft and the wider industry. #HoldUbisoftAccountable #EndAbuseInGaming pic.twitter.com/oMjJvHmIli
— A Better Ubisoft 🤍 (@ABetterUbisoft) 11 août 2021
The letter was signed by current employees from over 30 Ubisoft studios. This is no small, isolated issue. Ubisoft’s ineffective action to tackle abuse is deeply affecting employees in EVERY part of the company. #EndAbuseInGaming #HoldUbisoftAccountable pic.twitter.com/O0fCLoeBQN
— A Better Ubisoft 🤍 (@ABetterUbisoft) 11 août 2021
All responses received from management so far have repeated the same, tired company line that we’ve heard all year listing the woefully insufficient steps already taken. #EndAbuseInGaming #HoldUbisoftAccountable pic.twitter.com/U7i8nMg3Lz
— A Better Ubisoft 🤍 (@ABetterUbisoft) 11 août 2021
Loin de se limiter à Blizzard Entertainment, Ubisoft a connu sa propre série de scandales l’année dernière. Ce qui a commencé par plus d’une douzaine de plaintes publiques pour harcèlement sexuel a rapidement révélé des problèmes systémiques à long terme au sein de l’éditeur français de jeux vidéo, allant du sexisme subtil à l’agression sexuelle manifeste. Des entretiens avec d’anciens employés et des employés actuels ont permis de découvrir des dizaines d’accusations oubliées, mal gérées ou ignorées depuis longtemps par le département des ressources humaines d’Ubisoft. Beaucoup ont décrit un environnement de “fraternité”, qui n’est que trop familier aux allégations concernant Blizzard Entertainment.
Bien que la déclaration de Bobby Kotick lors du rapport annuel aux investisseurs du deuxième trimestre ait également été formulée en termes forts, les employés d’Ubisoft et d’Activision attendent toujours des mesures, et leur patience est rapidement à bout.
Départ d’Ashleigh Warner
Ashleigh Warner, artiste senior en charge de l’environnement et des décors, a annoncé qu’elle quittait Blizzard après huit années passées au sein de l’équipe des décors de World of Warcraft. Elle a également répondu à d’inévitables questions, en déclarant que son départ était probablement dû au procès que Blizzard a engagé concernant le traitement des femmes, mais qu’en réalité, elle était simplement enthousiaste à l’idée d’une nouvelle opportunité dont elle parlera plus tard.
I’m leaving Blizzard after 8 years on the WoW Prop Art team. I’ve made a ton of art I’m really proud of, grown a lot as an artist and person, and worked with amazing people who will be lifelong friends. It’s been a wild ride! pic.twitter.com/RyEaNy5VmY
— Ashleigh Warner (@ashdoodles) 16 août 2021
Yes, I had bad experiences there like probably every woman, and the lawsuit played into my decision to leave, but I have so many great memories too.
— Ashleigh Warner (@ashdoodles) 16 août 2021
The main reason I’m leaving is that I’m super excited about an opportunity to do something new! More on that soon 😄.
👋 Blizz
Vous avez probablement déjà vu son travail en jeu. Nous nous souviendrons d’elle pour ses créations telles que les lunettes de transmogrification, Daisy, l’animal de charité, et la peluche Elekk. Découvrez quelques unes de ses créations artistiques ci-dessous.
Vous pouvez retrouver ses diverses créations pour World of Warcraft (depuis l’extension Warlords of Draenor jusqu’à maintenant) sur ArtStation.
Harcèlement : D’avantages de détails partagés par Upcomer
Un article d’Upcomer a détaillé les allégations de harcèlement et de discrimination sur le lieu de travail chez Blizzard, y compris les allégations concernant l’un des fondateurs de Tespa. Les employés de Blizzard ont également discuté des avantages des deux co-directeurs nouvellement nommés.
Protéger la “bonne réputation” des harceleurs
L’article commence par un récit de la façon dont Tyler Rosen, fondateur de Tespa et apparemment surnommé “Touchy Tyler”, a quitté l’entreprise en 2018 – soudainement, sans avertissement, et célébré par une fête d’adieu.
“Quelque chose ne me semblait pas normal”, a déclaré un employé proche de la situation. En juillet 2020, Bianca, une étudiante qui avait travaillé avec Tespa, a accusé Tyler Rosen de l’avoir agressée sexuellement dans une chambre d’hôtel en 2014. Plusieurs autres accusations émanant d’autres étudiants ont suivi peu après.
“Il est clair maintenant avec les allégations contre lui qu’il a été complètement protégé et autorisé à partir tranquillement”, a déclaré un autre employé proche de la situation. “Il faut souligner que ses deux plus grands soutiens étaient les Morhaimes. Ils ne devraient pas obtenir un laissez-passer dans tout ça”.
Upcomer
L’article fait écho à de nombreux autres comptes rendus que nous avons entendus sur les problèmes de Blizzard, y compris la réputation des Ressources Humaines d’être totalement inutiles, les personnes qui se sont manifestées pour signaler un harcèlement se sentant souvent punies professionnellement, tandis que les harceleurs eux-mêmes ont rarement reçu plus qu’une tape sur les doigts.
Plusieurs sources ont fait état d’un environnement toxique entretenu par les employés d’Activision Blizzard, qui a conduit les femmes à ne pas bénéficier des mêmes possibilités d’avancement que leurs homologues masculins, ce qui a contribué à l’ouverture du procès. Le harcèlement et l’inconduite sexuelle étaient également monnaie courante dans l’entreprise, et les femmes étaient souvent découragées d’en parler.
[…]Dans certains cas, les Ressources Humaines ont permis à des hommes qui auraient agressé sexuellement leurs collègues féminines de continuer à travailler pendant des semaines après le dépôt d’un rapport avant que quelqu’un ne prenne des mesures. Cher Scarlett, qui a travaillé chez Blizzard Entertainment en tant qu’ingénieur logiciel, a déclaré que dans de nombreux cas, les plaintes pour harcèlement étaient résolues en déplaçant simplement l’accusateur ou l’accusé dans une autre équipe.
Upcomer
Les récits d’agresseurs qui ont finalement franchi trop de limites pour qu’il soit possible de les ignorer sont autorisés à quitter l’entreprise à l’amiable, leur réputation intacte, semblent être un thème commun à Blizzard Entertainment. Bien qu’Alex Afrasiabi ait quitté brusquement la société en juin 2020, ce n’est qu’après l’annonce récente des allégations à son encontre que Blizzard Entertainment a décidé de supprimer toute référence à lui dans World of Warcraft.
Une discrimination rampante
L’article fournit d’autres preuves accablantes de la manière dont Activision Blizzard a encouragé la discrimination, avec plusieurs témoignages sur la manière dont l’entreprise a non seulement échoué à encourager la diversité, mais l’a aussi activement découragée dans certains cas. Par exemple, lorsqu’un (ex-)employé de couleur a demandé pourquoi son stagiaire, un homme blanc, gagnait un salaire beaucoup plus élevé que lui, on lui a répondu que c’était parce qu’il “donnait une meilleure image de lui-même”.
Peu de temps après son embauche, son service a engagé un homme blanc avec beaucoup moins d’expérience pour près de 55 000 dollars. L’ex-employé de couleur a même dû former ce nouvel employé malgré l’écart de salaire. Lorsque l’ex-employé a demandé à son supérieur comment il pouvait augmenter son salaire pour l’aligner sur celui de son stagiaire, il a déclaré qu’on lui avait répondu que l’autre personne gagnait plus parce qu’elle “donnait une meilleure image d’elle-même”.
On lui a dit d’être patient et qu’ils auraient une réunion sur son salaire plus tard. Cette réunion n’a jamais eu lieu. Il n’a jamais reçu d’augmentation.
Upcomer
Selon l’article, seuls 20 % des effectifs d’Activision Blizzard sont des femmes, la majorité des dirigeants sont blancs et les employés non blancs quittent régulièrement l’entreprise après moins d’un an.
Au milieu de l’année 2011, les jeunes LGBTQ se suicidaient de plus en plus. Un petit groupe d’employés s’est adressé à Mike Morhaime pour demander le soutien de l’entreprise dans la réalisation de vidéos ” it gets better ” (ça va mieux) afin de montrer que Blizzard était un endroit qui soutenait les causes LGBTQ.
“Nous ne faisons pas de déclarations politiques”, a déclaré Morhaime au groupe. Le groupe, composé d’employés de toute l’entreprise, a demandé ce qu’il y avait de politique dans la prévention du suicide chez les adolescents. Morhaime leur a répondu qu’ils avaient des choses plus importantes à faire que de faire des vidéos, comme travailler sur leurs projets individuels.
“Nous voulions juste jeter nos noms en pâture”, a déclaré un membre de ce groupe. “Et si notre vidéo aidait une personne à se sentir mieux ; empêchait une personne de s’enlever la vie ?”
Les employés LGTBQ ont également cité un cas où la société a choisi un chanteur de Death Metal anti-gay, George Fisher, pour se produire à la BlizzCon 2011. Ils ont présenté Fisher en montrant un clip de lui utilisant des insultes homophobes et disant aux joueurs de l’Alliance des insultes.
La vidéo qu’ils ont postée de l’événement a été censurée et trafiquée afin de supprimer les jurons et d’éliminer complètement les insultes homophobes, mais ils ont tout de même choisi de le présenter de cette façon pour le public en direct.
Upcomer
Bien qu’Activision Blizzard ait depuis clairement changé de discours sur les questions de fierté – du moins publiquement – il convient de noter les accusations de personnes au sein de la société qui donnent régulièrement des noms morts et des noms d’emprunt aux employés transgenres.
La voie à suivre
Comme le souligne l’article, les problèmes de Blizzard étant le fait de l’ensemble de l’entreprise et non de quelques employés, la seule façon d’avancer est d’opérer des changements radicaux, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’entreprise. Les employés ont formé l’ABK Workers Alliance (Alliance de Travailleurs d’Activision Blizzard King), un groupe qui a organisé une grève protestante et fait pression sur Activision Blizzard pour qu’elle s’engage à prendre des mesures concrètes afin d’améliorer les conditions de travail dans l’entreprise. Les employés d’Ubisoft ont récemment signé une lettre ouverte en solidarité avec leurs revendications.
L’article parle des nominations de Jen Oneal et Mike Ybarra. Récemment embauchés, ils semblent avoir une bonne réputation auprès des employés et ont manifesté publiquement leur soutien à l’Alliance des travailleurs d’ABK – ils ont tous deux participé à la grève -, ce qui leur permet de ne pas avoir de bagages dans cette situation.
Leur nomination conjointe a été accueillie avec un optimisme timide par certains. Mme Oneal, qui a débuté dans le secteur des jeux vidéo en tant que testeuse de l’assurance qualité avant de devenir cadre, a été qualifiée par certains employés de “meilleur chef de studio avec lequel ils aient jamais travaillé”. Elle a également défendu les événements de la Fierté chez Activision Blizzard auparavant.
M. Ybarra, qui a travaillé chez XBOX pendant 20 ans avant de rejoindre Blizzard, a la réputation d’être plus ouvert d’esprit que les autres dirigeants. Selon une source qui a travaillé avec lui dans le passé, lorsqu’il était chez XBOX, Ybarra a joué un rôle important dans la mise en œuvre du déploiement dans des régions que la plupart des éditeurs occidentaux ne considèrent normalement pas comme une priorité, comme le Moyen-Orient, l’Inde et d’autres marchés moins exploités.
Upcomer
Cependant, l’article souligne également le fait troublant qu’Ybarra a tweeté qu’elle avait apprécié un dîner avec Derek Ingalls et Ben Kilgore en 2019 – peu de temps avant de rejoindre l’entreprise. Selon un article récent de Vice, Kilgore a été licencié en 2018 pour de multiples allégations de harcèlement sexuel contre des employées, tandis qu’Ingalls était connu pour avoir fait des blagues misogynes à ce sujet par la suite.
Activision Blizzard n’a pas répondu à la plupart des demandes de l’ABK Workers Alliance. Ignorer le problème jusqu’à ce qu’il soit résolu est une tactique à laquelle la société semble s’être habituée. Cependant, il est possible que ce procès, et tout ce qui l’accompagne, ait une chance de forcer le changement – et pas seulement chez Activision Blizzard. L’ensemble de l’industrie du jeu-vidéo prend note de ce qui va se passer.
Les sources ont hésité à révéler les prochaines étapes de leur organisation par crainte que les dirigeants de l’entreprise et du secteur ne les devancent. Ils n’ont pas l’intention d’attendre qu’Activision Blizzard travaille avec eux. Ils ont “largement dépassé le stade d’attendre et de voir” ce que les dirigeants font.
Ils ont dit qu’ils travaillaient sur les prochaines étapes, des étapes qui pourraient prendre des années avant d’aboutir à des résultats tangibles.
“Nous avons passé des décennies à apprendre à normaliser ce comportement, nous avons beaucoup à faire face”, a déclaré un employé actuel de Blizzard Entertainment. “Je ne m’attends pas à ce que cela se défasse du jour au lendemain. Je m’attends à ce que cela prenne des années et cela peut même ne pas être suffisant. Mais ce que nous pouvons faire, c’est franchir la prochaine étape, les revendications sont la prochaine étape.”
Upcomer
La Californie étend le procès contre Activision Blizzard en invoquant l’ingérence des Ressources Humaines
Une plainte modifiée dans le cadre du procès intenté par l’État de Californie à Activision Blizzard a été déposée hier, élargissant la portée de leur enquête sur le harcèlement et la discrimination généralisés. Comme le rapporte Axios, la plainte couvre désormais les travailleurs contractuels temporaires ainsi que les employés à temps plein, et le département de l’emploi équitable et du logement a également porté des accusations d’obstruction, alléguant que le département des ressources humaines d’Activision Blizzard n’a pas conservé les documents liés à l’enquête. La plainte affirme qu’Activision n’a pas conservé les dossiers des employés aussi longtemps qu’elle y était légalement tenue, et allègue en outre que la société de jeux a retenu des informations pertinentes pour l’enquête en utilisant des accords de non-divulgation (NDA) pour obliger les employés à parler avec la société avant de contacter le DFEH, et en interférant directement avec la capacité de l’État à enquêter, poursuivre et remédier aux violations de la discrimination au travail.
Ces mises à jour font suite à un rapport publié à la fin du mois dernier, qui décrivait un département des ressources humaines conçu pour décevoir les employés dès le départ. Les allégations selon lesquelles les employés ont été découragés de porter plainte et que peu ou pas de mesures ont été prises ressemblent étrangement aux plaintes déposées contre Ubisoft l’année dernière, dans lesquelles des dizaines d’accusations ont été oubliées, mal gérées ou carrément ignorées par leur département des ressources humaines. Cette histoire trop commune s’est répétée chez Riot Games, Square Enix, Electronic Arts et plusieurs autres grands développeurs, ce qui prouve qu’il s’agit d’un problème systémique dans toute l’industrie, plutôt que d’un problème limité à un seul studio.
Au cours de la conférence sur les résultats du second trimestre pour les investisseurs, le président-directeur-général Bobby Kotick a prononcé un discours très ferme dans lequel il a déclaré que ” tout dirigeant ou responsable dont on découvrirait qu’il a entravé l’intégrité de nos processus d’évaluation des réclamations ” serait licencié. La même semaine, le président de Blizzard Entertainment, J. Allen Brack, et le responsable des ressources humaines globales du studio ont quitté l’entreprise, bien qu’une seule des demandes formulées lors de la grève protestante des employés de la fin du mois de juillet ait été satisfaite jusqu’à présent, Frances Townsend ayant quitté son poste de marraine exécutive du réseau féminin Activision Blizzard King.
Last week more than 3,000 current ABK employees signed an open letter asking, among other things, for Fran Townsend to step down as sponsor of the ABK Women's Network. We are glad she listened, and hope that this will be followed by leadership addressing employees' other demands.
— ABetterABK 💙 ABK Workers Alliance (@ABetterABK) 7 août 2021
It has been 47 days since our walkout and still our demands have not been met. We deserve action and change! #ABetterABK #EndAbuseInGaming pic.twitter.com/38e1Wof5NL
— ABetterABK 💙 ABK Workers Alliance (@ABetterABK) 23 août 2021
Correction - 26 days since the walkout, but feels like 47. 👀 https://t.co/xmVoRB3sC9
— ABetterABK 💙 ABK Workers Alliance (@ABetterABK) 23 août 2021
Activision Blizzard répond aux allégations de destruction de documents et présente les réformes mises en œuvre jusqu’à présent
À la suite d’informations selon lesquelles le Département Californien de l’emploi équitable et du logement étendait son action en justice, qui incluait des allégations de destruction de documents de ressources humaines pertinents pour l’enquête, Activision Blizzard a publié une déclaration à Engadget, affirmant que les allégations étaient fausses et soulignant les mesures prises jusqu’à présent pour mettre en œuvre la réforme du lieu de travail.
Tout au long de notre engagement avec le DFEH, nous avons répondu à toutes les demandes appropriées à l’appui de son examen, alors même que nous mettions en œuvre des réformes pour garantir que nos lieux de travail soient accueillants et sûrs pour chaque employé. Ces changements se poursuivent aujourd’hui, et comprennent :
- Plusieurs changements de personnel de haut niveau ;
- Révision des pratiques d’embauche et de recrutement en exigeant des panels d’entretien diversifiés ;
- Une plus grande transparence sur l’équité salariale ;
Élargissement et amélioration de la formation et des capacités d’enquête du personnel chargé des ressources humaines et de la conformité ;- Création d’équipes d’enquête en dehors des unités commerciales pour favoriser une plus grande indépendance ;
- Restructuration des divisions pour favoriser une plus grande responsabilisation ;
- Amélioration des processus d’examen pour inclure l’évaluation des gestionnaires par les employés ;
- Des limites claires en matière de comportement sur le lieu de travail, avec une approche de tolérance zéro à l’égard du harcèlement et d’autres actions qui diminuent ou marginalisent.
En ce qui concerne les affirmations selon lesquelles nous avons détruit des informations en déchiquetant des documents, ces affirmations sont fausses. Nous avons pris les mesures appropriées pour préserver les informations pertinentes pour l’enquête du DFEH.
Nous nous efforçons d’être une entreprise qui reconnaît et célèbre les divers talents et perspectives qui mènent à la création de grands divertissements attrayants pour le monde entier. Nous avons fourni au DFEH des preuves claires que nous n’avons pas de disparités de rémunération ou de promotion entre les sexes. Nos cadres supérieurs sont de plus en plus diversifiés, avec un nombre croissant de femmes à des postes de direction clés dans toute l’entreprise.
Nous partageons l’objectif du DFEH d’un lieu de travail sûr et inclusif qui récompense les employés de manière équitable et nous nous engageons à montrer un exemple que d’autres peuvent suivre.
Activision Blizzard
Il y a quelques points intéressants à retenir. Nous savons qu’ils ont déjà procédé à quelques changements de premier plan avec Jen Oneal et Mike Ybarra qui ont remplacé J. Allen Brack, ainsi que le départ de Jesse Meschuk en tant que responsable des ressources humaines. Bobby Kotick a également émis une directive en janvier dernier exigeant que des candidats diversifiés soient pris en compte pour tous les postes ouverts, et il a été question à plusieurs reprises de développer la formation et les capacités d’investigation au sein de l’entreprise.
Cependant, les déclarations concernant l’équité salariale ne correspondent pas à ce qui a été rapporté par plusieurs employés, et alors qu’Activision a fait appel au cabinet d’avocats WilmerHale pour revoir les politiques de l’entreprise, les employés ont rejeté ce choix en raison de leur relation préexistante avec l’entreprise et de leur réputation d’être antisyndicale. Bien qu’une grande partie de ces informations ne soit pas publique, ce qui rend très difficile de discerner la vérité de la fiction, il y a suffisamment de rapports d’employés actuels et anciens pour supposer qu’il y a une déconnexion quelque part sur la ligne.
Le cas le plus curieux est l’allégation selon laquelle le département des ressources humaines a déchiqueté des documents pertinents pour l’enquête de l’État. Cette allégation émane du DFEH lui-même, dans une clause d’action supplémentaire déposée aujourd’hui dans le cadre du procès en cours contre Activision Blizzard.
La véracité de ces allégations et de ces réponses fera peut-être l’objet d’un éventuel procès, mais pour l’instant, nous ne pouvons qu’attendre et voir.
Modifications sur des titres de Blizzard
Le 26 août, Blizzard a décidé d’apporter une modification majeure dans Overwatch. En effet, l’un des héros du jeu avait été originellement nommé en référence au Lead Level Designer de World of Warcraft, Jesse McCree. Ce dernier a depuis été licencié de Blizzard.
Ainsi, le héros initialement nommé Jesse McCree se renomme désormais Cole Cassidy.
Luis Barriga, directeur de jeu de Diablo IV, Jesse McCree, concepteur de niveaux en chef de Blizzard, et Jonathan LeCraft, concepteur de World of Warcraft, ont été licenciés par Blizzard mercredi, ont déclaré à Kotaku deux sources ayant connaissance de cette décision.
Un porte-parole d’Activision Blizzard a confirmé les départs dans un e-mail. “Nous pouvons confirmer que Luis Barriga, Jesse McCree et Jonathan LeCraft ne font plus partie de la société”, ont-ils écrit.
“Nous avons une liste profonde et talentueuse de développeurs déjà en place et de nouveaux dirigeants ont été affectés lorsque cela était nécessaire. Nous sommes confiants dans notre capacité à continuer à progresser, à offrir des expériences incroyables à nos joueurs et à aller de l’avant pour garantir un environnement de travail sûr et productif pour tous.”
Kotaku
Aucune raison n’a été donnée pour ces départs soudains, mais ils interviennent à un moment où l’entreprise fait l’objet d’une surveillance intense en raison du procès, comme l’a déclaré précédemment Bobby Kotick, président-directeur-général d’Activision Blizzard :
En outre, nous continuerons à enquêter sur chaque réclamation et plainte que nous recevons. Lorsque nous aurons connaissance de manquements, nous prendrons des mesures décisives. Et pour renforcer nos capacités dans ce domaine, nous allons ajouter du personnel et des ressources supplémentaires. Les gens seront tenus responsables de leurs actes. Cet engagement signifie que nous ne nous contenterons pas de licencier des employés le cas échéant, mais que nous licencierons également tout dirigeant ou responsable dont on découvrira qu’il a entravé l’intégrité de nos processus d’évaluation des réclamations et d’imposition des conséquences appropriées.
Activision Blizzard
Après l’annonce du licenciement de Jesse McCree, de nombreux joueurs ont demandé à ce que le nom du héros soit modifié, certains casters (animateurs et commentateurs) de l’Overwatch League l’appelant simplement “The Cowboy”. Vous trouverez ci-dessous la déclaration complète de l’équipe d’Overwatch, annonçant le changement de nom du héros ainsi qu’une nouvelle politique visant à ne plus nommer les héros en fonction des employés.
Dans Overwatch 2, une référence à Jeff Kaplan (anciennement Directeur de ce jeu) a aussi été retirée dans une vidéo.
Modifications dans World of Warcraft
Après l’annonce du changement de nom du héros d’Overwatch, McCree, Blizzard a pris de nouvelles mesures pour supprimer de ses jeux les références à d’anciens développeurs. Dans un article du Washington Post, des employés ont fait savoir que des changements similaires ont été effectués au sein de World of Warcraft, notamment en renommant plusieurs personnages et une région, présumée être la capitale d’Argus dans l’extension Legion, Mac’Aree. Cette dernière se nomme désormais Érédath.
Notez que les hauts-faits liés à cette zone ont été ajustés en fonction du nouveau nom de celle-ci.
- Et cogner quelques démons…
- Et comme on n’a plus de pains de manne…
- Exploration d’Argus
- Pour pouvoir bouffer des pains de manne…
- On était venus ici…
Bien que Mac’Aree ne soit pas le type de région auquel les joueurs pensent habituellement, il s’agit d’une autre référence majeure à l’ancien concepteur de niveau principal de Blizzard, Jesse McCree, qui a quitté Blizzard Entertainment au début du mois, aux côtés du directeur de jeu de Diablo IV, Luis Barriga, et du concepteur de jeu principal de World of Warcraft, Jonathan LeCraft. Bien qu’aucune raison spécifique n’ait été donnée pour leur départ, McCree et LeCraft étaient tous deux impliqués aux côtés d’Alex Afrasiabi dans les photographies dites de la suite Cosby.
Renommer la zone est intéressant car elle comporte beaucoup de dialogues vocaux auxquels les objets et la plupart des PnJ ne sont pas soumis, bien que la zone n’ait jamais été prononcée comme sa référence le suggère. L’ancienne conceptrice des quêtes, Jennifer Klasing, a révélé la raison de cette différence sur Twitter, et il est probable que sa prévoyance aurait pu épargner bien des soucis à l’entreprise, puisque le nom pourrait juste être modifié pour mieux correspondre à sa prononciation, plutôt que d’enregistrer toutes les nouvelles lignes de voix pour un contenu qui date maintenant de plusieurs extensions.
Jennifer a donc déclaré qu’elle a demandé auprès de tous les comédiens(nes) de doublage de prononcer le nom de la zone Muh-KAH-Ree, car selon elle, “c’était un peu idiot que la capitale d’Argus ait été nommée d’après ce développeur”.
Quant à ce qui pourrait encore être renommé ou modifié, nous ne pouvons que spéculer. Il y a beaucoup de références à des lieux, des objets et des PnJ dans World of Warcraft, et bien que la majorité d’entre eux ne soient pas des développeurs disgraciés, les changer tous serait une tâche monumentale. Jonathan LeCraft compte à lui seul plus d’une douzaine de PnJ, mais des dizaines d’autres références à Alex Afrasiabi ont été modifiées le mois dernier pour un seul développeur de longue date. Les membres de la communauté n’ont pas échappé à ce traitement non plus, comme en témoigne la suppression rapide des hommages en jeu à Swifty et le remboursement des achats d’apparence commémorative de Jay “Sinatraa” Won, MVP (Most valuable player ou meilleur joueur) d’Overwatch, après que tous deux aient été accusés d’inconduite sexuelle.
Il comporte également des mises à jour visant à améliorer l’environnement de jeu pour notre communauté, notamment des modifications supplémentaires de certains contenus afin de mieux refléter nos valeurs communes, une meilleure visibilité de l’impact de vos signalements de harcèlement en jeu et des sanctions plus graves pour les personnes ayant un comportement perturbateur.
Blizzard Entertainment
Bien qu’il ne soit pas possible de supprimer toutes ces références du jour au lendemain, ni même de supprimer les hommages aux employés ou aux membres de la communauté qui ne sont pas impliqués dans le scandale, il semble très probable que Blizzard restreigne la pratique de la création d’hommages en jeu à l’avenir afin d’éviter tout embarras futur. L’équipe d’Overwatch a déjà déclaré sans ambages que les personnages du jeu ne porteraient plus le nom d’employés, et qu’elle serait plus attentive à l’ajout de références au monde réel dans les contenus futurs, tandis que la mise à jour des développeurs du patch 9.1.5 a mis l’accent sur les améliorations apportées aux rapports, que les développeurs ont qualifié de première étape dans la lutte contre la toxicité au sein de leurs jeux.
Message à la communauté de World of Warcraft,
Ces dernières semaines, depuis son précédent message adressé à la communauté, l’équipe de World of Warcraft s’est attachée à définir un avenir immédiat, à la fois pour ses employés et leur environnement de travail, mais aussi pour les joueurs. Dans cette optique, toute l’équipe s’est réunie pour se poser la question suivante : quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez et quelles sont les modifications les plus pertinentes que nous pourrions apporter au jeu aujourd’hui afin d’y remédier ?
La mise à jour 9.1.5 de Shadowlands sera disponible sur le RPT la semaine prochaine, et une grande partie de ce que vous y trouverez est le résultat direct de vos commentaires et réactions. Elle comprend des modifications demandées depuis longtemps pour faciliter les changements de congrégations et d’intermédiaires, et permet de ne plus avoir à répéter les campagnes des congrégations sur vos personnages secondaires. Elle offre également de nouvelles options de personnalisation pour certaines races qui en étaient dépourvues, et bien d’autres améliorations pour que le jeu réponde davantage à vos attentes.
Elle inclut également des mesures destinées à améliorer les conditions de jeu de notre communauté parmi lesquelles la modification de certains contenus afin qu’ils reflètent mieux nos valeurs partagées, une plus grande transparence quant à la façon dont nous traitons les cas de harcèlement signalés en jeu, ainsi que des sanctions plus sévères pour les personnes au comportement nuisible.
Nous espérons sincèrement que les notes de la mise à jour 9.1.5 que nous publierons la semaine prochaine concrétiseront certains de vos souhaits. Nous avons à cœur de continuer à vous écouter, à affiner et à construire sur cette base tout en poursuivant les phases de test des RPT et le développement des futurs contenus.
Nous sommes heureux d’annoncer aux joueurs de Burning Crusade Classic que la première mise à jour de contenu majeure, Seigneurs de l’Outreterre, sera prochainement disponible. À partir du 15 septembre, vous pourrez affronter le prince Kael’thas et dame Vashj dans deux raids emblématiques, participer à une nouvelle saison de combats d’arène, et bien plus encore. Nous préparons également quelque chose pour les joueurs de WoW Classic qui nous ont fait part de leur désir de prendre un nouveau départ et nous vous en dirons bientôt plus sur nos intentions.
La création de World of Warcraft est le fruit d’une étroite collaboration entre les membres de notre équipe, ceux de Blizzard et vous tous. Nous espérons par cette démarche de dialogue et d’ouverture témoigner de notre engagement à faire d’Azeroth le meilleur endroit possible pour tous.
— L’équipe de développement de World of Warcraft
Blizzard a également supprimé les références suivantes dans le jeu :
- Luis Barriga : Copiste en chef Barriga (situé à la Désolation des dragons).
- Jonathan LeCraft : Artificius Torciboulot (situé à Nazjatar – le nom en anglais est Crafticus Mindbender), le Tortionnaire LeCraft (situé aux Maleterres : l’enclave Écarlate), Jonathan Le Karf (situé au Val de l’Éternel printemps).
- Jesse McCree : Seigneur écarlate Jesseriah McCree (situé aux Maleterres : l’enclave écarlate), Jessup McCree (situé à Dun Morogh), Maréchal McCree (situé à la Forêt d’Elwynn), Jenny McCree (située à Dalaran), Jessera de Mac’Aree (situé sur l’Île de Brume-Sang).
Celles-ci ont été annoncées par le Washington Post et ont été confirmées par un porte-parole de Blizzard souhaitant rester anonyme.
Ces dernières semaines, les graphistes et scénaristes de l’équipe de World of Warcraft ont mis à jour un petit nombre de quêtes, d’éléments artistiques et de répliques qui semblaient obsolètes ou n’étaient plus en adéquation avec nos valeurs. Ces modifications ne représentent certes qu’une faible part de l’effort général visant à améliorer l’équipe dédiée à World of Warcraft et Blizzard dans son ensemble, mais elles nous importent beaucoup en tant que développeurs.
Début août, nous avons mis en place des canaux internes sur lesquels les membres de l’équipe de World of Warcraft pouvaient signaler tout contenu qui, selon eux, ne correspondait plus à notre état d’esprit actuel. En parallèle, nous avons aussi récolté de nombreux commentaires des joueurs sur la quasi-totalité des aspects du jeu. Ces avis ont influencé bon nombre des améliorations que nous souhaitons déployer dans la mise à jour 9.1.5, et nos discussions en interne nous ont permis d’identifier certains éléments en rupture avec le monde de jeu inclusif et accueillant que nous voulons offrir à la communauté de joueurs.
Étant donné les milliers d’éléments artistiques et les millions de mots que contient le jeu, nous avons conscience du fait que ces mises à jour occasionneront finalement peu de changements en proportion. Néanmoins, nous pensons que le jeu en vaut la chandelle. World of Warcraft est voué à évoluer au fil du temps, et chaque jour, de nouveaux joueurs de tous horizons viennent découvrir le contenu en jeu. C’est pourquoi nous tenons à créer un univers qui reflète pleinement nos talents et nos principes.
Les blagues potaches et les quelques allusions plus matures font partie intégrante de l’identité de World of Warcraft, et il en sera probablement toujours ainsi. Cependant, nous souhaitons nous assurer que certains aspects du jeu tiennent compte de tous les joueurs. En d’autres termes, les traits d’humour doivent rester inclusifs, sans risquer de blesser qui que ce soit.
Lorsque nous devons déterminer si un contenu doit ou non être modifié, il arrive que des circonstances viennent compliquer nos prises de décisions. Prenons par exemple le cas des éléments graphiques que nous sommes amenés à réutiliser à divers endroits du jeu : afin de veiller au respect des membres de la communauté en toutes circonstances, l’option la plus viable consiste parfois à procéder à un remplacement global. Nous tenons à ce qu’Azeroth reste un endroit accueillant pour tous, et nous continuerons à améliorer nos processus en ce sens.
Nous voulons également que les joueurs puissent s’exprimer à travers leurs personnages. Nous ne changerons pas les tenues ou éléments ornementaux existants, mais mettrons à la disposition des joueurs une grande variété d’options. Cet effort s’inscrit en parallèle du développement de nouveau contenu et de fonctionnalités. Vous pourrez bientôt en constater les effets dans la mise à jour 9.1.5 et dans les mises à jour suivantes, ainsi que dans WoW Classic, le cas échéant. Pour vous donner un exemple concret, nous allons par exemple créer un incube, suite à la mise à jour 9.1.5, que nous pourrons ajouter aux endroits actuellement réservés aux succubes. Nous comptons également faire en sorte que les démonistes puissent invoquer un incube.
Au fil de l’évolution de World of Warcraft, nous poursuivrons nos échanges, nos observations et nous inspirerons des commentaires reçus. Comme toujours, nous vous sommes extrêmement reconnaissants pour toutes vos contributions, et nous espérons que vous continuerez à nous faire part de vos avis.
– L’équipe de World of Warcraft
User Interface and Accessibility
L’info-bulle “Le talent JcJ est disponible” n’apparaîtra désormais qu’en mode Guerre et dans les instances JcJ. Plusieurs émoticônes ont été ajustées :
La bave, la toux, le rot, le pet, le sifflet, le crachat et la lune ne changent plus lorsqu’ils sont utilisés en ciblant un joueur. Le bondissement et le gémissement ont été ajustés lorsqu’ils sont utilisés en ciblant un joueur. 4 nouvelles émoticônes ont été ajoutées – Huzzah, magnifique, impressionné, et grimace. Kick, stink, shake, and moan ont été supprimés.
Note des développeurs : certaines de ces émotes semblent avoir des intentions inoffensives à première vue, mais lorsqu’elles sont utilisées en ciblant un autre joueur, leurs intentions peuvent devenir étonnamment suggestives ou intrusives. Nous avons apporté des ajustements à ces emotes à connotation négative envers un autre joueur, tout en en ajoutant quelques nouvelles.
Blizzard continue de mettre à jour de petits aspects de Warcraft qui peuvent favoriser la négativité entre les joueurs. Dans la dernière version 9.1.5 du PTR, plusieurs émoticônes négatives ont été supprimées tandis que d’autres ont été modifiées pour être moins intrusives lorsqu’elles ciblent les joueurs. En outre, plusieurs émoticônes ont été ajoutées, la plupart mettant l’accent sur la positivité, comme magnifique et impressionné.
De nombreux autres éléments ont été modifiés ou retirés dans World of Warcraft, comme la suppression d’une ligne de dialogue cachée du Roi Ymiron. Sachez que de nombreuses autres lignes de dialogues, des blagues et des lignes de flirts (drague) ont été retirées.
Un article entièrement dédié sur les modifications, suppressions et ajouts en jeu avec le patch 9.1.5 (liés de près ou de loin à l’attaque en justice visant Activision Blizzard) sera disponible prochainement.
En dehors de ça, sachez que certains joueurs e-sport liés aux licences de Blizzard ont été interdits de discuter des actions et des protestations. De plus, le fait d’encourager l’examen public de ces discussions au sujet d’Activision Blizzard King entraînera la disqualification du joueur concerné.
Le syndicat Communications Workers d’Amérique dépose des accusations de travail déloyal contre Activision Blizzard
Le syndicat Communications Workers d’Amérique a porté plainte contre Activision Blizzard, alléguant que la société a utilisé des règles et des tactiques coercitives pour tenter d’empêcher les employés de s’organiser afin de réclamer un lieu de travail plus équitable, comme les allégations précédentes selon lesquelles les départements des ressources humaines utilisaient des accords de non-divulgation pour obliger les employés à parler avec la société avant de contacter le DFEH. La plainte a été déposée auprès du National Labor Relations Board, une agence fédérale indépendante chargée de faire respecter le droit du travail américain, et s’inscrit dans le cadre de l’agitation juridique actuelle d’Activision Blizzard.
In partnership with CODE-CWA, we've filed an unfair labor practice suit with the National Labor Relations Board: https://t.co/meGNFYcWJY
— ABetterABK 💙 ABK Workers Alliance (@ABetterABK) 14 septembre 2021
If the NLRB rules in our favor, the ruling will be retroactive and we will set a precedent that no worker in the US can be intimidated out of talking about forced arbitration.
— ABetterABK 💙 ABK Workers Alliance (@ABetterABK) 14 septembre 2021
La fin de l’arbitrage obligatoire dans les contrats des employés a été la première revendication soulevée par les employés d’Activision Blizzard après leur grève protestante en juillet. L’arbitrage est une pratique qui consiste à faire appel à une tierce partie pour arbitrer les différends entre deux parties, comme un employé et son entreprise. Bien qu’il soit ostensiblement destiné à régler facilement les différends de manière plus rapide et moins coûteuse qu’une action en justice, il a fait l’objet de critiques selon lesquelles le processus favorise beaucoup plus les entreprises que leurs employés.
- Contrairement à un tribunal, les arbitres sont choisis par l’entreprise. S’ils sont censés être impartiaux, il est difficile de garantir qu’ils le seront réellement. De même, contrairement aux juges, les arbitres sont rarement tenus d’expliquer le raisonnement qui sous-tend leurs décisions.
- De même, les arbitres ne sont pas liés par des précédents juridiques ou des procédures, de sorte qu’il est possible de contourner des protections fédérales qui seraient autrement reconnues par un tribunal, telles que la loi sur les droits civils, la loi sur l’égalité des salaires, la loi sur la protection des dénonciateurs et la loi sur le congé familial et médical (FMLA).
- Enfin, le litige, la procédure d’arbitrage et son résultat sont presque toujours tenus secrets. Cela est particulièrement important en cas de harcèlement sexuel ou de discrimination, car si l’arbitrage peut effectivement permettre d’indemniser la partie lésée ou de licencier un employé fautif, il peut aussi être utilisé pour dissimuler le problème et permettre aux contrevenants chroniques de poursuivre leur comportement ailleurs.
Mais tout cela est secondaire par rapport au véritable problème causé par les clauses contractuelles d’arbitrage obligatoire, qui ne donnent aucun recours aux employés. S’ils ne souhaitent pas utiliser le processus d’arbitrage ou s’ils n’ont tout simplement pas confiance en lui, le fait de le refuser est généralement un motif de résiliation du contrat, et le fait d’exiger des employés qu’ils renoncent à leurs options a constitué une part importante des préoccupations des employés d’Activision Blizzard. Si, dans un monde parfait, l’arbitrage par une tierce partie peut être un outil utile pour régler facilement des litiges qui, autrement, prendraient des mois ou des années devant les tribunaux, il s’agit d’une confiance énorme dans des environnements d’entreprise qui considèrent rarement, voire jamais, les meilleurs intérêts des employés plutôt que ceux de l’entreprise.
Our demands remain as follows and chief suite still fails to acknowledge them. #ABetterABK #EndAbuseInGaming 💙 pic.twitter.com/4Tk7aV9DjD
— ABetterABK 💙 ABK Workers Alliance (@ABetterABK) 2 septembre 2021
Recrutement de Julie Hodges et de Sandeep Dube
Activision Blizzard a annoncé le 14 septembre l’embauche de deux nouveaux cadres supérieurs, en nommant Julie Hodges au poste de Directrice des Ressources Humaines et Sandeep Dube au poste de Directeur commercial. Selon le président-directeur-général Bobby Kotick, “ces deux dirigeants exceptionnels issus d’entreprises à la réputation exceptionnelle nous aideront à atteindre notre objectif de devenir la meilleure entreprise pour laquelle travailler dans le secteur du divertissement, tout en augmentant notre portée, notre engagement et l’investissement des joueurs.”
Découvrez ci-dessous le communiqué d’Activision Blizzard au sujet de leur recrutement :
Activision Blizzard, Inc. (NASDAQ : ATVI) a annoncé aujourd’hui l’embauche de deux cadres supérieurs pour aider l’entreprise à créer un lieu de travail plus inclusif ainsi qu’à diversifier et à accroître ses revenus.
Julie Hodges, Vice-Présidente, Ressources Humaines et rémunération des entreprises, Avantages sociaux et acquisition de talents chez la compagnie Walt Disney, deviendra Directrice des Ressources Humaines, à compter du 21 septembre. Sandeep Dube, Vice-Président Senior, Revenue Management chez Delta Airlines, deviendra Directeur commercial, à compter du 27 septembre.
“Ces deux dirigeants exceptionnels issus d’entreprises à la réputation exceptionnelle nous aideront à atteindre notre objectif de devenir la meilleure entreprise pour laquelle travailler dans le secteur du divertissement, tout en augmentant notre portée, notre engagement et l’investissement des joueurs “, a déclaré Bobby Kotick, Président-directeur-général d’Activision Blizzard.
Madame Hodges apporte plus de trente ans d’expérience en matière de ressources humaines dans le secteur du divertissement, ainsi qu’une expérience irréprochable dans l’élaboration de la culture d’entreprise. Elle sera responsable de l’organisation mondiale des talents de la société, faisant d’Activision Blizzard la destination des meilleurs talents. Dans son rôle, elle dirigera tous les aspects des ressources humaines, y compris la diversité, l’équité et l’inclusion, l’acquisition de talents, l’expérience des employés, la formation et le développement, la rémunération et les avantages sociaux et la planification des effectifs.
“Je ne peux pas imaginer une meilleure personne pour rejoindre notre équipe et aider à diriger notre engagement continu pour un lieu de travail inclusif”, a déclaré Kotick. “Julie est la dirigeante chevronnée dont nous avons besoin pour nous assurer que nous sommes la société de divertissement la plus inspirante, la plus équitable et la plus émulée au monde.”
“Je partage la conviction de l’entreprise qu’un environnement de travail doit accueillir toutes les perspectives, expériences et origines”, a déclaré Hodges. “Une main-d’œuvre où chacun se sent valorisé est essentielle au succès de notre entreprise, tout comme un environnement confiant, engageant et sûr qui encourage la créativité et l’innovation et dans lequel tous les employés peuvent s’épanouir. Il faut un effort collectif pour y parvenir, et je suis impatiente de veiller à ce que nous soutenions la diversité de nos talents pour rassembler nos collaborateurs et continuer à créer des divertissements étonnants.”
Au cours de ses 32 années passées chez Disney, madame Hodges a dirigé les ressources humaines de Walt Disney Parks and Resorts, le centre d’excellence d’acquisition des talents, le HRBP pour les opérations mondiales, ainsi que l’Université Disney/la formation et le développement, le développement de l’organisation et la recherche sur les acteurs. Madame Hodges est titulaire d’une licence de l’université de Caroline du Nord à Chapel Hill. Elle remplace Claudine Naughton, qui quitte la société.
M. Dube supervisera les équipes mondiales de ventes et de mise sur le marché d’Activision. Il sera chargé de développer et de mettre en œuvre la stratégie commerciale et de réaliser le plan de croissance du chiffre d’affaires de la société.
“Sandeep est un dirigeant rare qui a non seulement la capacité d’étendre nos équipes mondiales de mise sur le marché (go-to-market), mais aussi d’apporter son expérience diversifiée issue d’une carrière accomplie pour unifier notre groupe commercial”, a déclaré M. Kotick. “Notre mission est de connecter et d’engager le monde à travers un divertissement épique. Alors que Sandeep connectait le monde par le biais du transport aérien chez Delta, il a créé une culture orientée vers la croissance et axée sur les meilleures expériences client. Les innovations qu’il a inspirées ont suscité une incroyable fidélisation de la clientèle. Nous sommes ravis de poursuivre notre travail sur la croissance des revenus en nous concentrant encore plus sur la reconnaissance et la récompense de nos joueurs.”
M. Dube a déclaré : “Je ne pourrais pas être plus enthousiaste à l’idée de rejoindre cette équipe et de travailler ensemble pour continuer à développer notre culture inclusive et à élargir nos audiences.”
Avant de rejoindre Activision, M. Dube a dirigé la gestion des revenus, la stratégie produit et la livraison commerciale chez Delta. Il a notamment joué un rôle clé dans la mise en place du programme de fidélisation de l’entreprise et dans le pilotage de la compagnie aérienne dans un environnement de demande volatile créé par la pandémie. Avant de rejoindre Delta, Sandeep a travaillé pendant plus de dix ans dans le secteur bancaire en tant que responsable commercial et marketing, où il a contribué à la croissance des revenus des entreprises de prêt à la consommation.
Sandeep Dube est titulaire d’un diplôme d’ingénieur de l’Indian Institute of Technology et d’un MBA de l’Indian Institute of Management. Il occupe le poste laissé vacant après la promotion d’Armin Zerza au poste de directeur financier au début de cette année.
Activision Blizzard
L’enquête de la SEC concernant des divulgations inappropriées d’inconduite sexuelle et de discrimination
La Securities and Exchange Commission (SEC – Commission des opérations de bourse) des États-Unis a été ajoutée à la liste des agences qui enquêtent sur Activision Blizzard. Comme le rapporte le Wall Street Journal, la SEC demande des informations afin de déterminer si Activision et ses dirigeants ont correctement divulgué aux investisseurs les allégations de harcèlement sexuel ou de discrimination.
Jusqu’à présent, plusieurs cadres supérieurs d’Activision Blizzard ont été cités à comparaître, y compris le président-directeur-général Bobby Kotick, et la SEC a demandé les procès-verbaux des réunions du conseil d’administration, les dossiers personnels de six anciens employés et les accords de séparation précédents, ainsi que la correspondance entre les cadres supérieurs concernant les plaintes pour harcèlement sexuel ou discrimination par des employés ou des sous-traitants d’Activision. Helaine Klasky, porte-parole d’Activision, a confirmé que l’enquête de la SEC concernait “les déclarations de la société concernant les questions d’emploi et les questions connexes” et que la société coopérait avec la SEC, bien qu’un porte-parole de la SEC se soit refusé à tout commentaire.
Fin juillet, nous avions constaté que plusieurs cabinets d’avocats spécialisés dans la défense des droits des investisseurs avaient ouvert des enquêtes sur des plaintes relatives à des valeurs mobilières à l’encontre d’Activision Blizzard après l’annonce de l’action en justice. En tant que société cotée en bourse, Activision est tenue de publier régulièrement des déclarations importantes sur ce qui se passe dans son entreprise et qui peut avoir un impact sur la valeur actionnariale et le prix de l’action qui en résulte, afin que le public investisseur puisse prendre des décisions raisonnées et informées sur l’achat ou la vente de ses actions publiques. Alors que ces entreprises s’apparentent à des chasseurs d’ambulances sophistiqués qui cherchent à s’emparer d’investisseurs de grande valeur (ceux qui négocient des dizaines de milliers de dollars), la SEC dispose d’une plus grande marge de manœuvre juridique et réglementaire pour décider si Activision a violé ses obligations fiduciaires en ne divulguant pas les problèmes en cours sur son lieu de travail.
Il est toutefois essentiel de garder à l’esprit que les allégations et le procès portent essentiellement sur les affaires de Blizzard Entertainment (le studio) et non d’Activision Blizzard (la société mère). Il est donc difficile de dire exactement dans quelle mesure les cadres supérieurs ont pu être impliqués dans les allégations et la séparation d’employés comme Alex Afrasiabi. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu d’actes répréhensibles dans les autres sous-studios, mais les allégations actuelles ne s’étendent pas jusqu’au sommet de l’exécutif d’Activision, ni à travers ses dizaines de filiales. Cependant, l’enquête de la SEC cherche précisément à déterminer l’étendue de ces problèmes et la mesure dans laquelle les hauts dirigeants en étaient conscients. S’il s’avère que la société est en infraction, elle pourrait être condamnée à de lourdes amendes et pénalités, voire à des poursuites pénales si des faits exceptionnellement graves sont constatés. Cela dit, le résultat le plus probable est de trouver Activision Blizzard coupable de négligence grave pour ne pas avoir donné suite aux allégations des employés, plutôt que de créer intentionnellement un environnement de travail hostile, de sorte que la probabilité de poursuites pénales dans ce cas est assez faible.
La porte-parole d’Activision, madame Klasky, a poursuivi en reprenant les propos de Bobby Kotick lors de la dernière conférence sur les résultats trimestriels des investisseurs, en déclarant qu’Activision s’engageait à faire de l’entreprise l’un des meilleurs lieux de travail pour tous.
Nous avons procédé et continuons de procéder à un certain nombre de changements importants pour améliorer nos politiques et procédures afin de garantir qu’il n’y a pas de place, où que ce soit dans notre entreprise, pour la discrimination, le harcèlement ou le traitement inégal de quelque nature que ce soit.
Activision Blizzard
Départs de Claire Hart et de Chacko Sonny
Le 21 septembre, Claire Hart, directrice juridique, a quitté Blizzard Entertainment après plus de trois ans passés au sein du studio, en envoyant un bref message d’adieu sur LinkedIn. Bien que rien ne permette d’établir un lien direct entre son départ et les récents problèmes juridiques de l’entreprise, elle fait partie des nombreux cadres qui ont quitté l’entreprise récemment, notamment l’ancien président J. Allen Brack et le vice-président Senior des ressources humaines globales Jesse Meschuk, ce qui ne permet pas de savoir si son départ est un choix ou le résultat d’un nettoyage continu de la maison par Activision.
Après plus de trois ans chez Blizzard Entertainment, j’ai décidé de passer à une autre aventure. Vendredi était mon dernier jour.
Ces trois dernières années ont été pleines de rebondissements inattendus, mais je me sens honorée d’avoir travaillé et rencontré tant de personnes formidables chez Blizzard et dans l’ensemble des activités d’Activision Blizzard.
Je vais faire une petite pause avant de faire ma prochaine action. Restez à l’écoute !
Claire Hart
Au cours de son passage chez Blizzard, Claire était responsable de la fonction juridique mondiale de Blizzard, des activités d’Activision en Asie et des efforts de Blizzard en matière de protection des données au niveau mondial. Avant de rejoindre le développeur de jeux vidéo, elle a commencé sa carrière juridique dans le secteur privé au sein du cabinet Weil, Gothshal & Manges à New York et dans la Silicon Valley en tant qu’avocate spécialisée dans la propriété intellectuelle, la lutte contre les cartels et les litiges commerciaux. Elle a ensuite travaillé chez Google pendant plus de dix ans, où elle s’est occupée de plusieurs plateformes, dont YouTube, Google Play, les activités caritatives de Google, notamment Google.org, et les produits de Google destinés aux marchés émergents.
Bien qu’elle ne soit pas une figure publique que la plupart des fans connaissent, elle a longuement parlé de ses expériences professionnelles avec Blizzard dans un article du Los Angeles & San Francisco Daily Journal en 2019.
Le journaliste Jason Schreier de Bloomberg a rapporté le 21 septembre que le producteur exécutif d’Overwatch 2, Chacko Sonny, a récemment quitté Blizzard. Le directeur de production et producteur exécutif depuis cinq ans a annoncé son départ dans un courriel adressé au personnel, déclarant que travailler chez Blizzard “a été un privilège absolu et l’une des meilleures expériences de ma carrière.” Un porte-parole de Blizzard a confirmé son départ, précisant que la société n’a pas encore décidé qui reprendra son rôle au sein de la franchise Overwatch.
Activision Blizzard crée un fonds d’indemnisation des victimes de 18 millions de dollars
Le 27 septembre, Activision Blizzard a conclu un accord avec la Commission pour l’égalité des chances en matière d’emploi (EEOC) afin de régler les plaintes et de renforcer les politiques et les programmes visant à prévenir le harcèlement et la discrimination sur le lieu de travail de l’entreprise, en créant un fonds de compensation de 18 millions de dollars pour dédommager les victimes éligibles de harcèlement et de problèmes d’inégalité entre les sexes, les montants restants étant répartis entre des organismes de bienfaisance qui font progresser les femmes dans l’industrie des jeux vidéo ou qui encouragent la sensibilisation, la diversité de l’entreprise, l’équité et les initiatives d’inclusion. La société a également annoncé une initiative visant à développer des outils logiciels et des programmes de formation afin d’améliorer les politiques et les pratiques sur le lieu de travail pour les employeurs de l’industrie technologique.
Il n’y a pas de place dans notre entreprise pour la discrimination, le harcèlement ou l’inégalité de traitement de quelque nature que ce soit, et je suis reconnaissant aux employés qui ont courageusement partagé leurs expériences. Je suis désolé que quiconque ait eu à subir une conduite inappropriée, et je reste inébranlable dans mon engagement à faire d’Activision Blizzard l’un des lieux de travail les plus inclusifs, respectés et respectueux au monde.
Nous continuerons à être vigilants dans notre engagement à éliminer le harcèlement et la discrimination sur le lieu de travail. Nous remercions l’EEOC pour son engagement constructif alors que nous travaillons à remplir nos engagements pour éradiquer toute conduite inappropriée sur le lieu de travail.
Activision Blizzard
Les mots du PDG Bobby Kotick sont très proches de sa déclaration lors de la conférence sur les résultats des investisseurs du deuxième trimestre, qui appelait Activision à devenir une entreprise qui donne l’exemple dans le secteur du développement de jeux. Bien que l’accord soit encore soumis à l’approbation du tribunal, il a été approuvé par l’EEOC et s’ajoute à un certain nombre de mesures supplémentaires prises par Activision Blizzard pour lutter contre le harcèlement et la discrimination.
- La société améliorera ses politiques, ses pratiques et ses formations afin de prévenir et d’éliminer le harcèlement et la discrimination sur le lieu de travail, notamment en mettant en œuvre un système élargi d’évaluation des performances avec un nouvel accent sur l’égalité des chances.
- La société engagera un consultant neutre et tiers sur l’égalité des chances en matière d’emploi – un non-employé qui doit être approuvé par l’EEOC – qui assurera une surveillance permanente du respect de l’accord par la société. Les conclusions de ce consultant indépendant seront communiquées directement à l’EEOC et au conseil d’administration d’Activision Blizzard.
- La société engagera un coordinateur interne de l’égalité des chances en matière d’emploi, doté d’une expérience pertinente en matière de discrimination sexuelle, de harcèlement et de représailles connexes, afin d’aider la société et le consultant tiers neutre en matière d’égalité des chances en matière d’emploi à mettre en œuvre les exigences de l’accord.
Les pessimistes pourraient penser que la société pourrait simplement décider que personne n’est éligible, mais l’accord complet précise que l’EEOC aura toute latitude pour déterminer qui est un demandeur éligible, ainsi que le montant qui lui sera versé. L’accord définit méticuleusement les délais et les responsabilités, donnant à Activision 30 jours pour déposer les 18 millions de dollars dans un fonds de règlement, 30 jours pour embaucher un administrateur des réclamations approuvé par l’EEOC, 30 jours supplémentaires pour créer un site Web et un numéro de téléphone gratuit pour soumettre les réclamations, et poursuit en définissant les procédures d’audit et la manière précise dont ces réclamations seront traitées. Enfin, les fonds non utilisés seront distribués à des organisations caritatives qui font progresser les femmes dans les secteurs des jeux vidéo et de la technologie ou qui sensibilisent aux problèmes de harcèlement sexuel et d’égalité des sexes – également sous réserve de l’approbation de l’EEOC.
Cette décision fait suite à une enquête de trois ans menée par l’EEOC, qui s’est penchée sur les allégations de discrimination à l’encontre des employées enceintes, de rémunération des employées inférieure à celle de leurs homologues masculins en raison de leur sexe, et de représailles à l’encontre des employés qui se sont plaints de traitements injustes depuis septembre 2016. Le document judiciaire déposé plus tôt dans la journée indique que les employés ont été soumis à un harcèlement sexuel grave et généralisé, tout en omettant de prendre des mesures correctives ou préventives pour mettre fin au harcèlement. Cherchant initialement un procès devant un jury, les deux parties ont plutôt conclu l’accord de 18 millions de dollars et les refontes procédurales décrites ci-dessus.
La Californie intervient contre l’accord de 18 millions de dollars d’Activision en matière de discrimination, l’EEOC révèle un conflit d’intérêts
La querelle juridique concernant Activision Blizzard s’intensifie à nouveau ce 10 octobre, mais cette fois, ce sont le département californien de l’emploi équitable et du logement (DFEH) et la commission fédérale de l’égalité des chances en matière d’emploi (EEOC) qui s’affrontent. Le DFEH a commencé par déposer une demande d’intervention accélérée contre le règlement de 18 millions de dollars conclu par l’EEOC avec Activision Blizzard, au motif que cela pourrait nuire à sa propre action contre le développeur, qui porte sur un grand nombre des mêmes allégations de harcèlement sexuel et de discrimination. Cependant, les choses sont devenues encore plus intéressantes lorsque l’EEOC a déposé une opposition à l’intervention, révélant que le DFEH a violé les règles de conduite professionnelle de la Californie en employant deux avocats qui avaient déjà travaillé sur la propre enquête de l’EEOC sur Activision.
L’État de Californie intervient
L’histoire en deux parties commence avec le dépôt par la DFEH d’une intervention accélérée contre l’accord de l’EEOC, affirmant que cela pourrait causer un préjudice irréparable à leur propre enquête de trois ans sur Activision Blizzard. L’intervention soutient que les termes de l’accord sont déficients à plusieurs égards et demande une audience équitable entre les trois parties (Activision, l’EEOC et la DFEH) pour y remédier. L’un des points qui ressort de l’accord est d’ordonner à Activision de supprimer les références aux allégations de harcèlement et de représailles des dossiers personnels des employés jugés éligibles pour des réclamations en vertu des termes du règlement.
La clause ordonnant à Activision d’ajuster les dossiers personnels (à gauche) est un élément standard des règlements de l’EEOC destinés à protéger les employés contre la discrimination des dénonciateurs, mais cela ne signifie pas que toutes les preuves sont effacées. Le mémorandum de l’EEOC (à droite) précise que l’accord ordonne seulement que ces références soient retirées des dossiers du personnel, et non détruites.
Malheureusement, ce titre a été rapporté ailleurs comme une démarche d’Activision pour détruire des preuves essentielles à l’enquête du DFEH, suggérant pas très subtilement que l’entreprise est derrière tout cela, tout comme les précédentes allégations de déchiquetage de documents. En réalité, il s’agit d’une directive de l’EEOC visant à expurger les dossiers du personnel afin d’éviter tout risque d’abus ultérieur, de sorte qu’un responsable malveillant ne puisse pas exercer de discrimination à l’encontre de ceux qui se sont plaints ou ont reçu un règlement. Il s’agit d’une clause de dénonciation spécifiquement ajoutée pour la protection de ces employés et d’une partie standard des accords de l’EEOC pour cette raison – plutôt que quelque chose d’inventé pour la protection des dirigeants d’entreprise. En fin de compte, c’est un juge qui décidera de la véracité de cette plainte et des autres plaintes de la DFEH, mais Activision est toujours lié par l’enquête en cours de la DFEH, de sorte que les termes de l’EEOC ne leur donnent pas le champ libre pour détruire toute documentation sur les actes répréhensibles.
L’EEOC révèle un conflit d’intérêt
Suite à la plainte de la DFEH, l’EEOC a déposé une opposition contre l’intervention, mais pas pour les raisons que l’on pourrait croire. Tout en contestant également le bien-fondé des plaintes de l’intervention, l’opposition de l’EEOC a révélé que deux avocats principaux de l’intervention de la DFEH n’étaient pas seulement d’anciens employés de l’EEOC, mais qu’ils étaient également deux des principaux avocats précédemment affectés à l’enquête de l’EEOC sur Activision Blizzard ! Parce qu’ils ont rejoint l’enquête de l’État à l’insu du ministère fédéral ou sans son autorisation, et qu’ils ont initialement dirigé l’intervention contre le règlement de 18 millions de dollars, au moins une partie de l’enquête de l’État pourrait violer la règle 1.11(a)(2) des règles de conduite professionnelle de la Californie, qui interdit explicitement aux anciens employés du gouvernement de représenter un client dans le cadre d’une affaire à laquelle l’avocat a personnellement participé sans consentement écrit préalable.
Ce conflit d’intérêts pourrait représenter un problème bien plus important pour le DFEH que le règlement de l’EEOC, car il pourrait être considéré comme une violation de l’éthique professionnelle, une violation potentielle de la confidentialité, et pourrait même avoir pour conséquence de compromettre l’ensemble du procès californien. Le document est fortement expurgé, mais il indique que non seulement le DFEH s’est engagé dans une représentation interdite, mais que la rapidité avec laquelle il a retenu un nouvel avocat après que le fait a été mis en lumière et a ensuite déposé son objection suggère que la requête était le résultat du travail de l’avocat précédent. En raison de la probabilité que les avocats disqualifiés aient obtenu des informations importantes dans le cadre de leur représentation antérieure ou aient pu partager des informations confidentielles provenant de l’enquête de l’EEOC à laquelle ils ont participé, cela menace de ternir l’ensemble de l’affaire, indépendamment du remplacement de ces avocats particuliers.
Ces mêmes avocats ont ensuite représenté le DFEH dans le cadre de cette procédure d’intervention, qui vise à s’opposer au décret de consentement issu de l’enquête même qu’ils ont contribué à diriger lorsqu’ils étaient à l’EEOC. Une telle représentation est interdite par la règle californienne de conduite professionnelle 1.11(a)(2), et ce conflit est imputé à tous les avocats du DFEH en vertu de la règle californienne de conduite professionnelle 1.11(b) en raison de l’échec du DFEH à filtrer les avocats individuels.
Après avoir été informé de ce conflit, le DFEH a retenu les services d’un nouvel avocat, mais il semble avoir déposé la présente requête en intervention quelques heures seulement après que cet avocat ait été retenu, ce qui suggère fortement que la requête est un produit de la représentation interdite. Pour cette raison, la motion d’intervention devrait être rejetée et il devrait être interdit aux avocats du DFEH de fournir un produit de travail au nouveau conseil ou de le conseiller dans le cadre de cette procédure d’intervention.
Outre les fausses déclarations, le mémorandum de l’EEOC qui s’oppose au bien-fondé de l’intervention brosse également le portrait d’un DFEH intéressé, qui a conseillé aux employées d’Activision Blizzard de ne pas chercher à obtenir un conseil juridique individuel et de s’en remettre au DFEH si un avocat les approchait, ce que l’EEOC qualifie de comportement contraire au droit de l’État et au droit fédéral ainsi qu’aux règles de la responsabilité professionnelle.
Les deux agences seraient dans l’incapacité totale de résoudre les réclamations si la position du DFEH sur les quittances était acceptée. En fin de compte, le véritable objectif du DFEH ici est de forcer les individus à récupérer uniquement par le biais de son procès.
La demande accélérée du DFEH est refusée, le CWA dépose une intervention séparée contre l’accord avec Activision Blizzard
Deux nouveaux développements juridiques aujourd’hui, puisque le tribunal du district central de Californie a rejeté la demande d’intervention accélérée du Département californien de l’emploi équitable et du logement (DFEH) concernant le règlement de 18 millions de dollars entre la Commission américaine de l’égalité des chances en matière d’emploi (EEOC) et Activision Blizzard. Bien que cela n’empêche en rien leur capacité à intervenir, l’ordonnance abrégée ordonne aux deux agences de se réunir et de se concerter, puis de déposer à nouveau la demande d’intervention dans sept jours. En outre, le Communication’s Workers d’Amérique (CWA), le plus grand syndicat des communications et des médias aux États-Unis, qui a déjà déposé des plaintes pour pratiques déloyales contre Activision au nom de ses employés, a déposé sa propre objection au règlement de l’EEOC et a demandé une audience équitable.
La demande du DFEH d’accélérer sa motion d’intervention a été rejetée, lui ordonnant de suivre le calendrier normal (à gauche). Le CWA a déposé une motion d’intervention séparée, soulevant de nombreux points de désaccord avec l’accord de règlement de l’EEOC (à droite).
Bien qu’il n’y ait pas grand-chose à dire sur le rejet par le juge de la demande du DFEH, il reconnaît que la situation devient tellement désordonnée qu’elle ne doit pas être précipitée. La récente accusation selon laquelle le DFEH a fait de fausses déclarations en utilisant deux anciens avocats de l’EEOC a déclenché une série d’arguments entre l’État et les agences fédérales, allant de la question de savoir qui est compétent à celle de savoir quelles informations sont réellement confidentielles. Le DFEH a déposé une objection à l’opposition de l’EEOC, déclarant que le DFEH et l’EEOC ont convenu de partager des informations confidentielles et du personnel sans jamais céder d’autorité à l’EEOC. Dire que la situation est désordonnée serait un euphémisme.
L’objection du DFEH à l’opposition de l’EEOC à l’intervention du DFEH prétend que l’EEOC a utilisé des documents confidentiels dans son argumentation (à gauche), tout en affirmant que les deux agences ont convenu de partager des informations et du personnel confidentiels.
Entre-temps, le Communication’s Workers d’Amérique (CWA) est entré dans le jeu en déposant sa propre objection contre le règlement, citant 31 points différents dans lesquels ils estiment que l’accord est déficient. Outre la plainte communément citée selon laquelle le montant de 18 millions de dollars est inadéquat, bon nombre de ces questions sont interprétées comme une volonté du syndicat de s’impliquer dans le processus et la surveillance prévus par l’accord, bien qu’il ne soit pas partie à l’une des actions en justice, de sorte qu’il n’est pas clair dans quelle mesure cette implication est de son ressort. Néanmoins, la plupart des questions demandent simplement une explication plus large des propositions, ce qui n’est certainement pas hors de propos.
- Pourquoi les employés n’ont-ils pas été consultés avant l’accord du décret de consentement proposé ? Les normes de l’EEOC concernant les décrets d’assentiment exigent une communication avec les employés qui sont affectés par un décret d’assentiment avant de conclure toute proposition de décret d’assentiment.
- Le décret de consentement fait référence aux renonciations. Nous n’avons pas vu de renonciations potentielles, et nous sommes préoccupés par le fait qu’elles soient limitées aux allégations étroites de la plainte et qu’elles n’affectent pas un droit d’action privé ou une réclamation en vertu de la loi de l’État, d’autres lois fédérales ou d’autres lois ou règlements.
- Le montant du règlement de 18 millions de dollars semble tout à fait insuffisant. Cela permettrait de fournir le règlement maximal pour seulement 60 travailleurs. Si un nombre significatif de travailleurs recevait le
Si un nombre significatif de travailleurs recevait le maximum prévu par la loi fédérale, il resterait peu de choses pour les nombreux autres travailleurs lésés. Nous sommes inquiets de savoir comment l’EEOC est arrivé à ce chiffre et comment il pense que ce chiffre sera distribué équitablement. Veuillez expliquer.- Cette proposition de décret d’accord semble être une tentative de préempter le procès parallèle intenté par le Département de l’emploi et du logement équitable en vertu de la loi californienne. La loi californienne prévoit des recours plus importants, et le DFEH semble beaucoup plus disposé à poursuivre le litige de manière agressive et efficace. Veuillez expliquer pourquoi ce décret de consentement a été soudainement conclu peu après le dépôt de la plainte du DFEH et est devenu actif. Avez-vous l’intention de demander l’avis du DFEH ? Pourquoi cela n’a pas été coordonné avec le DFEH ?
- Le décret de consentement exige une notification aux employés. Nous n’avons pas vu ce formulaire ou cet avis, alors veuillez fournir tout avis proposé.
- Le décret d’accord fait référence dans plusieurs parties aux “représailles”. Nous sommes préoccupés par le fait que les représailles englobent les réclamations en vertu de la loi de l’État et d’autres lois fédérales telles que la loi nationale sur les relations de travail. Veuillez expliquer comment vous comptez limiter toute renonciation à des représailles en vertu du Titre VII.
- Le décret de consentement fait référence à “Activision Publishing et ses filiales et sociétés liées….”. Voir p. 1 : 18. Nous n’avons pas de définition de ce que recouvrent les “filiales et sociétés liées” dans le Consent Decree. Veuillez expliquer.
- Nous sommes préoccupés par le fait que cela prévoit des clauses de non-admission. Voir le décret d’accord pp. 2:1-9 et 5:17-19. Étant donné la portée, l’ampleur, la nature à long terme et la gravité des allégations, nous ne comprenons pas pourquoi l’EEOC a donné à ces Défendeurs un laissez-passer de clauses de non-admission. Veuillez expliquer.
- Le décret de consentement semble couvrir “les Défendeurs, ainsi que leurs parents, filiales, officiers, directeurs, agents, successeurs et assignés”. Voir le décret de consentement p. 2:15-16. Est-ce que ce décret d’accord absout alors les individus de toute autre responsabilité ? Veuillez expliquer. Comment la notification leur sera-t-elle adressée pour assurer la conformité ?
- Le Décret d’accord prévoit que les personnes qui reçoivent un règlement devront signer une renonciation ou une décharge de quelque sorte. Veuillez fournir une copie d’une telle décharge ou renonciation afin que nous puissions nous assurer qu’elle est limitée aux allégations spécifiques de la plainte et de l’autorité de l’EEOC. Nous voulons nous assurer qu’elle ne renonce pas à toute autre réclamation en vertu de la loi fédérale ou de l’État ou de toute autre loi applicable.
- Nous n’avons pas vu de copie d’un quelconque formulaire de réclamation. Pouvez-vous nous fournir une copie de tout formulaire de réclamation proposé. Nous voudrions nous assurer qu’il est compréhensible et précis.
- Nous aimerions avoir notre mot à dire dans l’embauche de tout “consultant EEO”. Nous sommes soucieux de nous assurer que le consultant est indépendant, bien informé et vigoureux.
- Nous aimerions également savoir comment l’EEOC déterminera si quelqu’un est un “requérant éligible” tel que défini dans le décret de consentement. Veuillez expliquer comment vous avez l’intention de déterminer la “liste des demandeurs potentiels”. Voir le décret d’accord p. 4:20 21. Qu’en est-il des travailleurs mal classés en vertu de la loi de l’État ou de la loi fédérale ? Comme je l’ai indiqué, CWA est en contact avec un grand nombre de personnes. Le DFEH est en contact avec de nombreux individus. Comment comptez-vous intégrer les individus dont nous avons connaissance, les anciens employés et toutes les personnes qui ont été affectées négativement par les pratiques illégales du Défendeur afin qu’elles soient habilitées à soumettre un formulaire de demande ?
- Fournissez-nous une copie du numéro d’accusation 480-2018-05212 afin que nous puissions voir la portée de toute libération. Le décret de consentement proposé stipulerait que ” [a]ucune disposition du présent décret ne constitue, ni ne doit être interprétée comme constituant, l’imposition d’une quelconque pénalité à l’encontre des Défendeurs. ” Voir le décret d’accord p. 5:20-21. Nous ne comprenons pas pourquoi il y a ce langage dans ce décret de consentement étant donné le fait que la conduite est si flagrante. Le jugement d’expédient et sa sanction monétaire devraient être être considérés comme une sanction.
- Nous nous opposons à une expiration automatique du décret de consentement. Il ne devrait expirer que sur approbation du tribunal avec notification à tous les demandeurs concernés. Voir le décret d’accord p. 6:21-24.
- Nous sommes préoccupés par le fait que le décret d’accord accepte que les avocats du défendeur soient présents lorsque l’EEOC interroge ” toute personne qui possède des informations privilégiées concernant le sujet de l’entretien “. Voir le décret de consentement, p. 8:1-2. Beaucoup d’employés auront ce que les défendeurs affirment être des “informations privilégiées”, et cela donnera aux défendeurs le droit d’avoir un avocat présent. Les employés ont le droit, en vertu de la section 7 du National Labor Relations Act, de ne pas avoir de représentant de la société présent. Cela rendra ces entretiens intimidants et pratiquement inutiles. De plus, la disposition ne prévoit pas que ces entretiens se déroulent sur le temps de travail rémunéré.
- Le décret de consentement donne une grande discrétion à l’administrateur des réclamations proposé. Voir le décret de consentement p. 10:2-11:2. Nous pensons qu’il s’agit d’un trop grand pouvoir discrétionnaire et que l’EEOC devrait négocier des directives plus strictes et/ou maintenir un contrôle plus strict sur les fonctions de l’administrateur des réclamations. Nous voulons avoir notre mot à dire dans la sélection de l’administrateur des réclamations ou cela devrait être un processus public.
- Nous sommes préoccupés par le fait que le décret de consentement limite la quantité d’informations qui seront affichées sur le site Internet et disponibles sur les messages enregistrés. Voir le décret de consentement p. 11:13-14. Veuillez expliquer pourquoi une telle limite est imposée. Les travailleurs ont le droit, en vertu de la Section 7, de publier des informations illimitées sur leurs conditions de travail, et cela pourrait servir à limiter ce droit.
- Nous aimerions voir toute proposition d'”avis de règlement” et de “formulaire de réclamation” comme prévu dans le décret de consentement à la page 12:11-13. Nous voulons avoir notre mot à dire sur ces formulaires.
- La procédure de réclamation prévoit un effort pour contacter les réclamants qui n’ont pas reçu les envois initiaux. Nous aimerions savoir si l’EEOC partagera les informations de ceux que l’EEOC n’a pas été en mesure de localiser initialement afin que le CWA puisse fournir toute information supplémentaire afin de localiser d’autres demandeurs.
- L’EEOC a l’intention d’établir “des critères généraux pour la notation des réclamations faites par le biais des formulaires de réclamation”. Voir Consent Decree p. 13:26-27. Nous aimerions savoir comment l’EEOC a l’intention de développer ces ” critères généraux ” et de noter les réclamations. Nous aimerions avoir notre mot à dire dans ce processus afin d’assurer une distribution et des réparations équitables. Nous voulons un processus transparent sans sacrifier les préoccupations potentielles de confidentialité.
- L’EEOC a négocié un taux horaire de 450,00 $ l’heure pour une heure de consultation d’un avocat privé par un demandeur éligible. Voir le décret de consentement p. 15:3-8. Ce montant est tout à fait insuffisant. Ce n’est pas le tarif en vigueur pour les avocats qualifiés et compétents qui se spécialisent dans ces domaines en Californie du Sud ou dans d’autres régions où les employés travaillent. De plus, une heure n’est pas suffisante pour qu’un avocat compétent examine le décret de consentement et les faits de chaque cas individuel d’employé. Aucun avocat n’acceptera une telle limite car cela constituerait une faute professionnelle. Cela semble être un mépris complet et total pour ce qui serait une consultation significative payée par les Défendeurs.
- Le Décret de consentement prévoit l’emploi d’un “Consultant sur l’égalité des chances en matière d’emploi”. Voir Consent Decree p. 20:20-23:8, CWA aimerait participer à cette décision. Est-ce que l’EEOC a des consultants proposés ? Pouvons-nous les évaluer ?
- Nous avons les mêmes questions concernant l’embauche d’un coordinateur interne de l’EEO. Voir le décret de consentement p. 23:9-25:8. Avons-nous un droit de regard sur l’embauche et/ou l’approbation du coordinateur interne ? Pourquoi un seul ?
Le Décret par consentement prévoit que les Défendeurs doivent soumettre des “Politiques et procédures sur le lieu de travail”. Voir le décret de consentement p. 27-28:4. Nous aimerions voir une copie de ces politiques. Les employés ont le droit de voir ces politiques et procédures. Quand pouvons-nous les voir, les évaluer et déterminer si elles sont légales ou si elles servent les objectifs du décret de consentement ? Nous voulons nous assurer qu’elles n’interfèrent pas avec les droits de la section 7 et le droit d’organisation et les lois de l’État.
- Le décret d’accord prévoit la mise en place d’une procédure d’enquête interne sur les plaintes”. Voir Consent Decree p. 30:4-5. Encore une fois, CWA aimerait voir une copie d’une telle procédure pour s’assurer qu’elle est juste et qu’elle n’interfère pas avec d’autres droits fédéraux et d’état, y compris les droits qui ont été transmis en vertu du National Labor Relations Act.
- Le décret de consentement prévoit “que la confidentialité de la plainte, du plaignant et de l’enquête sera maintenue dans toute la mesure du possible.” Voir Consent Decree p. 32:1-4. Nous sommes préoccupés par le fait que cette disposition puisse être interprétée comme interdisant aux employés de parler entre eux de comportements illicites, de harcèlement et d’enquêtes. Il s’agit d’une conduite protégée par la section 7 du National Labor Relations Act.
- Le Décret de consentement prévoit que les Défendeurs ont soumis des informations sur les programmes de formation et qu’ils institueront des “Formations de conformité”. Voir le décret d’accord pp. 33:6-34:37-13. Nous sommes préoccupés par le fait que ces formations soient adéquates et qu’elles intègrent une formation aux employés et aux cadres sur les droits des employés sur le lieu de travail. Cela doit inclure les droits de la section 7 de la loi nationale sur les relations de travail ainsi que d’autres droits en vertu de la loi fédérale et de l’État. Les employés doivent être spécifiquement informés de leur droit de se syndiquer afin d’éviter toute discrimination supplémentaire. Pourquoi cela n’est-il pas coordonné avec le General Counsel du National Labor Relations Board ?
- La formation de deux heures des “employés des ressources humaines (“RH”)” est terriblement inadéquate. Voir le décret de consentement p. 34:17-23. Elle devrait être exigée deux fois par an, et les travailleurs devraient être autorisés à y assister.
- Le décret d’accord devrait inclure une formation des travailleurs sur la manière de répondre aux comportements illégaux et inappropriés allégués dans la plainte. Cela devrait inclure une formation sur la manière de signaler les représailles et sur la portée du Décret d’accord. 31. Les représentants de l’employeur devraient être tenus de lire un résumé du décret de consentement aux travailleurs. Nous attendons une réponse rapide à ces demandes de renseignements. Nous nous attendons à recevoir d’autres demandes concernant cette question au fur et à mesure que nous consulterons les employés sur la portée et l’effet de la proposition de décret d’accord. Veuillez ne pas prendre d’autres mesures sans donner à CWA l’occasion de faire des commentaires. Veuillez, comme je l’ai indiqué, informer ce bureau de tout autre dépôt ou de toute autre action dans cette affaire.
Des dizaines de personnes licenciées et sanctionnées à la suite d’une enquête interne
Dans une interview accordée au Financial Times, Townsend a expliqué que l’enquête, qui a duré plusieurs mois, a révélé que la majorité des comportements répréhensibles s’étaient produits lors de rassemblements hors site impliquant la consommation d’alcool, mais qu’ils seraient tout de même traités en raison de leurs conséquences sur le lieu de travail, même si elle a également noté qu’une distinction était faite entre les comportements répréhensibles qui justifiaient un licenciement immédiat et les cas ponctuels qui peuvent être corrigés par des mesures disciplinaires et des formations. Bien qu’aucun nom n’ait été donné pour des raisons juridiques, elle a indiqué qu’il s’agissait de plusieurs développeurs de jeux et de quelques superviseurs, mais d’aucun membre du conseil d’administration ou de la direction de l’entreprise.
Nous l’appelons comme nous le voyons. Peu importe votre grade ou votre poste. Si vous avez commis une quelconque faute ou si vous êtes un dirigeant qui a toléré une culture qui n’est pas conforme à nos valeurs, nous allons prendre des mesures. L’impact sur l’entreprise n’entre pas en ligne de compte.
Frances Townsend
La lettre interne fait ensuite écho à la déclaration très ferme de Bobby Kotick lors de la conférence sur les résultats financiers du deuxième trimestre de cette année, qui appelait Activision à devenir une entreprise exemplaire dans le secteur, en affirmant qu’Activision s’engageait à accroître la transparence et à tripler ses investissements dans les ressources de formation, ainsi qu’à recruter 19 personnes à temps plein pour son équipe chargée de l’éthique et de la conformité.
Tout le monde,
En tant que l’une des entreprises les plus importantes et les plus influentes du monde, notre avenir dépend de la promotion d’une culture d’entreprise où chacun se sent en sécurité et écouté. Cela implique la responsabilité de gagner la confiance de nos employés en leur faisant croire que, lorsqu’ils s’expriment, nous ferons ce qu’il faut. Nous devons gagner la confiance de notre équipe en lui faisant croire que, lorsqu’elle s’exprime, elle sera entendue. Au cours des derniers mois, j’ai écouté discrètement vos commentaires, vos préoccupations et vos observations. Je suis reconnaissant à tous ceux qui ont partagé leurs points de vue – en particulier ceux qui nous ont mis au défi de faire mieux. Il est important pour moi que vous sachiez à quel point je prends cette question au sérieux et à quel point je suis engagé dans les prochaines étapes que nous allons franchir ensemble. Nous travaillons sans relâche pour faire en sorte que, à l’avenir, cet endroit soit un lieu où les gens ne sont pas seulement entendus, mais aussi responsabilisés.
Nous disposons d’une équipe dévouée à cette tâche. Cependant, après avoir écouté les réactions de ces derniers mois, il est clair pour moi que nous devons faire plus, et avec une urgence renouvelée. Nous avons élargi notre équipe de conformité et avons déjà lancé des initiatives encore plus importantes pour permettre des améliorations significatives de la culture de notre entreprise.
En collaboration avec Jen Brewer et l’équipe, nous avons évalué en profondeur nos procédures de conformité, de relations avec les employés et d’enquête, y compris la manière dont nous traitons les réclamations et communiquons avec les membres de notre équipe qui sont impliqués. Et aujourd’hui, j’aimerais souligner nos progrès sur tous ces objectifs, ainsi que certains changements visant à créer un lieu de travail et une culture plus responsables.
Parmi les commentaires que nous avons reçus, plusieurs recommandations claires et exploitables ont été formulées par nombre d’entre vous et par notre équipe d’éthique et de conformité. Parmi elles, trois thèmes clés ont émergé :
– Premièrement, n’hésitez pas à licencier ou à sanctionner ceux qui violent nos politiques et ne contribuent pas à une culture positive qui traite tous les membres de notre équipe avec respect.Deuxièmement, soyez transparent, non seulement sur nos processus d’enquête, mais aussi sur les actions que nous prenons. Troisièmement, investir des ressources et des personnes dans l’éthique, la culture et la formation.
Tout d’abord, je voulais vous donner une idée du travail que nous avons accompli pour enquêter sur toutes les réclamations et préoccupations soulevées par les membres de notre équipe :
– Enquêtes en cours : Rien n’est plus important pour moi – et pour l’ensemble des dirigeants d’Activision Blizzard – que de veiller à ce que chacun se sente en sécurité et sur un pied d’égalité sur ce lieu de travail. Le harcèlement, la discrimination et les représailles n’ont pas leur place dans cette entreprise.
Ces derniers mois, nous avons reçu un nombre croissant de rapports par le biais de divers canaux de signalement. Les gens nous font part de leurs préoccupations, depuis des années jusqu’à aujourd’hui. Nous nous félicitons de ces rapports et notre équipe s’est efforcée d’enquêter sur eux, en utilisant une combinaison de ressources internes et externes. Sur la base des informations reçues dans le rapport initial, elles sont classées en différentes catégories, et des ressources sont allouées pour donner la priorité aux rapports les plus sérieux. Dans le cadre de divers rapports résolus, plus de 20 personnes ont quitté Activision Blizzard et plus de 20 personnes ont fait l’objet d’autres types de mesures disciplinaires.
Nous continuons à examiner tous les problèmes ou rapports soulevés par le biais des nombreux canaux disponibles. Mais il convient de le répéter : Les rapports peuvent être soumis de manière anonyme, et il n’y a aucune tolérance pour les représailles, quelles qu’elles soient.
Deuxièmement, nous avons commencé à travailler pour améliorer la manière dont nous traitons les plaintes, notamment en restructurant deux équipes, Ethics & Compliance et Employee Relations, afin de traiter les enquêtes sur les plaintes de manière plus efficace et efficiente.
– Direction de l’équipe d’éthique et de conformité : Je suis très heureux d’annoncer la promotion de Jen Brewer au poste de vice-présidente principale, Éthique et conformité. Jen dirige habilement la fonction de conformité depuis de nombreuses années déjà. Plus important encore, elle m’a aidé à repenser la façon dont nos fonctions d’enquête, de formation et de relations avec les employés peuvent mieux travailler ensemble, ainsi que les ressources dont ces équipes auront besoin pour améliorer notre entreprise.
– Way To Play Heroes (Voie pour jouer les héros) : Ce sont les héros méconnus du programme d’éthique et de conformité. Ils donnent de leur temps pour construire des ponts – en aidant les autres membres de notre équipe à s’orienter dans leurs options de rapport, en défendant la prise de parole et en nous conseillant sur la façon dont nous pouvons renforcer le programme d’éthique et de conformité. Les héros sont essentiels à notre succès. Nous développons le programme en ajoutant plus de héros et en investissant des ressources pour mieux soutenir le travail qu’ils font. J’ai le plaisir d’annoncer qu’à partir de maintenant, les héros recevront un jour de vacances supplémentaire par trimestre pour reconnaître leur contribution à ce travail très important.
– Ressources des équipes d’enquête : Il est essentiel de s’assurer que nous avons la capacité d’examiner correctement les rapports. Au cours des deux derniers mois, nous avons déjà ajouté trois postes à temps plein pour faire face à la charge de travail. À l’avenir, nous prévoyons d’augmenter considérablement ce nombre, en ajoutant 19 postes à temps plein à l’ensemble de l’équipe d’éthique et de conformité, dont des membres de l’équipe dédiés aux enquêtes, y compris la capacité de prendre des appels en direct, ainsi que l’analyse des données et les communications, pour nous aider à comprendre comment nous faisons et à mieux communiquer les résultats de notre travail. Deux de ces rôles seront spécifiquement dédiés à la supervision des enquêtes liées aux régions EMEA et APAC.
– Structure des équipes d’enquête : Nous combinons nos groupes d’enquête en une seule unité centralisée au sein d’un département central d’ABK Éthique et conformité, qui sera séparé des unités commerciales et d’autres groupes comme les ressources humaines ou les relations avec les employés. Cela permettra aux enquêteurs d’être plus efficaces et coordonnés, d’aligner leur approche et de prendre des décisions cohérentes. Cela nous permet également d’adapter les ressources de manière plus appropriée, plutôt que de nous demander comment répartir les membres de l’équipe entre des unités disparates.
– Équipe chargée des relations avec les employés : En plus d’améliorer la façon dont nous enquêtons sur les préoccupations ou les réclamations, nous devons examiner la meilleure façon de communiquer avec les membres de notre équipe touchés par ces questions. En collaboration avec Julie Hodges, Chief People Officer, l’équipe des relations avec les employés se concentrera sur ce point. Cela nous permettra de mieux faire le lien entre notre processus d’enquête amélioré et les mesures recommandées, qu’il s’agisse de mesures disciplinaires, de formations supplémentaires ou d’autres étapes à venir. Notre objectif est d’élargir notre équipe de personnes ayant une expérience considérable en matière de ressources humaines, afin de garantir que nous traitons les plaintes et les préoccupations avec le soin et l’attention qu’elles méritent.
– Transparence : Nous travaillons à l’élaboration de documents supplémentaires qui documentent nos procédures d’enquête et décrivent ce à quoi les membres de notre équipe qui signalent une mauvaise conduite peuvent s’attendre au cours du processus d’enquête. Nous nous efforçons également de garantir la transparence des communications et la prise en compte des délais pour tous les membres de notre équipe impliqués dans les enquêtes. Plus encore, nous voulons fournir des rapports de données afin de rester responsables, même si nous ne pouvons pas toujours partager ce qui se passe en coulisses. Nous savons qu’il y a un désir de connaître le résultat lorsque des fautes sont signalées. Parfois, il y a des raisons de confidentialité que nous ne pouvons pas partager. Mais lorsque nous le pouvons, nous vous communiquerons davantage d’informations. Nous vous fournirons également régulièrement des données globales sur les résultats des enquêtes.
– Améliorer la formation : Nous nous préparons à tripler notre investissement dans les ressources de formation. Notre intention est d’offrir une formation en direct et en ligne significative, basée sur des scénarios réels, nécessaire pour tous les membres de notre équipe, y compris les cadres – couvrant la formation des témoins, la prise de parole, et la formation des cadres pour reconnaître les préoccupations et comprendre leurs obligations d’escalader les situations de manière urgente et appropriée.
Nous nous sommes engagés à apporter des changements significatifs et positifs, et ce n’est qu’un début. Nous vous ferons part d’autres mises à jour dans les semaines et les mois à venir. Nous savons qu’il y a toujours plus de travail à faire. Nous nous engageons à poursuivre ce travail. Continuez à partager vos idées et vos suggestions, de quelque manière que ce soit. Nous travaillerons dur chaque jour pour gagner votre confiance. Ensemble, faisons en sorte que nous ayons toujours un lieu de travail sûr, inclusif et éthique qui nous rende tous fiers.
Bonne chance,
Fran
Frances Townsend
Cette nouvelle n’est pas forcément réconfortante pour tout le monde, car Townsend avait déjà été critiquée pour sa réponse dédaigneuse à l’action en justice pour discrimination intentée par le département californien de l’emploi équitable et du logement, ce qui l’avait amenée à quitter son poste de marraine exécutive du Réseau de Femmes. Cependant, plusieurs nouveaux éléments d’information ont été publiés depuis lors qui élargissent considérablement la portée de la situation – nous avons appris l’enquête concomitante de la Commission pour l’égalité des chances en matière d’emploi et le règlement de 18 millions de dollars qui en a résulté, la Securities Exchange Commission a lancé sa propre enquête, les Communications Workers d’Amérique ont apporté leur soutien après une manifestation des employés, et il y a eu plusieurs changements au niveau de la direction d’Activision et de Blizzard. Nous ignorons si la vingtaine de personnes licenciées comprend également les développeurs de Blizzard Luis Barriga, Jesse McCree et Jonathan LeCraft, bien que l’enquête interne semble aller au-delà du studio.
Alors que les autres enquêtes et procédures judiciaires vont continuer à se dérouler pendant un certain temps, ces développements indiquent au moins que la société est engagée à faire les réformes à l’échelle de l’entreprise décrites en août dernier. Dans son entretien avec le Financial Times, Townsend a reconnu que, même si les quatre demandes formulées par les employés en juillet dernier n’avaient pas été satisfaites, d’autres changements étaient à venir, déclarant que “Kotick et le conseil d’administration m’ont essentiellement donné un chèque en blanc.”
Voici un autre mail qui avait été envoyé par Frances Townsend :
Tout le monde,
En tant que marraine exécutive du Réseau des femmes employées d’ABK et responsable de la conformité, je tenais à m’adresser à vous. Je sais que cela a été difficile pour beaucoup d’entre nous. Un procès récemment intenté a présenté une image déformée et fausse de notre entreprise, incluant des faits incorrects, anciens et hors contexte – certains datant de plus de dix ans.
Les sociétés Activision d’aujourd’hui, les sociétés Activision que je connais, sont de grandes sociétés avec de bonnes valeurs. Lorsque j’ai rejoint l’équipe de direction, j’étais certain de rejoindre une entreprise où je serais apprécié, traité avec respect et où je bénéficierais des mêmes opportunités que les hommes de l’entreprise. Pour moi, cela s’est avéré vrai au cours de mon mandat. En tant que dirigeant, je m’engage à faire en sorte que l’expérience que je vis soit la même que celle du reste de l’organisation. Nous avons une équipe de direction qui s’engage à respecter ces principes à tous égards.
Je suis fier de faire partie d’une entreprise qui adopte une approche stricte des environnements de travail inappropriés ou hostiles et des problèmes de harcèlement sexuel. Notre campagne Speak Up renforce notre tolérance zéro en matière de représailles à l’encontre de ceux qui s’expriment. Nous avons fait d’importants investissements pour encourager les comportements inclusifs et pour refléter une plus grande diversité au sein de nos équipes de direction, notamment :
– Investir dans nos réseaux d’employés DE&I et les renforcer ; créer des réseaux mondiaux pour rassembler les efforts dans toutes nos unités commerciales et l’introduction de sponsors exécutifs.
– L’introduction de programmes d’apprentissage et de développement, y compris une formation à l’embauche inclusive.
– Amplifier les programmes internes tels que les héros de Way2Play et la campagne récurrente Speak Up.
– Renforcer les canaux permettant aux employés de signaler les violations, y compris la “ASK List”.
– Mise en place d’une équipe de relations avec les employés chargée d’examiner les préoccupations des employés.
– Nous continuons à exiger de tous les employés qu’ils suivent une formation sur l’égalité et la diversité, y compris une formation sur la lutte contre le harcèlement (ce que nous faisons depuis de nombreuses années).
Nous déployons des efforts considérables pour créer des politiques de rémunération équitables qui reflètent notre engagement en faveur de l’égalité des chances. Nous examinons régulièrement les rémunérations et sommes convaincus que nous payons équitablement tous les employés pour un travail égal ou substantiellement similaire. Nous prenons des mesures proactives pour nous assurer que la rémunération et l’avancement sont motivés par le mérite. Nous récompensons les performances et nous organisons des formations approfondies contre la discrimination, notamment pour les personnes qui participent au processus de rémunération.
Nous travaillons dans une entreprise qui valorise réellement l’égalité et l’équité. Soyez assurés que la direction s’engage à continuer à maintenir un lieu de travail sûr, équitable et inclusif. Nous ne pouvons pas laisser les actions flagrantes d’autrui, et un procès vraiment sans fondement et irresponsable, porter atteinte à notre culture de respect et d’égalité des chances pour tous les employés. Nous aspirons dans notre entreprise à faire de grandes choses : dans nos jeux, dans notre impact sur la société et dans notre environnement de travail. Nous continuons à nous en tenir à nos principes et à investir, comme nous l’avons fait par le passé, les ressources nécessaires pour garantir des opportunités de qualité à tous les employés. Nous restons engagés, en tant qu’équipe dirigeante, à faire ce qui est juste.
– Fran
Kotaku
Blizzard propose un changement exclusif de BattleTag gratuit
Blizzard a proposé exceptionnellement un changement de BattleTag gratuit jusqu’au 5 novembre 2021 pour les joueurs qui ont déjà utilisé leur changement de BattleTag offert.
Si vous avez précédemment utilisé votre changement de BattleTag gratuit mais voulez le changer de nouveau, c’est votre chance ! Blizzard offre un changement de BattleTag gratuit jusqu’au 5 novembre 2021.
Ce changement de BattleTag fait sûrement suite au changement de nom du héros Jesse McCree dans Overwatch.
Attention : Si vous avez actuellement un BattleTag avec quatre chiffres, le changer pourra vous donner un BattleTag avec cinq chiffres.
Puisque nous effectuons un changement de nom, nous nous sommes dit que vous voudriez peut-être en faire autant. Du 22 octobre au 5 novembre 2021, tous les joueurs bénéficieront d’un changement de BattleTag gratuit. Cette offre s’applique à toute personne ne disposant pas actuellement d’un changement de nom gratuit. Les changements de nom gratuits ne sont pas cumulables en vue d’une utilisation ultérieure.
Les joueurs peuvent demander à changer de nom grâce à ce formulaire. Vous recevrez une notification une fois votre demande traitée. Le traitement peut prendre jusqu’à quatre semaines.
Merci et à bientôt dans le jeu !
L’équipe Overwatch
La demande d’Activision Blizzard de suspendre l’enquête du DFEH est rejetée – l’enquête sur la violation de l’éthique peut se poursuivre
Activision Blizzard a déposé une motion visant à suspendre temporairement l’affaire de harcèlement sexuel et de discrimination en Californie, en raison des prétendus conflits d’intérêts et des violations de l’éthique révélés par la Commission pour l’égalité des chances en matière d’emploi U.S. La Cour supérieure de Los Angeles a rendu sa décision hier, rejetant la demande accélérée de suspension de l’enquête, mais autorisant les avocats de la société à examiner si de telles violations ont effectivement eu lieu.
Comme la précédente demande d’intervention du DFEH contre le règlement de 18 millions de dollars de l’EEOC, la requête d’Activision Blizzard était “ex parte”, ou une demande accélérée demandant aux tribunaux de mettre en pause l’enquête du DFEH pendant que les avocats de la société enquêtent pour savoir si l’État a violé les règles de conduite professionnelle de la Californie. La nature accélérée de ces deux motions est la distinction importante, car une demande ex parte demande au tribunal de prendre une décision immédiate sur la base des faits présentés, plutôt qu’en suivant le cours normal des événements qui peut inclure de longs arguments et contre-arguments des deux parties. Dans la motion de la DFEH visant à intervenir dans le règlement de l’EEOC et dans la demande d’Activision de suspendre temporairement l’enquête de la DFEH, la demande de décision accélérée a été rejetée, mais cela ne les empêche pas d’examiner les sujets – dans ce cas, il s’agit spécifiquement de permettre à toutes les personnes impliquées de continuer à examiner si la DFEH a violé les règles de procédure en faisant de fausses déclarations, mais pas d’arrêter toute l’affaire pendant qu’elles le font.
Dans sa requête (à gauche), Activision Blizzard demande un sursis dans l’affaire DFEH, la mettant temporairement en pause le temps de déterminer s’il y a eu violation de la déontologie professionnelle. Bien que le tribunal ait rejeté la demande, il ne les empêche pas de poursuivre l’affaire, exigeant seulement qu’ils le fassent à leur propre rythme. Entre-temps, le DFEH continue de réfuter l’accusation de l’EEOC (à droite).
Alors qu’il semblait que l’EEOC était parvenu à un accord décisif, bien que peu coûteux, qui comprenait des paiements pour les employés victimes de discrimination et une surveillance réglementaire importante pour Activision Blizzard, le DFEH est rapidement intervenu avec une variété d’arguments, y compris des affirmations selon lesquelles l’accord nuirait à leur enquête en ordonnant à Activision de détruire des preuves d’actes répréhensibles – il est intéressant de noter que c’est la deuxième fois que le DFEH affirme que des preuves sont ou seraient détruites, bien que les deux objections aient été catégoriquement rejetées. Bien que l’EEOC ait répondu en précisant que l’accord ne proposait aucune destruction de preuves, elle a également lâché une bombe en révélant que le DFEH employait deux anciens avocats de l’EEOC qui ont travaillé sur la même affaire pour les deux parties – une violation majeure de l’éthique professionnelle.
L’intervention du DFEH (à gauche) prétend que l’accord de l’EEOC ordonne à Activision de détruire les preuves, bien que le mémorandum de l’EEOC (à droite) clarifie que l’accord ordonne seulement que ces références soient retirées des dossiers du personnel, et non détruites.
Comme nous pouvions nous y attendre, cela a incité le DFEH à faire feu de tout bois, d’abord en déclarant que les deux agences fonctionnaient dans le cadre d’un accord de partage du travail et que l’EEOC l’a violé en partageant des informations confidentielles dans son objection, puis en alléguant que les deux avocats en question n’ont pas réellement traité l’affaire Activision et n’ont été que très peu impliqués, affirmant ainsi qu’aucune violation professionnelle ou éthique n’a eu lieu. Comme beaucoup d’arguments présentés par les deux parties, cette question est sujette à interprétation et à débat – le DFEH affirme que les deux avocats ont travaillé dans l'”unité juridique” de l’EEOC, alors que le dossier était encore en cours d’élaboration au sein de l'”unité d’exécution”, mais sans connaître les rouages de l’EEOC, il appartiendra au juge de décider si cela signifie qu’ils n’ont pas été impliqués de manière substantielle dans le dossier.
Notorious Studios – Nouvelle entreprise par d’anciens développeurs de World of Warcraft
Prenons une petite pause dans cet article.
Notorious Studios est une nouvelle startup de jeux vidéo dirigée par d’anciens développeurs de World of Warcraft, dont le cofondateur Chris Kaleiki, qui a quitté Blizzard après treize ans en novembre 2020. Le nouveau studio a été nommé d’après la guilde de jeu de 17 ans dans laquelle plusieurs des développeurs jouent ensemble, et se concentrera sur la construction du prochain grand monde de jeu RPG multijoueur. Bien qu’ils ne soient pas prêts à discuter de leur premier projet, leur annonce laisse entendre qu’il s’agira d’un jeu de type MMO, avec un gameplay multijoueur à la troisième personne, un RPG fantastique de base et une forte concentration sur le combat.
Entièrement composés d’anciens développeurs de Blizzard Entertainment, les huit hommes à la tête du studio possèdent une grande expérience de la conception de systèmes, de l’art et de l’ingénierie du gameplay, ainsi que leur chien Ellie, qui a été nommé Chef du service du moral. Le studio est soutenu par des investissements de Riot Games, Galaxy Interactive et 1UP Ventures, qui ont investi dans des start-ups de petits studios similaires, comme Frost Giant Studios et LightForge Games.
Bien que la plupart de ces développeurs aient quitté l’entreprise au cours de l’année dernière, Blizzard a récemment été sous le feu des critiques après que de nombreuses allégations d’inégalité entre les sexes, de discrimination et de harcèlement sexuel aient été révélées dans l’annonce d’une enquête pluriannuelle menée par l’État de Californie. Dans une interview accordée à GamesBeat, le cofondateur Chris Kaleiki a fait part de ses réflexions sur les problèmes d’Activision Blizzard et de l’industrie du jeu dans son ensemble.
Les problèmes que Blizzard a rencontrés et qui ont été révélés au cours des derniers mois sont vraiment troublants et difficiles à entendre. Cela nous affecte également, même si nous avons quitté Blizzard depuis un certain temps. Ce qui est important, c’est de créer une culture et de ne pas tolérer le harcèlement et les choses de ce genre, mais aussi d’être transparent et ouvert. Nous aspirons à une structure plus plate. Aucun d’entre nous n’est chef ou directeur. Auparavant, dans nos carrières, nous étions tous des contributeurs individuels. Nous étions ceux qui construisaient, codaient, faisaient de l’art ou concevaient des choses. Nous aspirons à avoir cette structure plus plate où nous n’avons pas de hiérarchie rigide. Le harcèlement provient généralement d’une relation de type subordonné-supérieur. Nous espérons que cette structure plus plate pourra résoudre certains de ces problèmes.
Chris Kaleiki, GamesBeat
Kaleiki a ensuite expliqué son parcours dans la création du nouveau studio dans une série de tweets, qui soulignent son enthousiasme pour cette petite entreprise. Bien que le développement de jeux soit un processus notoirement long et que nous n’en verrons probablement pas beaucoup pendant un certain temps, Notorious Studios recrute actuellement, dans l’espoir de faire passer ses bureaux du sud de la Californie de 8 à 12 membres d’ici le début de l’année prochaine.
Changement de nom pour Vicarious Visions
Vicarious Visions, le studio d’Activision qui a fusionné avec Blizzard Entertainment en janvier dernier pour remplacer la division des jeux classiques et prendre la responsabilité de Diablo II : Resurrected, va bientôt abandonner son nom pour refléter l’omniprésence de sa fusion et de son soutien aux jeux de Blizzard Entertainment. Bien qu’aucun nouveau nom n’ait été annoncé, certains spéculent qu’elle s’appellera Blizzard Albany pour refléter l’emplacement physique de ses bureaux à Albany, dans l’État de New York.
Selon le rapport original de Polygon, les employés ont été informés de la fusion lors d’une réunion publique ce matin, et si la plupart d’entre eux ont déclaré ne pas être surpris, quelques-uns ont été déçus par cette annonce soudaine. La direction les a informés qu’aucun licenciement n’était prévu et qu’il n’y avait pas beaucoup d’autres changements à attendre, mais cela devrait indiquer clairement que Vicarious Visions est désormais pleinement engagé dans le soutien à long terme des jeux Blizzard.
“Malgré tous les discours des dirigeants sur la nécessité de faire preuve de plus de transparence en réponse au procès et au fiasco qui en a résulté, le fait qu’ils aient décidé de nous mettre dans l’embarras avec cette décision est tout à fait contraire à la transparence”, a déclaré un employé à Polygon.
Polygon
L’ancienne directrice du studio, Jen Oneal, a été nommée à l’origine vice-présidente exécutive chargée d’assister le développement d’Overwatch, mais elle a rapidement été promue à la codirection de Blizzard Entertainment en août, aux côtés de Mike Ybarra, en remplacement de J. Allen Brack, après que l’État de Californie a intenté un procès pour discrimination contre le développeur.
Jen Oneal annonce son départ de Blizzard – Activision s’engage à verser un million de dollars à Women in Games International
Jen Oneal, co-directrice de Blizzard Entertainment, a annoncé son départ aujourd’hui dans un message adressé à la communauté Blizzard, laissant Mike Ybarra seul à la tête du studio. Précédemment à la tête de Vicarious Visions, Jen Oneal a rejoint Blizzard Entertainment en tant que vice-présidente exécutive chargée du développement d’Overwatch, après que le sous-studio d’Activision ait été intégré à Blizzard pour participer au développement de Diablo II : Resurrected. Elle a rapidement été promue co-directrice aux côtés de Mike Ybarra, remplaçant J. Allen Brack à la suite du procès en Californie.
La date exacte de son départ n’a pas été précisée, mais pendant le temps qu’elle restera au sein de la société jusqu’à la fin de l’année, Jen assumera un nouveau rôle en travaillant avec Activision Blizzard proprement dit et l’organisation à but non lucratif Women in Games International pour utiliser une nouvelle subvention d’un million de dollars accordée par Activision pour financer des programmes de développement des compétences et de mentorat pour les femmes dans l’industrie du jeu.
À la communauté Blizzard,
Au cours des derniers mois, beaucoup d’entre nous ont pris le temps de se demander comment nous pouvons effectuer les changements les plus positifs dans notre lieu de travail, dans nos jeux et dans nos communautés.
Mike Ybarra et moi-même, aux côtés de Blizzard, ont navigué dans les changements importants que nous devons effectuer afin d’être reconnus comme la puissance créative qui a apporté des centaines de millions de joueurs en Azeroth, en Sanctuaire et plus, tout en assurant que notre lieu de travail et nos communautés sont vraiment inclusives, sures et accueillantes pour tous.
De mon côté, j’ai écouté les histoires des personnes de Blizzard et a été inspirée par leur courage et leur conviction, j’ai réfléchis au potentiel de ce que je peux faire en tant qu’individu pour créer le changement le plus impactant. Durant les 20 dernières années de ma carrière, j’ai aimé développé des jeux – ils sont toute mon âme. J’ai également été chanceuse de trouver ma passion et ma voix dans la diversité, l’équité et l’inclusion au long du chemin.
Ceux d’entre vous qui ont joué à nos jeux sauront que parfois nos aventures peut vous garder sur la quête que vous avez entrepris, mais parfois, une nouvelle quête nous fais signe.
Je souhaite vous dire personnellement que j’ai pris la décision de me retirer de la co-direction de Blizzard Entertainment et ferai la transition vers un nouveau poste avant de quitter ABK à la fin de l’année. Dès aujourd’hui, Mike Ybarra dirigera Blizzard. Je ne fais pas cela parce que je n’ai pas espoir pour Blizzard, c’est même l’inverse – je suis inspirée par la passion de tout le monde ici, travaillant vers des changements importants et durables de tout leur cœur. Cette énergie m’a inspirée ce départ et l’exploration de comment je peux faire plus pour que les jeux et la diversité se recoupent, et avec un peu de chance apporter un impact dans l’industrie de plus grande ampleur qui bénéficiera à Blizzard (et aux autres studios) également. Bien que je ne sois pas encore certaine de la forme que cela prendra, je suis enthousiaste d’embarquer dans un nouveau voyage pour le découvrir.
La direction d’ABK soutiennent ma décision et a travaillé avec moins sur un plan d’investissement pour le futur des autres femmes dans l’industrie du gaming, en acceptant une donation d’un millions à Women in Games International – une organisation non lucrative fantastique à laquelle je siège, qui cultive et fait progresser l’équité et la diversité dans l’industrie du gaming mondiale. Cet argent sera utilisé pour financer des programmes de renforcement de compétence et de mentorat.
Pendant mon temps restant ici, je transfert mes responsabilité à Mike et transitionne vers un nouveau rôle travaillant de manière proche avec Activistion Blizzard et WIGI pour déterminer les premières étapes sur la façon dont la subvention sera utilisée, et sa structure. Ce partenariat est plein de potentiel et est une autre étape dans l’engagement à long terme pour créer de meilleurs soutiens, ressources et orientations pour les femmes dans l’industrie du gaming.
Mike a été un incroyable soutien à travers mon processus de décision concernant ce changement, et j’ai pleine confiance en lui pour diriger Blizzard. Mike et moi ont travaillé ensemble pour développer beaucoup des actions que nous prendrons afin de continuer de rendre Blizzard un lieu de travail plus sure, plus fort et plus inclusif et je sais qu’il prévoit de partager certaines de ces actions avec vous bientôt.
Je souhaitais dire à la communauté Blizzard ce changement personnellement car je souhaite que vous sachiez que je crois très fortement en Mike et le reste de la direction de Blizzard à la fois pour la culture de Blizzard et les jeux de Blizzard. Les plus beaux jours de Blizzard sont devant. Je le pense vraiment. J’espère également que cette lettre vous aide à penser à ce que vous pouvez faire pour que tout le monde autour de vous – peu importe son genre, sa race ou son identité – se sente bienvenu, confortable et libre d’être lui-même.
Merci pour le soutien que vous avez monté à nos équipes au cours des derniers mois. Je sais que vos messages positifs ont énormément aidé nos membres durant cette période. Et à tous le monde chez Blizzard, merci – pour votre honnêteté, votre croyance en un meilleur futur, et votre incroyable éthique de travail, créativité et passion. Vous m’avez inspirée à trouver ma propre voie en défendant la cause de l’équité, et j’espère que vous inspirerez nos joueurs à faire de même. Merci encore.
Jen Oneal.
Activision Blizzard va augmenter les salaires et les congés de vacances des employés temporaires
Il semble qu’Activision Blizzard prenne de nouvelles mesures pour améliorer la rémunération des employés contractuels temporaires, avec une augmentation des salaires et des congés payés supplémentaires pour les travailleurs contractuels signalés dans ce qui semble être une partie des e-mails internes qui circulent par les employés. Bien que nous n’ayons pas encore vu de déclaration officielle de la part d’Activision Blizzard, la nouvelle a été célébrée par plusieurs employés sur Twitter, d’abord par KittyKatQA et peu après par BlizzJess, qui ont tous deux critiqué ouvertement Activision Blizzard et soutenu ardemment le mouvement “#ABetterABK”.
UPDATE: We're one step closer to #ABetterABK! This fight is far from over, but the concessions won today are a major victory! We'll continue to fight to improve the conditions of QA and CS workers across the industry! https://t.co/lndqt5xUXm pic.twitter.com/tNo0BLL7iz
— Lady Spartan Katgirl 🏳️⚧️ 🔆 🇵🇸 #TDST⚡ (@KittyKatQA) 9 novembre 2021
Appelés “travailleurs contractuels”, ces employés temporaires sont souvent des employés à temps plein, à l’exception de leur nom et de leurs avantages, travaillant généralement aux mêmes heures et assumant les mêmes responsabilités que leurs collègues assis à leur gauche et à leur droite, mais par le biais d’une société intermédiaire. Si certains sont embauchés pour renforcer les effectifs en vue d’une nouvelle expansion ou avant un lancement important, ils continuent souvent à travailler pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, avec la présomption qu’ils finiront par accéder au statut d’employé à temps plein, bien que dans de nombreux cas, cela n’arrive jamais. De ce fait, ces travailleurs, qui sont pour la plupart des employés du service clientèle et de l’assurance qualité, finissent par faire le même travail que leurs homologues à temps plein, mais avec un salaire inférieur, moins d’avantages et peu de possibilités d’avancement. Bien que cette situation ne soit en aucun cas propre à Activision Blizzard, il s’agit d’une autre réalité déplaisante à laquelle les employés des industries du jeu vidéo et de la technologie doivent faire face, qui a déjà fait l’objet de nombreux éditoriaux et qui n’a fait l’objet d’une attention accrue qu’après que les procès intentés par la Californie et l’EEOC ont révélé le niveau de discrimination et de harcèlement que les employés étaient également contraints d’endurer.
L’organisation ABetterABK a commencé par une lettre ouverte des employés critiquant la réponse d’Activision Blizzard à la plainte pour discrimination déposée en Californie contre leur entreprise, suivie d’une manifestation devant le siège de Blizzard Entertainment à Irvine, en Californie. Parallèlement à cette grève, quatre revendications ont été formulées par les employés.
Compte tenu des déclarations de la semaine dernière d’Activision Blizzard, Inc. et de son conseiller juridique concernant l’action en justice de la DFEH, ainsi que de la déclaration interne ultérieure de Frances Townsend, et des nombreuses histoires partagées depuis par les employés actuels et anciens d’Activision Blizzard, nous pensons que nos valeurs en tant qu’employés ne sont pas reflétées fidèlement dans les paroles et les actions de nos dirigeants.
En tant qu’employés actuels d’Activision Blizzard, nous organisons une grève pour demander à l’équipe dirigeante de travailler avec nous sur les demandes suivantes, afin d’améliorer les conditions des employés de l’entreprise, notamment les femmes, et en particulier les femmes de couleur et les femmes transgenres, les personnes non binaires et les autres groupes marginalisés.
- La fin des clauses d’arbitrage obligatoire dans tous les contrats des employés, actuels et futurs. Les clauses d’arbitrage protègent les abuseurs et limitent la capacité des victimes à demander réparation.
- L’adoption de politiques de recrutement, d’entretien, d’embauche et de promotion conçues pour améliorer la représentation des employés à tous les niveaux, convenues par les employés dans une organisation de diversité, d’équité et d’inclusion à l’échelle de l’entreprise. Les pratiques actuelles ont conduit à ce que les femmes, en particulier les femmes de couleur et les femmes transgenres, les personnes non binaires et d’autres groupes marginalisés qui sont vulnérables à la discrimination sexuelle, ne soient pas embauchées équitablement pour de nouveaux rôles par rapport aux hommes.
- Publication de données sur la rémunération relative (y compris les attributions d’actions et la participation aux bénéfices), les taux de promotion et les fourchettes de salaires pour les employés de tous les sexes et de toutes les ethnies au sein de l’entreprise. Les pratiques actuelles ont conduit à ce que les groupes susmentionnés ne soient pas payés ou promus équitablement.
- Donner les moyens à un groupe de travail sur la diversité, l’équité et l’inclusion à l’échelle de l’entreprise d’engager un tiers pour auditer la structure hiérarchique, le département des RH et le personnel de direction d’ABK. Il est impératif d’identifier comment les systèmes actuels ont échoué à prévenir le harcèlement des employés, et de proposer de nouvelles solutions pour résoudre ces problèmes.
Suite à la pression des employés et aux critiques du public, Activision Blizzard a pris un certain nombre de mesures pour répondre à ces préoccupations et à d’autres au cours des derniers mois, ce qui a entraîné le licenciement et la sanction de dizaines d’employés pour mauvaise conduite, avec la promesse que d’autres changements allaient intervenir. Dans une lettre publique le mois dernier, le PDG Bobby Kotick a annoncé cinq engagements pris par la société, dont beaucoup répondent au moins partiellement aux demandes des employés décrites ci-dessus, ainsi que sa propre promesse de réduire sa rémunération totale au minimum de 62 500 dollars pour un salarié de la ville de Santa Monica.
- Lancer une nouvelle politique de tolérance zéro en matière de harcèlement à l’échelle de l’entreprise, dans le but d’avoir les politiques de harcèlement et de non-représailles les plus strictes de tous les employeurs, en vertu de laquelle tout employé convaincu d’avoir exercé des représailles à l’encontre d’une personne ayant déposé une plainte pour non-respect des règles sera licencié immédiatement.
- Augmenter de 50 % le pourcentage de femmes et de personnes non binaires dans la main-d’œuvre, en passant d’environ 23 % à 33 % de l’entreprise d’ici 5 ans, et investir 250 millions de dollars sur 10 ans pour accélérer les opportunités pour les talents divers.
- Renoncer à l’arbitrage obligatoire des plaintes pour harcèlement sexuel et discrimination.
- Accroître la visibilité de l’équité salariale en procédant à des examens réguliers pour s’assurer que les hommes et les femmes sont payés de la même manière pour un travail comparable, et garantir la transparence en rendant compte des résultats chaque année. Dans une lettre adressée aux employés au début du mois, Daniel Alegre, directeur de l’exploitation, et Brian Bulatao, directeur administratif, ont indiqué que les femmes gagnaient essentiellement le même salaire que les hommes (en moyenne un centime de plus pour chaque dollar de rémunération), mais qu’elles ne représentaient qu’environ 20 % de la population des employés et seulement 15 % des postes de développement.
- Fournir des mises à jour régulières sur les progrès réalisés par leurs unités commerciales, leurs franchises et leurs dirigeants, et ajouter une section contenant des informations sur la diversité des recrutements et les progrès réalisés sur le lieu de travail dans leur rapport annuel aux actionnaires.
Bobby Kotick
Bien que le chemin à parcourir soit encore long pour les employés temporaires et à temps plein d’Activision Blizzard, d’Ubisoft et de toutes les industries qui se battent actuellement pour une meilleure rémunération et des protections contre la discrimination, il est bon de voir quelques petites mesures de victoire dans le sillage d’injustices plus importantes jusqu’à présent.
Voici le communiqué complet d’Activision Blizzard concernant les cinq engagements pris par la société :
Il y a quelques semaines, j’ai réitéré notre engagement à devenir l’entreprise la plus accueillante et inclusive de notre industrie. Aujourd’hui, je souhaite vous informer des progrès initiaux et des mesures supplémentaires importantes que nous prenons pour faire progresser notre engagement avec plus d’impact, de transparence et d’urgence.
Tout d’abord, je tiens à exprimer ma sincère gratitude pour votre attention et votre dévouement continus envers nos joueurs – et les uns envers les autres. Vous avez fait preuve d’une résilience incroyable tout au long de la pandémie, d’un soin exceptionnel pour vos collègues et vos communautés, et d’un engagement indéfectible envers l’excellence, l’indépendance créative et la raison d’être qui distinguent toujours notre entreprise – et nos franchises. Pendant une période extrêmement difficile pour tant de gens, vous avez continué à apporter de la joie et des liens avec nos joueurs et nos communautés à travers le monde.
Mon objectif – et l’objectif de notre conseil d’administration, de toute notre équipe de direction, de nos dirigeants d’unités commerciales et de leurs équipes – est de m’assurer que vous disposez des ressources, de la culture et de l’engagement de la direction dont vous avez besoin pour réussir dans notre aspiration collective à être le lieu de travail modèle dans notre industrie.
Au cours de la dernière décennie, alors que nous avons recruté de nouvelles entreprises, augmenté notre effectif et développé nos activités, nous pensions que nous disposions des systèmes, des politiques et des personnes en place pour garantir que notre entreprise soit toujours à la hauteur de sa réputation d’excellent lieu de travail. De toute évidence, dans certains aspects d’une importance vitale, nous ne l’avons pas fait.
Les barrières n’étaient pas en place partout pour assurer le respect de nos valeurs. Dans certains cas, les gens ne se sentaient pas toujours à l’aise de signaler leurs préoccupations, ou leurs préoccupations n’étaient pas toujours traitées rapidement ou correctement. Les gens ont été profondément déçus et, pour cela, je suis vraiment désolé.
Être accueillant et inclusif, dans le contexte de notre lieu de travail, est limpide. Nous continuerons de débattre avec passion des idées, d’employer un scepticisme sain le cas échéant et d’exiger l’excellence et la rigueur dans toutes nos activités, mais nous nous traiterons toujours avec dignité et respect. Et quelles que soient les différences, les voix seront entendues, les perspectives accueillies et les contributions appréciées.
Nous sommes une entreprise animée par la passion et la performance. Ce sont les pierres angulaires de notre excellence créative, mais nous devons constamment reconnaître, adopter et célébrer le fait que les meilleures idées, l’exécution la plus rigoureuse de ces idées et, en fin de compte, notre responsabilité envers nos joueurs et les uns envers les autres sont mieux servies par une culture qui reconnaît et respecte que la véritable excellence vient de la diversité des points de vue, des voix et des talents.
Nous avons fait des progrès au cours des dernières années en favorisant cette diversité et en créant un meilleur environnement de travail – un engagement qui s’est amélioré en portée et en rapidité ces derniers mois. Nous avons triplé notre investissement dans la formation contre le harcèlement et la discrimination ; nous avons apporté des changements organisationnels significatifs ; et nous avons considérablement augmenté les ressources pour signaler et enquêter soigneusement sur les comportements inappropriés.
Le processus d’enquête de l’EEOC, le débat public sur la discrimination et le harcèlement, et vos rapports et suggestions ont aidé à mettre en lumière les pratiques que nous devons améliorer, les politiques qui doivent être renforcées et les ressources que nous ajoutons maintenant. L’examen de l’EEOC a été un catalyseur pour nous concentrer davantage sur les façons dont nous pouvons devenir une entreprise que d’autres imitent en tant que modèle d’excellence sur le lieu de travail et avec un engagement indéfectible envers ses valeurs.
Nous avons beaucoup plus à faire si nous voulons être l’entreprise que les autres imitent.
Je souhaite partager cinq nouveaux changements que nous mettons en œuvre, mais je reconnais qu’être un modèle d’excellence en milieu de travail sera un processus dynamique nécessitant des changements supplémentaires et un engagement incessant à l’amélioration.
1. Nous lançons une nouvelle politique de tolérance zéro contre le harcèlement à l’échelle de l’entreprise. Dans le passé, lorsque nous découvrions et étayions le harcèlement, nous licenciions certains employés et envoyions des avertissements verbaux ou écrits ou différentes mesures disciplinaires à d’autres. Rétrospectivement, pour atteindre nos objectifs d’excellence en milieu de travail, cette approche n’est plus adéquate. Nous avons besoin de règles plus strictes et d’une surveillance cohérente dans l’ensemble de l’entreprise pour nous assurer que les rapports sont traités correctement et que la discipline est appropriée et rapide.
En conséquence, nous mettons en œuvre une politique de tolérance zéro chez Activision Blizzard qui sera appliquée de manière cohérente. Notre objectif est d’avoir les politiques de harcèlement et de non-représailles les plus strictes de tous les employeurs, et nous continuerons d’examiner et de resserrer nos normes pour atteindre cet objectif partout où nous exerçons nos activités.
Tout employé d’Activision Blizzard qui, grâce à nos nouveaux processus et ressources d’enquête, a exercé des représailles contre quiconque ayant déposé une plainte de conformité sera immédiatement licencié.
Dans de nombreux autres cas d’inconduite sur le lieu de travail, nous ne nous fierons plus aux avertissements écrits : le licenciement en sera le résultat, y compris dans la plupart des cas de harcèlement fondé sur une catégorie légalement protégée.
Les futurs contrats de travail et attributions d’équité seront clairs : la résiliation pour ces motifs entraînera la perte immédiate de la rémunération future.
Nous voulons également nous assurer que les employés qui déposent des rapports soient encouragés, protégés et entendus. Pour tous les signalements de harcèlement et de représailles, nous enquêterons sur l’allégation et déterminerons si le personnel d’Activision Blizzard qui a reçu le signalement d’un tel comportement a pris les mesures appropriées pour protéger l’intégrité de nos processus de conformité.
Il peut y avoir des endroits dans le monde où la loi locale peut restreindre certaines de ces mesures. Dans ces cas, nous appliquerons les normes admissibles les plus élevées et la discipline la plus stricte possible.
2. Nous augmenterons de 50 % le pourcentage de femmes et de personnes non binaires dans notre effectif et investirons 250 millions de dollars pour accélérer les opportunités de talents diversifiés. Aujourd’hui, environ 23 % de notre population mondiale d’employés s’identifie comme femmes ou non binaires. Forts du succès remporté par King et d’autres unités commerciales, nous chercherons à augmenter notre pourcentage de femmes et de professionnels non binaires d’environ 50 % – à plus d’un tiers dans l’ensemble de l’entreprise – au cours des cinq prochaines années et, espérons-le, plus rapidement. Chaque équipe de franchise, unité commerciale et domaine fonctionnel devra avoir des plans pour aider à réaliser cette ambition.
En ce qui concerne la diversité, alors que nous obtenons de meilleurs résultats que nos pairs avec 30 % de notre main-d’œuvre américaine provenant de communautés diverses ou sous-représentées, l’élargissement de ces progrès continuera d’être un objectif important pour moi ainsi que pour la direction de l’entreprise, de l’unité commerciale et de la franchise.
Pour poursuivre cet engagement, nous investirons 250 millions de dollars supplémentaires au cours des 10 prochaines années dans des initiatives qui favorisent l’élargissement des opportunités de jeu et de technologie pour les communautés sous-représentées. Cet engagement comprend l’inspiration de talents divers pour poursuivre des opportunités de carrière dans le jeu grâce à une ABK Academy qui comprend des partenariats avec des collèges et des écoles techniques desservant des communautés sous-représentées, des mentorats pour les participants et un programme d’apprentissage rotatif qui mène à des emplois de développement de jeux, similaires aux programmes nous avons commencé avec le United Negro College Fund et Management Leadership for Tomorrow. Nous offrirons également des opportunités d’apprentissage, de développement et de diplôme d’études supérieures aux employés actuels afin d’augmenter le nombre de femmes et de personnes issues de communautés sous-représentées à des postes de direction dans l’ensemble de l’entreprise et dans notre industrie.
Au cours des prochains mois, Brian Bulatao, Julie Hodges et moi-même partagerons des détails sur la façon dont nous opérationnalisons ces objectifs et mettons en œuvre et mesurons cet investissement élargi.
3. Sur la base des commentaires des employés, nous renonçons à l’arbitrage requis pour les plaintes pour harcèlement sexuel et discrimination. Pour tout employé d’Activision Blizzard qui choisit de ne pas arbitrer une plainte individuelle pour harcèlement sexuel, discrimination illégale ou représailles connexes survenant à l’avenir, la société aura toute obligation de le faire.
4. Nous continuerons d’accroître la visibilité sur l’équité salariale – Comme décrit dans la récente note de notre président, Daniel Alegre, et de notre directeur administratif, Brian Bulatao, l’entreprise continue de se concentrer sur l’équité salariale pour les employés. En fait, notre analyse aux États-Unis a montré que les femmes de l’entreprise gagnaient en moyenne un peu plus que les hommes pour un travail comparable en 2020. Pour assurer la transparence de notre engagement continu envers l’équité salariale, nous publierons ces résultats chaque année.
5. Nous fournirons des mises à jour régulières sur les progrès – Nous surveillerons les progrès de nos unités commerciales, équipes de franchise et responsables fonctionnels en ce qui concerne les initiatives sur le lieu de travail et nous fournirons un rapport de situation trimestriel. Nous mettrons également l’accent sur ce travail essentiel dans notre rapport annuel aux actionnaires et dans notre rapport ESG annuel contenant des informations sur l’embauche de genre, l’embauche de diversité et les progrès sur le lieu de travail.
Des détails sur la façon dont ces mesures seront mises en œuvre et suivies seront communiqués prochainement.
Enfin, je veux m’assurer que toutes les ressources disponibles sont utilisées au service de devenir le leader de l’industrie en matière d’excellence en milieu de travail. Par conséquent, j’ai demandé à notre conseil d’administration de réduire ma rémunération totale jusqu’à ce que le conseil ait déterminé que nous avons atteint les objectifs de transformation liés au genre et les autres engagements décrits ci-dessus. Plus précisément, j’ai demandé au Conseil de réduire mon salaire au montant le plus bas que la loi californienne autorisera pour les personnes gagnant un salaire, qui cette année est de 62 500 $. Pour être clair, il s’agit d’une réduction de ma rémunération globale, pas seulement de mon salaire. Je demande à ne recevoir aucun bonus ou à ne recevoir aucune action pendant cette période.
Lorsque les entreprises sont confrontées à des moments difficiles, il y a une tendance à perdre de vue ce qui les rend spéciales, ce qui les rend formidables. Vous êtes un groupe vraiment spécial de personnes qui, grâce à leur passion, leur conviction, leur dynamisme et leur détermination, continuent d’accomplir des choses extraordinaires. Bien que le travail essentiel à venir ne soit pas facile, je suis convaincu que notre engagement collectif envers l’excellence en milieu de travail sera atteint.
Je souhaite vraiment qu’aucun employé n’ait eu une expérience au travail qui a entraîné une blessure, une humiliation ou pire – et à ceux qui ont été touchés, je m’excuse sincèrement. Vous avez mon engagement que nous ferons tout notre possible pour honorer nos valeurs et créer le lieu de travail que chaque membre de cette équipe mérite.
Je suis reconnaissant de l’importance que les gens accordent à cette entreprise et j’apprécie le fait que de nombreux employés passés et présents nous ont fait part de leurs réflexions, préoccupations, plaintes et suggestions. Vos expériences, si courageusement partagées, servent de raison et de rappel pour expliquer pourquoi il est si important pour nous de faire mieux. Et nous allons.
Avec mes remerciements et ma profonde gratitude,
Bobby
Activision Blizzard confirme l’amélioration des avantages sociaux pour les employés temporaires et envoie un message à l’occasion de la Journée des anciens combattants
La directrice des ressources humaines d’Activision Blizzard, Julie Hodges, a confirmé l’amélioration des avantages accordés aux travailleurs contractuels temporaires, annoncée en début de semaine. Le court message correspond aux rapports internes diffusés par les employés énumérant les avantages accrus, qui comprennent une augmentation des salaires et des congés payés supplémentaires pour les vacances à partir de Thanksgiving, tout en soulignant les possibilités de croissance accrues pour ces employés temporaires.
J’ai le plaisir de vous informer de certaines améliorations clés que nous allons commencer à offrir à nos employés temporaires aux États-Unis. En parallèle, les agences qui emploient les personnes qui travaillent avec nous (par exemple, VOLT, Tapfin) s’aligneront sur ces augmentations et avantages. Par conséquent, les travailleurs américains des agences tierces qui sont en mission chez Activision Blizzard bénéficieront également de ces nouvelles augmentations et de ces nouveaux avantages. Voici un aperçu des changements que nous apporterons :
- Congés payés : Les employés temporaires et les travailleurs d’agences tierces bénéficieront désormais d’un maximum de 13 jours de congés payés par an, à compter de la prochaine fête de Thanksgiving.
- Congé de maladie rémunéré : À partir de 2022, nos agences tierces partenaires offriront 9 jours de congés de maladie payants à leurs travailleurs qui n’en bénéficient pas aujourd’hui.
- Taux de rémunération minimum : Tous les employés temporaires recevront un taux horaire minimum de 17 $, et nous avons demandé à nos agences tierces partenaires (par exemple, VOLT, Tapfin) de faire de même pour leurs employés en mission chez Activision Blizzard. Les augmentations prendront effet le 15 novembre 2021 pour les personnes concernées.
- Des opportunités de croissance : À partir de 2022, nous offrirons de nouvelles possibilités aux employés temporaires de participer à des programmes d’apprentissage et de développement.
- Bien que ces avantages ne concernent qu’une petite partie de notre personnel et de celui de nos agences partenaires, ils sont essentiels pour faire d’Activision Blizzard un lieu de travail plus solidaire et inclusif.
Julie Hodges, Directrice des Ressources Humaines
Alors que nous étions déjà certains que les changements partagés par les employés étaient réels, il est bon de voir une confirmation publique officielle. Mme Hodges, qui a été embauchée assez récemment, a été nommée Directrice générale des ressources humaines il y a tout juste deux mois, après avoir passé près de 33 ans au sein de la Walt Disney Company. Ses fonctions consistent à diriger tous les aspects des ressources humaines, notamment la diversité, l’équité et l’inclusion, l’acquisition de talents, l’expérience des employés, l’apprentissage et le développement, la rémunération et les avantages sociaux, ainsi que la planification des effectifs. En outre, elle est responsable de l’organisation mondiale des talents de l’entreprise, dont l’objectif est de faire d’Activision Blizzard la destination des meilleurs talents du secteur.
Notez que les dirigeants d’Activision Blizzard ont continué à soutenir Kotick lors d’un appel interne (qui n’a pas été enregistré), et ont tenté de répondre aux préoccupations des employés concernant le rapport accablant d’hier (via le Wall Street Journal).
Les membres de l’équipe dirigeante ont dirigé la réunion elle-même, et ont lu et répondu à des questions présélectionnées soumises par les employés. Bien qu’une grande partie de la réunion ait réitéré les défenses de la société publiées hier, les employés ont appris deux révélations clés sur la façon dont la direction a géré la crise. Les points suivants ont été abordés :
Premièrement, il a été révélé qu’Activision Blizzard a prolongé les vacances de Thanksgiving de la société à une semaine complète après avoir appris que l’article du Wall Street Journal serait publié cette semaine. Cela semble indiquer qu’Activision Blizzard était bien au courant de l’enquête du Wall Street Journal et qu’elle a planifié à l’avance ses défenses contre Kotick et les dirigeants de la société.
Deuxièmement, les employés qui ont demandé si la politique de tolérance zéro d’Activision Blizzard s’appliquait à Kotick lui-même, étant donné ses actions passées présumées au centre du rapport du Wall Street Journal, se sont vu répondre que la société n’avait pas de “preuves” des allégations contre lui, car elles remontaient à plus de dix ans.
Le chef de l’administration, Brian Bulatao, a également envoyé un petit mot aux employés à l’occasion de la Journée des anciens combattants. Vétéran depuis sept ans et ancien Ranger de l’armée, M. Bulatao supervise la dotation Call of Duty et est le parrain exécutif du réseau des employés des vétérans. Il gère également les fonctions administratives d’Activision Blizzard, des Ressources Humaines, de l’informatique, du lieu de travail et de la sécurité physique et de l’information.
En l’honneur de la Journée des anciens combattants, aujourd’hui aux États-Unis, et du Jour de l’Armistice au Royaume-Uni, au Canada et en Australie, entre autres pays, le directeur administratif Brian Bulatao a adressé un mot aux vétérans d’Activision Blizzard pour les remercier de leurs services et souligner l’engagement de la société envers cette communauté.
Tous,
Je voulais prendre un moment aujourd’hui, à l’occasion du Jour des anciens combattants et du jour du Souvenir, pour rendre hommage à tous ceux qui ont servi et se sont sacrifiés pour assurer notre liberté, notre sécurité et notre prospérité, y compris vous. Je comprends les engagements extraordinaires des anciens combattants, et je vous remercie tous pour votre professionnalisme et votre sens du devoir.
Votre esprit de service et votre intégrité personnelle continuent de nous inspirer tous et de constituer un exemple qui contribue à la mission et à la culture d’ABK. Notre équipe de direction est passionnée par l’idée d’avoir un impact sur la vie des anciens combattants en retour. C’est l’une des raisons pour lesquelles je crois en cette entreprise.
C’est également le principe qui sous-tend la dotation Call of Duty, qui aide les anciens combattants à trouver des emplois de qualité, ainsi que notre journée de service des anciens combattants, qui nous permet, à nous et à nos collègues, de faire une différence dans la vie de ceux d’entre nous qui ont servi.
Nous continuerons à investir dans les anciens combattants qui ont tant donné à notre pays, et dans chacun de vous qui faites d’ABK un endroit meilleur. Merci pour votre service et votre engagement continu.
Quel que soit le moment ou l’endroit où l’on a servi, le service à la nation forge un lien de camaraderie immédiat et contraignant. Ryan Ferriera, de Sledgehammer Games, lui-même ancien combattant et aujourd’hui artiste conceptuel senior, qui a récemment travaillé sur le tout nouveau Call of Duty : Vanguard, s’est entretenu avec Joe Segal, un vétéran de la Seconde Guerre mondiale, dont le petit-fils, Rob Schonfeld, est un dirigeant d’Activision Blizzard.
Comme vous pouvez le constater dans cette discussion, la camaraderie entre vétérans est intemporelle.
À ceux qui ont servi, et à ceux qui servent aujourd’hui, merci !
Le rapport du Wall Street Journal sur le départ de Jen Oneal et sur la façon dont Bobby Kotick ignore les allégations de harcèlement
Le PDG d’Activision Blizzard, Bobby Kotick, est à nouveau sous le feu des critiques, mais plutôt que les plaintes désormais courantes concernant sa rémunération, un article cinglant du Wall Street Journal affirme que le dirigeant de longue date a été profondément impliqué dans de nombreux rapports de harcèlement sexuel et de discrimination qui ont infecté l’éditeur de jeux vidéo autrefois très respecté. L’article, qui s’appuie en grande partie sur des sources anonymes au sein d’Activision Blizzard, relate plusieurs années d’inconduite dans les studios de développement de la société, Bobby Kotick étant apparemment au centre de tout cela.
Jen Oneal n’avait pas confiance en la direction d’Activision
La célébration s’est transformée en perplexité après que la codirectrice de Blizzard Entertainment, récemment promue, a annoncé son départ soudain de la société, après seulement trois mois de travail. Bien qu’elle soit relativement nouvelle dans le studio, puisqu’elle a rejoint Blizzard cette année-là dans le cadre du plan d’Activision visant à remplacer la division des jeux classiques en difficulté, elle avait acquis une grande notoriété grâce à sa direction de Vicarious Visions et à sa visibilité en tant que première femme promue à la tête d’une des unités commerciales, même si elle n’a jamais embrassé la lumière du public de la même manière que son homologue, Mike Ybarra.
Le Wall Street Journal brosse cependant un tableau différent, décrivant un courriel interne adressé à l’équipe juridique d’Activision dans lequel Oneal professe son manque de confiance (elle déclare avoir elle-même été harcelée, qu’elle ne se plaisait pas au sein d’Activision et qu’elle ne disposait pas des mêmes avantages que Mike Ybarra) dans la direction pour changer de manière significative la culture toxique qui infecte Activision Blizzard. Le Journal raconte que l’ancienne directrice de Vicarious Visions, qui a débuté dans l’assurance qualité à la fin des années 90, était profondément troublée par ses trente années d’expérience au sein de l’entreprise.
En août, Activision a nommé une employée de longue date, Jennifer Oneal, à la codirection de Blizzard, faisant d’elle la première femme à diriger l’une des unités commerciales de la société. Le mois suivant, elle a envoyé un courrier électronique à un membre de l’équipe juridique d’Activision dans lequel elle affirmait ne pas avoir confiance en la direction d’Activision pour faire évoluer la culture d’entreprise, déclarant qu'”il était clair que l’entreprise ne donnerait jamais la bonne priorité à nos employés”.
Mme Oneal a déclaré dans ce courriel qu’elle avait été harcelée sexuellement plus tôt dans sa carrière chez Activision, et qu’elle était moins bien payée que son homologue masculin à la tête de Blizzard, et qu’elle voulait discuter de sa démission. “J’ai été symbolisée, marginalisée et discriminée”, a écrit Mme Oneal, qui est asiatique-américaine et homosexuelle.
Le Wall Street Journal
Kotick intervient pour sauver les cadres
Un scandale désormais trop familier a éclaté en 2017 après qu’une employée a accusé Dan Bunting, alors co-directeur du studio Treyarch d’Activision, de l’avoir harcelée sexuellement après une nuit de beuverie. Le Journal relate cette histoire, affirmant que bien qu’une enquête interne menée en 2019 ait recommandé le licenciement de Bunting, Kotick est personnellement intervenu pour garder le cadre à bord.
Cette affirmation est contestée par le porte-parole d’Activision, qui a déclaré que si les ressources humaines ont commencé à relever du siège social en 2019, une enquête externe menée en 2020 a abouti à des mesures disciplinaires plutôt qu’au licenciement de Bunting et que Kotick n’est généralement pas impliqué dans les décisions d’embauche, de rémunération ou de licenciement de la plupart des employés. Il convient de noter que Bunting a quitté le studio ce mois-ci, suite à l’enquête du Journal sur cette histoire.
Dan Bunting, co-directeur du studio Treyarch d’Activision, a été accusé par une employée de l’avoir harcelée sexuellement en 2017 après une nuit de beuverie, selon des personnes au fait de l’incident. Le département des ressources humaines d’Activision et d’autres superviseurs ont lancé une enquête interne en 2019 et ont recommandé qu’il soit licencié, mais M. Kotick est intervenu pour le garder, ont dit ces personnes. M. Bunting, qui a dirigé Treyarch à travers la production de plusieurs jeux Call of Duty à succès, a reçu des conseils et a été autorisé à rester dans l’entreprise, ont indiqué ces personnes.
Le Wall Street Journal
Un millionnaire vindicatif
Une autre histoire impliquant directement Kotick est en fait une vieille nouvelle. Le Journal relate l’histoire de l’hôtesse de l’air Cythina Madvig, qui a poursuivi Kotick pour licenciement abusif en 2007 après avoir été licenciée en réponse à ses allégations d’inconduite sexuelle contre le pilote Phil Berg. Bien que l’histoire n’ait pas fait l’objet d’une grande attention à l’époque, elle a refait surface en 2010 en raison d’un différend juridique entre Kotick et son premier conseiller juridique, qui a abouti au versement de près de 1,5 million de dollars à son ancien avocat.
Bien que les enregistrements du témoignage n’existent plus, le Journal cite Kotick disant “Je vais vous détruire” plutôt que de régler avec le défendeur, ce qui est très similaire au blog du LA Times de 2010, dans lequel un arbitre raconte que “M. Kotick voulait détruire l’autre partie et ne rien payer à Mme Madvig….. M. Kotick s’est rendu compte que ce n’était pas une bonne proposition commerciale, mais a dit “qu’il valait un demi-milliard de dollars et que cela ne le dérangeait pas d’en dépenser une partie en honoraires d’avocats”.” Lors d’une autre réunion, le même arbitre a raconté que “M. Kotick a dit qu’il ne se laisserait pas extorquer et qu’il ruinerait la demanderesse et son avocat et veillerait à ce que Mme Madvig ne travaille plus jamais”.
Bien que ces affirmations aient été contestées par l’avocat Anthony Glassman, qui a déclaré que “la sentence finale et l’opinion de l’appel contiennent de nombreux comptes rendus de seconde main de conversations privées vieilles de trois ans et de déclarations faites lors de réunions avocat-client que M. Kotick n’a pas faites et qui sont donc inexactes, hautement incendiaires et sorties de leur contexte”, les citations donnent l’image d’un cadre puissant prêt à peser de tout son poids pour obtenir ce qu’il veut. Dans un autre récit à thème similaire, Kotick a été accusé de harcèlement directement après que le PDG a laissé un message vocal menaçant à l’une de ses assistantes, dans lequel il aurait menacé de la faire tuer.
En 2006, l’une de ses assistantes s’est plainte qu’il l’avait harcelée, notamment en la menaçant dans un message vocal de la faire tuer, selon des personnes au fait de l’affaire. Il a réglé l’affaire à l’amiable, selon ces personnes.
Le Wall Street Journal
La porte-parole d’Activision a déclaré : “M. Kotick s’est rapidement excusé il y a 16 ans pour ce message vocal manifestement hyperbolique et inapproprié, et il regrette profondément l’exagération et le ton de son message vocal à ce jour.”
Il ne s’agit là que de quelques-uns des articles publiés par le Wall Street Journal sur la discrimination et la mauvaise conduite systémiques au sein d’Activision Blizzard. Bien que nous ne puissions pas vérifier toutes les affirmations, nous vous recommandons vivement de lire l’article dans son intégralité et de vous faire une opinion par vous-même. Quoi qu’il en soit, il est clair que la toxicité au sein d’Activision Blizzard est profonde. Que les déclarations et les promesses audacieuses de Kotick soient le signe d’une caractérisation erronée ou d’une nouvelle feuille de route, chaque fois que l’on découvre une nouvelle histoire, l’héritage d’un géant du jeu vidéo autrefois formidable est de plus en plus terni.
Alcool et harcèlement des femmes
D’après un porte-parole de la société, l’alcool sera bientôt interdit sur les lieux de travail des studios.
En 2020, une trentaine d’employées liées aux activités de la division e-Sport d’Activision ont écrit un courrier à leurs responsables respectifs, indiquant que les femmes étaient victimes d’attouchements non désirés, de commentaires désobligeants, d’exclusion de certaines réunions et de commentaires sur leur apparence physique. Kotick aurait été mis au courant de ce courrier.
Un porte-parole d’Activision affirme qu’après plusieurs réunions avec les représentantes du groupe, la société a pris des mesures afin de promouvoir la diversité et l’inclusion au niveau du leadership des équipes e-Sports.
Un viol chez Sledgehammer Games
Sledgehammer Games, un studio d’Activision, aurait été au cœur d’une affaire de viol en 2016 et 2017. En juillet 2018, Robert Kotick aurait ainsi reçu un courrier d’un avocat d’une ancienne employée de Sledgehammer Games. Cette dernière annonce avoir été violée à deux reprises par son supérieur hiérarchique, Javier Panameno, après avoir été forcée de consommer trop d’alcool dans les bureaux et lors d’événements.
L’employée en question a remonté les incidents auprès du département des ressources humaines et à ses superviseurs, mais aucune décision n’aurait été prise d’après l’avocat.
Dans les mois qui ont suivi la réception du courrier, Activision aurait trouvé un accord avec l’employée. Cependant, Kotick se serait abstenu de communiquer les faits au conseil d’administration. Cette affaire serait évidemment malvenue pour Kotick, lui qui explique depuis plusieurs semaines ne pas avoir été au courant des problèmes de harcèlement au sein d’Activision Blizzard.
Blizzard, Ben Kilgore et Mike Morhaime
Selon plusieurs courriers et témoignages recueillis par le Wall Street Journal, Kotick savait que plusieurs affaires de harcèlement ont eu lieu ces dernières années et n’aurait pas expliqué tout ce qu’il savait ni au conseil d’administration, ni aux régulateurs qui ont commencé à investiguer à ce sujet ces derniers mois.
Si les responsables ont été priés de quitter les studios, il aurait été conseillé aux victimes de ne pas ébruiter l’affaire. Ce fut par exemple le cas de Ben Kilgore, ancien chef de la technologie chez Blizzard, qui aurait été licencié pour harcèlement et mensonge. Il a été licencié en 2018, une décision approuvée par Bobby Kotick.
Peu après, Mike Morhaime a envoyé un courrier aux employés pour remercier Ben Kilgore de ses nombreuses contributions au cours des quatre années passée chez Blizzard. Plusieurs employés ont été étonnés de recevoir un tel message, d’autant plus qu’il ne faisait pas mention des circonstances du départ de Ben Kilgore.
L’Alliance des travailleurs d’ABK organise une grève pour protester contre Bobby Kotick
L’Alliance des travailleurs d’ABK, ABetterABK, a annoncé une grève en signe de protestation contre Bobby Kotick, en appelant au soutien de la communauté. Cette annonce intervient peu de temps après la publication par le Wall Street Journal d’un article selon lequel Bobby Kotick, PDG d’Activision, en savait beaucoup plus sur le harcèlement sexuel chez Blizzard qu’il ne le prétend.
We have instituted our own Zero Tolerance Policy. We will not be silenced until Bobby Kotick has been replaced as CEO, and continue to hold our original demand for Third-Party review by an employee-chosen source. We are staging a Walkout today. We welcome you to join us.
— ABetterABK 💙 ABK Workers Alliance (@ABetterABK) 16 novembre 2021
ABetterABK a demandé le remplacement de Bobby Kotick en tant que PDG et a réitéré sa demande d’un examen par une tierce partie des pratiques et des politiques d’ABK, mené par une société choisie par les employés – rejetant le choix d’Activision Blizzard de WilmerHale, un cabinet d’avocats réputé pour sa lutte contre les syndicats.
Dans une déclaration, Bobby Kotick affirme que le Wall Street Journal a présenté “une vision inexacte et trompeuse” de la société et de lui-même, et qu’il a “ignoré des changements importants”.
L’un des changements a été la nomination de Jen Oneal comme co-directrice de Blizzard, aux côtés de Mike Ybarra, remplaçant ainsi J. Allen Brack, du moins en partie, par la première femme à la tête de Blizzard. Cependant, Jen Oneal a depuis quitté l’entreprise et, il s’avère qu’elle était moins bien payée que son homologue masculin, ce qui souligne une fois de plus le problème permanent des femmes moins bien payées que les hommes chez Blizzard.
Réponses de Bobby Kotick et d’Activision Blizzard au Wall Street Journal
À la suite d’un rapport cinglant du Wall Street Journal, qui affirme que Bobby Kotick était parfaitement au courant des rapports de harcèlement sexuel et de discrimination au sein d’Activision Blizzard, et qu’il a peut-être même contribué à couvrir d’autres cadres, le PDG a partagé un message avec les employés de la société, dans lequel il réitère sa conviction de créer le lieu de travail le plus accueillant et le plus inclusif.
Le message fait référence aux mesures prises jusqu’à présent par l’entreprise pour l’améliorer, notamment en réduisant sa propre rémunération, en renonçant à l’arbitrage obligatoire et en s’engageant à augmenter le pourcentage de personnes marginalisées au sein de l’entreprise, mais il a une inévitable impression de contrôle des dommages, en commençant par une déclaration selon laquelle l’article du Journal “dépeint une image inexacte et trompeuse de notre entreprise, de moi-même et de ma direction”, ce qui ressemble étrangement au ton de l’e-mail de Francis Townsend qui qualifiait le procès californien “d’image déformée et fausse de notre entreprise, comprenant des histoires factuellement inexactes, anciennes et hors contexte”.
Le message passe également sous silence les détails des accusations du Journal, comme le départ de Jen Oneal en raison d’un manque de confiance dans la direction ou l’affirmation selon laquelle elle était moins bien payée que Mike Ybarra alors qu’elle occupait le même poste de co-directrice de Blizzard Entertainment, malgré un rapport du directeur de l’exploitation Daniel Alegre du mois dernier qui affirmait que les femmes recevaient en moyenne un centime de plus pour chaque dollar de rémunération accordé aux hommes. Bien que ces contradictions puissent être une déviation ou simplement le type de jargon juridique préféré d’Activision, les mots exprimés dans le message de Kotick contrastent fortement avec les rapports des médias, réitérant le nouveau désir de la société d’être un lieu de travail modèle et sa politique de tolérance zéro pour tout type de comportement inapproprié.
Aujourd’hui, le PDG d’Activision Blizzard, Bobby Kotick, a partagé un message vidéo avec les employés de l’entreprise. Voici la transcription de ses propos :
—
“Je veux parler avec vous aujourd’hui de notre avenir et réitérer ma conviction de créer le lieu de travail le plus accueillant et le plus inclusif.
Au cours des derniers mois, vous avez été si nombreux à partager généreusement et franchement vos expériences et vos idées sur le type d’entreprise que vous souhaitez que nous soyons.
Nous avons pris des mesures significatives pour améliorer notre entreprise et notre culture. Mais il reste encore beaucoup à faire. Pour devenir le lieu de travail modèle auquel nous aspirons tous, d’autres changements sont nécessaires. Mais je suis convaincu que nous y parviendrons.
Bien entendu, les médias continueront à s’intéresser à nous et à notre secteur au cours des prochains mois. En fait, il y a un article aujourd’hui qui dépeint une image inexacte et trompeuse de notre entreprise, de moi personnellement et de ma direction.
Je tiens à dire deux choses importantes à ce sujet :
Tout d’abord, nous avons la chance incroyable de pouvoir compter sur les personnes les plus talentueuses de notre secteur, toutes aussi déterminées à s’améliorer constamment. Et je partage cet engagement.
La deuxième chose que je veux dire est que toute personne qui doute de ma conviction d’être le lieu de travail le plus accueillant et le plus inclusif ne comprend pas vraiment à quel point cela est important pour moi.
La créativité et l’inspiration s’épanouissent le mieux dans un environnement sûr, accueillant et respectueux. Il n’y a pas de substitut à cela. Et rester fidèle à nos valeurs, sans exception, est le meilleur moyen de retenir nos talents et d’attirer les nouveaux talents dont nous avons besoin pour réaliser notre grand potentiel.
Comme je l’ai dit clairement, nous allons de l’avant avec une nouvelle politique de tolérance zéro pour les comportements inappropriés – et zéro signifie zéro. Toute conduite répréhensible est tout simplement inacceptable.
Nous avons la possibilité d’améliorer encore notre culture et d’être l’exemple que d’autres entreprises suivront. Et nous sommes incroyablement chanceux. Connecter et engager le monde par la joie et l’amusement est une mission puissante. L’accomplir dans un lieu de travail accueillant et inclusif nous permet d’accomplir notre mission avec excellence.
Ces dernières années, notre secteur a été placé sous un éclairage inconfortable qui a mis en lumière les possibilités de changement qui s’offrent à nous. Et nous devons tous, moi y compris, embrasser ce besoin de changement, afin d’apporter le meilleur de nous-mêmes au meilleur endroit pour travailler.
Je vous remercie de votre engagement en faveur d’une culture du respect, de votre appréciation des talents uniques que nous possédons tous, et du maintien du meilleur environnement de travail pour chacun d’entre nous.
Pour cela, je vous suis vraiment reconnaissant.”
Robert Kotick, Président-directeur-général d’Activision Blizzard
En passant, voici le communiqué de Daniel Alegre et de Brian Bulatao datant du 14 octobre :
Aujourd’hui, le président et directeur de l’exploitation Daniel Alegre et le directeur administratif Brian Bulatao ont partagé le courriel suivant avec nos employés :
L’équipe,
Nous nous engageons à maintenir la justice et l’équité dans notre rémunération et à être aussi transparents que possible dans cet espace. Dans cet esprit, nous avons souhaité partager les résultats d’une étude récemment réalisée par un cabinet d’études indépendant sur la rémunération perçue en 2020 par les employés américains en équivalent temps plein (ETP).
Un peu de contexte pour référence : en menant cette étude, nous avons cherché à savoir si les hommes et les femmes sont payés de la même façon pour un travail comparable, ou ce que certains appellent “l’équité salariale”.
Dans l’analyse 2020, l’entreprise a comparé la rémunération des hommes et des femmes tout en tenant compte des variables qui ont un impact sur la rémunération, comme le rôle, le lieu de travail, l’ancienneté et la classification du poste (exempté ou non exempté), entre autres facteurs. L’analyse montre que les femmes et les hommes qui effectuaient un travail comparable chez ABK gagnaient essentiellement le même montant de rémunération (les femmes obtenant un centime de plus que les hommes pour chaque dollar de rémunération). Ces résultats sont rassurants, et nous nous engageons à veiller à ce que la rémunération reste équitable en 2021, et au-delà.
Si les résultats relatifs à l’équité salariale constituent un excellent début, nous savons qu’il reste encore beaucoup à faire. Actuellement, les femmes ne représentent qu’environ 20 % de notre population d’employés aux États-Unis et n’occupent que 15 % des postes de développement. Cette situation est révélatrice d’un problème plus vaste qui touche l’ensemble du secteur technologique et nos systèmes éducatifs.
Nous devons faire davantage pour encourager et soutenir les femmes qui souhaitent obtenir un diplôme STEAM et travailler dans le secteur des jeux. Nous devons également mieux démontrer qu’ABK est un endroit où les femmes peuvent appliquer leurs talents de manière gratifiante alors que nous continuons à innover, à changer et à nous développer. Nous continuerons à investir dans la prochaine génération de talents féminins et à trouver de nouveaux moyens supplémentaires de nous associer à des organisations qui donnent aux jeunes femmes les moyens d’explorer l’éducation et les carrières STEAM. Parmi les exemples récents, citons l’accueil du programme d’immersion estivale Femmes qui Codent 2021, la participation au lancement de la promesse #RaiseTheGame menée par l’association professionnelle UK Interactive Entertainment, et le placement de plus de 3 200 femmes vétérans dans des emplois de qualité grâce à notre dotation Call of Duty rien qu’en 2020. Nous vous demanderons de nous faire part de vos idées et de votre soutien tout au long du processus, et nous avons l’intention de partager avec vous notre plan de match et nos aspirations d’ici la fin de l’année.
Comme nous l’avons souligné au cours des dernières semaines, nous sommes déterminés à en faire plus et à apporter des changements supplémentaires importants afin d’être à la tête de l’industrie en créant et en favorisant des environnements de travail sûrs et inclusifs pour tous les employés. Plus que de simples professionnels, ces efforts doivent toujours être au cœur de notre culture et de nos valeurs.
Merci pour tout ce que vous faites pour nous faire avancer.
Sincèrement,
Activision Blizzard
Daniel et Brian
Le conseil d’administration d’Activision Blizzard publie une déclaration de soutien au PDG Bobby Kotick
Un communiqué de presse après l’autre, le conseil d’administration d’Activision Blizzard est intervenu pour exprimer son soutien à Bobby Kotick et sa confiance dans sa direction, après que le Wall Street Journal ait publié un exposé détaillé diabolisant le PDG. Dans son rapport, le Wall Street Journal affirme que Kotick était non seulement au courant des nombreux cas de harcèlement sexuel et de discrimination dans les douze studios d’Activision, mais qu’il aurait même joué un rôle dans la dissimulation de certains cas d’inconduite.
Alors que Kotick a répondu par son propre message vidéo aux employés, réitérant sa conviction de créer le lieu de travail le plus accueillant et le plus inclusif possible, l’Alliance des travailleurs d’Activision Blizzard King a immédiatement annoncé une grève pour protester contre cette affaire, et l’ensemble de la communauté des joueurs en a été bouleversée.
SANTA MONICA, Calif.–(BUSINESS WIRE)–Nov. 16, 2021– Le conseil d’administration d’Activision Blizzard (Nasdaq : ATVI) a publié la déclaration suivante en réponse aux récents articles de presse.
“Le conseil d’administration d’Activision Blizzard reste attaché à l’objectif de faire d’Activision Blizzard l’entreprise la plus accueillante et la plus inclusive du secteur. Sous la direction de Bobby Kotick, la société met déjà en œuvre des changements à la pointe de l’industrie, notamment une politique de tolérance zéro en matière de harcèlement, un engagement à augmenter de manière significative le pourcentage de femmes et de personnes non binaires dans nos effectifs et des investissements internes et externes importants pour accélérer les opportunités pour les divers talents. Le conseil d’administration reste convaincu que Bobby Kotick a traité de manière appropriée les problèmes liés au lieu de travail qui ont été portés à son attention.
Les objectifs que nous nous sommes fixés sont à la fois critiques et ambitieux. Le conseil d’administration reste confiant dans la direction, l’engagement et la capacité de Bobby Kotick à atteindre ces objectifs.”
Investor Activision
Ce contrôle des dégâts ne semble pas non plus se limiter au conseil d’administration, puisque Jason Schreier rapporte une déclaration d’un porte-parole d’Activision qualifiant le rapport du Journal de “vision inexacte et trompeuse” de la société. Avec tous les médias qui couvrent cette histoire qui prend rapidement de l’ampleur, il est très probable que nous continuerons à en entendre parler au fur et à mesure que la situation évolue.
Voici notre traduction des propos de Jason Schreier dans son tweet :
Alors que les actions d’Activision Blizzard chutent ce matin, la société est sur la défensive. Dans une déclaration à Bloomberg, un porte-parole affirme que le Wall Street Journal “présente une vision inexacte et trompeuse” de la société et de Kotick et “ignore des changements importants.”
Jason Schreier, Bloomberg
Voici notre traduction du communiqué d’Activision, la société réagissant à l’article du Wall Street Journal quelques heures suivant sa publication.
“Nous sommes déçus par le rapport du Wall Street Journal, qui présente une vision trompeuse d’Activision Blizzard et de notre PDG. Les cas d’inconduite sexuelle portés à son attention ont été traités. Le WSJ ignore les changements importants en cours pour en faire le lieu de travail le plus accueillant et le plus inclusif de l’industrie et il ne tient pas compte des efforts de milliers d’employés qui travaillent dur chaque jour pour être à la hauteur de leurs – et nos – valeurs. Le désir constant d’être meilleur a toujours distingué cette entreprise. C’est pourquoi, sous la direction de M. Kotick, nous avons apporté des améliorations significatives, notamment une politique de tolérance zéro en matière de conduite inappropriée. Et c’est pourquoi nous allons de l’avant avec une concentration, une vitesse et des ressources inébranlables pour continuer à accroître la diversité au sein de notre entreprise et de notre secteur et pour garantir que chaque employé vient au travail en se sentant valorisé, en sécurité, respecté et inspiré. Nous ne nous arrêterons pas tant que nous n’aurons pas le meilleur lieu de travail pour notre équipe.”
Activision Blizzard
Activision a rejeté les demandes d’égalité salariale de Mike Ybarra et Jen Oneal
Suite au rapport cinglant publié récemment par le Wall Street Journal, qui a révélé que l’ancienne codirectrice de Blizzard, Jen Oneal, était moins bien payée que son homologue masculin, le dirigeant actuel, Mike Ybarra, a répondu dans une série de messages aux employés de Blizzard. Comme l’indique IGN, Ybarra explique que lui et Oneal ont initialement accepté le rôle de codirecteur en utilisant leurs barèmes de rémunération existants, mais que de multiples demandes pour qu’Activision les paie de manière égale ont été rejetées.
“Bonjour Blizzard, veuillez consulter l’email que j’ai envoyé ce matin. Je sais que de nombreux dirigeants prévoient de rencontrer leurs équipes au cours de la journée. C’est un moment difficile pour nous tous, moi y compris. On m’a demandé et je veux que ce soit clair : Jen et moi avons partagé avec la direction que nous voulions être payés de la même façon pour codiriger Blizzard ensemble.”
“En tant que dirigeant, l’égalité dans son sens le plus large est quelque chose que je soutiens à 100%. En tant qu’équipe, je partage notre désir de changement et de croissance. Je m’engage à favoriser cela avec vous tous pour faire de Blizzard ce que nous voulons tous qu’il soit. Je vais bientôt envoyer une vidéo à tous les membres de Blizzard. Merci et sachez que je traite les nouvelles d’aujourd’hui – et que je me débats dans des domaines comme beaucoup d’entre vous.”
Mike Ybarra depuis IGN
Il a également précisé pourquoi ils étaient rémunérés différemment : ils ont accédé à ce poste avec leurs grilles de salaire existantes, ce qui est logique compte tenu de la rapidité avec laquelle Activision a remplacé l’ancien président J. Allen Brack.
“Jen et moi étions tous les deux sur des contrats existants. Je dirigeais Battle.net et les produits en ligne et elle dirigeait Vicarious Visions, donc nos rémunérations étaient différentes. La première fois que Jen et moi nous sommes vus proposer un nouveau contrat, il était le même pour toutes les deux pour les nouveaux rôles de co-directeur de Blizzard, donc notre rémunération allait être la même.”
Mike Ybarra depuis IGN
Cependant, ce nouveau contrat n’a été proposé qu’après la démission de Oneal, apparemment dans le but d’éviter la situation exacte de désastre public dans laquelle Activision s’est retrouvé une fois de plus. Pour sa part, Oneal est présentée comme ayant atteint la fin de sa patience avec Activision, et le seul avantage de cette situation est que les deux témoignages décrivent Ybarra comme sincère dans sa recherche d’une compensation égale entre eux.
“Lorsque Mike et moi avons été placés dans le même rôle de codirecteur, nous sommes entrés dans le rôle avec notre rémunération précédente, qui n’était pas équivalente. C’est resté ainsi pendant un certain temps, bien après que nous ayons fait de multiples demandes rejetées pour passer à la parité.”
“Alors que l’entreprise m’a informé avant ma démission qu’elle travaillait sur une nouvelle proposition, nous n’avons reçu des offres équivalentes qu’après ma démission.”
Mike Ybarra depuis IGN
La réponse d’Ybarra semble être une tentative d’explication d’une partie du rapport précédent du Wall Street Journal, dans lequel Oneal aurait envoyé une lettre à la division juridique d’Activision Blizzard un mois après avoir pris le rôle, alléguant qu’elle était moins payée qu’Ybarra tout en étant “symbolisée, marginalisée et discriminée”. Oneal a présenté sa démission au début du mois, choquant de nombreux employés qui la considéraient comme une force positive au sein de l’entreprise.
Cependant, Oneal a apparemment cherché à clarifier davantage la situation, en ajoutant des détails qu’Ybarra n’avait pas mentionnés. Dans des conversations supplémentaires consultées par IGN, Oneal a répondu avec force aux commentaires d’Ybarra, disant qu’elle ne voulait pas être impliquée “dans un débat” sur Slack, et qu’elle n’avait pas reçu d’offre équivalente avant d’avoir présenté sa démission.
Mme Oneal restera employée d’Activision Blizzard jusqu’à la fin de l’année, et affirme qu’elle continuera à essayer d’améliorer l’entreprise “en toute bonne foi”. Cependant, elle a déclaré qu’elle ne voulait pas qu’il y ait de “malentendu sur le moment où on m’a offert une compensation équivalente.”
Cette séquence d’événements serait hilarante si elle n’était pas si grave. Le fait qu’une entreprise réponde à des allégations de disparité salariale entre les sexes en élevant simultanément un homme et une femme très en vue, pour ensuite payer moins la femme, est plus qu’un simple manque de ton, mais va à l’encontre de l’affirmation antérieure du directeur de l’exploitation d’Activision, Daniel Alegre, selon laquelle les hommes et les femmes étaient payés équitablement.
Plus important encore, cette affaire pourrait avoir des conséquences plus durables que de ternir la réputation de plus en plus ternie de Blizzard. La disparité salariale entre les hommes et les femmes était le point central de l’enquête du DFEH de Californie sur Activision Blizzard, mais ce point n’a pas été abordé dans le règlement de l’EEOC, ce qui laisse fortement entendre que leur enquête similaire n’a pas trouvé suffisamment de preuves pour l’intégrer au règlement.
Si Activision a pu faire valoir que les deux personnes occupaient le même titre avec des responsabilités distinctes ou que la plus grande expérience d’Ybarra justifiait une rémunération plus élevée, les déclarations publiques de ces deux cadres de haut niveau montrent clairement qu’ils occupaient tous deux le même poste et qu’ils ont réclamé l’égalité de rémunération, mais que cela leur a été refusé à plusieurs reprises… ce qui est non seulement une image exceptionnellement mauvaise pour Activision, mais pourrait servir de point d’appui au DFEH pour renouveler son enquête.
Le groupe d’investissement SOC demande la démission de Bobby Kotick et des membres du conseil d’administration
À la suite d’un rapport cinglant du Wall Street Journal, qui impute tous les problèmes d’Activision Blizzard au PDG Bobby Kotick, le groupe d’investissement Strategic Organizing Center (SOC) a présenté une lettre au conseil d’administration, demandant la démission de trois membres du conseil : Le PDG Bobby Kotick, le président du conseil d’administration Brian Kelly et le principal administrateur indépendant Robert Morgado. Pour sa part, le conseil d’administration a défendu le PDG et a exprimé sa confiance dans sa direction.
Alors que plusieurs médias ont présenté cette initiative comme “un groupe d’actionnaires représentant 4,8 millions d’actions“, laissant entendre qu’il s’agit d’une organisation spontanée de citoyens bien intentionnés, il est important de reconnaître que cette initiative émane d’une organisation professionnelle qui a l’habitude de critiquer Activision Blizzard et son PDG Bobby Kotick en particulier. Bien qu’ils soient censés représenter 4,8 millions d’actions d’Activision Blizzard, ils ne représentent qu’environ 0,61 % de l’ensemble des actions d’Activision Blizzard, ce qui leur confère un pouvoir de vote direct très limité. Récemment, ils n’ont pas réussi à convaincre les actionnaires de rejeter la réduction volontaire de 50 % du salaire de Kotick, bien que l’on puisse affirmer que la pression a contribué à ce que le PDG s’engage à réduire encore sa rémunération au minimum de 62 500 dollars de l’État de Californie en octobre.
Comme l’indiquent de nouveaux rapports, et contrairement aux déclarations antérieures de la société, le PDG Bobby Kotick était au courant de nombreux incidents de harcèlement sexuel, d’agression sexuelle et de discrimination sexuelle chez Activision Blizzard, mais n’a pas veillé à ce que les cadres et les dirigeants responsables soient licenciés, ni à reconnaître et à traiter la nature systémique de la culture hostile du lieu de travail de la société. De plus, malgré de nombreuses enquêtes gouvernementales, des règlements à l’amiable et des départs de cadres supérieurs qui ont nui à la réputation publique de l’entreprise et au cours de ses actions, le conseil d’administration est resté presque totalement silencieux.
Nous demandons donc à M. Kotick de démissionner de son poste de PDG de la société, et au conseil d’administration d’assumer la responsabilité de ne pas avoir reconnu et traité ce que le Département californien de l’emploi et du logement équitable a décrit comme une culture d’entreprise de type “frat boy”. Afin de garantir que le conseil d’administration dispose d’un leadership capable de mener cet effort, nous demandons instamment au président Brian Kelly et au principal administrateur indépendant Robert J. Morgado d’annoncer leur retraite au plus tard le 31 décembre 2021. Le conseil d’administration devrait commencer immédiatement à chercher des remplaçants plus qualifiés.
Outre le licenciement de M. Kotick et le remplacement de MM. Kelly et Morgado, nous demandons instamment au conseil d’administration de s’engager immédiatement à faire ce qui suit :
– Retenir les services d’un expert indépendant en gouvernance d’entreprise ayant une solide expérience dans l’élimination des pratiques sexistes et discriminatoires sur le lieu de travail, afin de procéder à un examen des pratiques, de la structure et de la composition du conseil d’administration dans le passé, pour déterminer comment et pourquoi le conseil d’administration n’a pas réussi à s’attaquer à la culture “frat boy” de l’entreprise avant l’annonce publique du procès en Californie.
– Indépendamment de cet examen, s’engager à renouveler en profondeur le conseil d’administration afin d’accroître la diversité et l’inclusion, dont un élément clé devrait être la nomination d’un employé non exécutif d’Activision Blizzard, sélectionné par une procédure équitable et ouverte par les employés d’Activision Blizzard, en tant qu’administrateur salarié soumis à l’élection lors de la prochaine assemblée annuelle.
– Si le Conseil ne licencie pas le PDG Robert Kotick, inclure la réduction volontaire annoncée de la rémunération totale du PDG dans son contrat de travail pour au moins cinq ans et le renouveler automatiquement si les objectifs fixés ne sont pas atteints. En outre, précisez si d’autres cadres accepteront des réductions similaires ou si la société renoncera à accorder des primes pour cette année.
Le groupe d’investissement SOC
Anciennement connu sous le nom du groupe d’investissement CtW, le SOC est une organisation de conseil en matière de fonds de pension syndicaux qui a fait pression à plusieurs reprises sur Activision au cours des deux dernières années, ainsi que sur d’autres sociétés, dont Electronic Arts, McDonalds, DoorDash, General Electric et plusieurs autres. Il s’agit, en fait, d’une organisation professionnelle de lobbying.
PlayStation, Xbox et Nintendo d’Amérique réagissent à l’attaque en justice
Dans un autre article publié par Bloomberg, Jim Ryan, le patron de PlayStation, a également critiqué la réponse inadéquate d’Activision Blizzard dans un courriel adressé aux employés, déclarant que lui et ses dirigeants étaient “découragés et franchement stupéfaits de lire” qu’Activision “n’a pas fait assez pour s’attaquer à une culture profondément ancrée de discrimination et de harcèlement”. Étant donné les liens étroits de PlayStation avec Activision et Blizzard Entertainment en particulier, soutenant des titres tels que Call of Duty et la série Diablo, cela pourrait représenter une pression extérieure supplémentaire sur la société et contre le PDG d’Activision de longue date.
“Nous avons pris contact avec Activision immédiatement après la publication de l’article pour exprimer notre profonde inquiétude et demander comment ils comptent répondre aux affirmations de l’article”, a-t-il écrit. “Nous ne pensons pas que leurs déclarations de réponse répondent correctement à la situation”.
Jim Ryan depuis Bloomberg
Xbox a rejoint PlayStation pour condamner Bobby, le PDG d’Activision Blizzard, après un rapport cinglant du Wall Street Journal en début de semaine. Phil Spencer, le patron de Xbox, a déclaré dans un courriel adressé au personnel que lui et l’équipe de direction étaient “troublés et profondément perturbés par les événements et les actions horribles” d’Activision Blizzard et a ajouté que “ce type de comportement n’a pas sa place dans notre industrie”.
Comme le rapporte Bloomberg, le patron de Xbox aurait également déclaré qu’il allait prendre des mesures et qu’il allait “évaluer tous les aspects de notre relation avec Activision Blizzard et procéder à des ajustements proactifs continus”, bien qu’aucun détail n’ait été communiqué. Quoi qu’il en soit, il est de plus en plus clair que presque tout le monde, en dehors de la salle du conseil d’administration d’Activision Blizzard, s’est retourné contre Bobby Kotick.
Dans un courriel adressé au personnel et consulté par Bloomberg News, Phil Spencer a déclaré que lui et l’équipe de direction du jeu étaient “troublés et profondément perturbés par les événements et les actions horribles” d’Activision Blizzard Inc. “Ce type de comportement n’a pas sa place dans notre industrie”, écrit Phil Spencer.
En réponse à cette critique cinglante de Xbox et PlayStation, un porte-parole d’Activision Blizzard a déclaré à Bloomberg “nous respectons tous les commentaires de nos précieux partenaires” et “nous nous engageons à faire en sorte que notre culture et notre lieu de travail soient sûrs, diversifiés et inclusifs.”
Bloomberg
Phil Spencer rejoint le chef de PlayStation Jim Ryan, qui a également critiqué la réponse inadéquate d’Activision Blizzard dans un courriel adressé aux employés, déclarant que lui et ses dirigeants étaient “découragés et franchement stupéfaits de lire” qu’Activision “n’a pas fait assez pour s’attaquer à une culture profondément ancrée de discrimination et de harcèlement”. Étant donné les liens étroits de PlayStation avec Activision et Blizzard Entertainment en particulier, soutenant des titres tels que Call of Duty et la série Diablo, cela pourrait représenter une pression extérieure supplémentaire sur la société et contre le PDG d’Activision de longue date.
Dans un rapport partagé par Fanbyte, le président de Nintendo d’Amérique, Doug Bowser, a envoyé un courriel à tous les employés, qualifiant les développements chez Activision Blizzard de “pénibles et inquiétants”, en plus d’être “contraires à mes valeurs, ainsi qu’aux croyances, valeurs et politiques de Nintendo”.
“Comme vous tous, j’ai suivi les derniers développements concernant Activision Blizzard et les rapports continus de harcèlement sexuel et de toxicité au sein de l’entreprise”, commence Bowser. “Je trouve ces récits affligeants et inquiétants, ils vont à l’encontre de mes valeurs ainsi que des croyances, valeurs et politiques de Nintendo.”
Dans sa lettre, Bowser poursuit en expliquant que Nintendo s’engage à avoir un lieu de travail ouvert et inclusif où tous sont les bienvenus. Il fait remarquer que la société se tient à cette norme et attend la même chose de l’industrie et de ses partenaires. Sans donner de détails, M. Bowser indique également que des représentants de Nintendo ont été “en contact avec Activision, ont pris des mesures et en évaluent d’autres”.
Fanbyte
Avec ce communiqué, Nintendo rejoint désormais Xbox et PlayStation dans leur condamnation de l’entreprise et de la gestion des événements par le PDG Bobby Kotick. Tous trois sont également des partenaires importants d’Activision, soutenant des jeux tels que Call of Duty, Crash Bandicoot et la série Tony Hawk. Dans l’e-mail, Bowser aurait également déclaré que Nintendo travaillerait avec l’Entertainment Software Association (ou l’Association du logiciel de divertissement – ESA) pour renforcer ses positions sur le harcèlement et les abus sur le lieu de travail, et que l’ESA doit exiger de ses membres qu’ils respectent les normes les plus strictes. Étant donné qu’Activision Blizzard est également membre de l’association, nous espérons en entendre davantage à ce sujet dans les semaines à venir.
Nintendo d’Amérique est la division américaine de Nintendo Co, Ltd, responsable de la distribution et de la localisation des titres populaires, ainsi que de l’aide au maintien des relations avec les développeurs tiers. La filiale est dirigée par Doug Bowser depuis 2019, dans ce que la BBC a appelé l’un des cas de déterminisme nominatif les plus charmants qui soient.
Plus de 1 100 employés d’Activision Blizzard signent une pétition déclarant la défiance à l’égard de Bobby Kotick
Après la deuxième grève des employés d’Activision Blizzard, plus de 1 100 d’entre eux, soit environ 5% des 9 600 employés de la société, ont signé une lettre de défiance envers le PDG Bobby Kotick. La lettre a été publiée dans un canal Slack interne, et ses signataires sont en grande partie des analystes de test d’assurance qualité, des ingénieurs logiciels, des maîtres de jeu, des artistes, des chercheurs et des producteurs associés d’Activision Publishing, Blizzard Entertainment, King, Raven Software, Demonware, Infinity Ward, Beenox, Toys for Bob, Treyarch, High Moon Studios, etc. Bien que la liste ne contienne que peu de noms connus des joueurs, elle a suscité un intérêt considérable au cours des quelques heures qui ont suivi sa publication.
Notez que la pétition sur le site Change.org a atteint le chiffre record de 5 800 signatures de fans.
Nous, les soussignés, n’avons plus confiance dans le leadership de Bobby Kotick en tant que PDG d’Activision Blizzard. Les informations qui ont été révélées sur ses comportements et pratiques dans la gestion de nos entreprises vont à l’encontre de la culture et de l’intégrité que nous exigeons de nos dirigeants – et sont en contradiction directe avec les initiatives lancées par nos pairs. Nous demandons que Bobby Kotick se retire de son poste de PDG d’Activision Blizzard et que les actionnaires soient autorisés à choisir le nouveau PDG sans l’avis de Bobby, qui, nous le savons, possède une part importante des droits de vote des actionnaires.
Pétition pour le retrait de Bobby Kotick
Bien que la lettre ne s’adresse qu’aux employés, l’Alliance des travailleurs d’ABK a également partagé une pétition Change.org pour que les fans la signent, qui compte à ce jour 29 139 signatures.
Bobby Kotick a prouvé qu’il ne se soucie pas de ses employés et qu’il n’est pas digne d’être le PDG d’Activision Blizzard.
Cette pétition ne garantira pas son retrait, mais elle lui montrera que nous ne sommes pas d’accord avec le fait qu’il ignore de manière flagrante les cris de ses employés. Une pétition signée par des consommateurs d’Activision Blizzard devrait lui montrer à quel point nous pensons qu’il est inapte à occuper son poste. Il a profité de ses employés pendant des années, et cette pétition n’est qu’un petit pas en avant.
Il est absolument horrible qu’une personne ayant un tel pouvoir ignore tous les appels à l’aide. Cette pétition montrera qu’il a fait son temps en tant que PDG, et qu’il est clairement incapable de le faire correctement. Il doit être démis de ses fonctions.
Merci d’avoir lu cette pétition et de la diffuser à vos amis joueurs sur toutes les plateformes de médias sociaux. Le changement ne nécessite qu’une seule personne, et cette personne, c’est vous.
Change.org
L’organisation à but non lucratif Girls Who Code met fin à son partenariat avec Activision Blizzard
Girls Who Code a annoncé qu’elle mettait fin à son partenariat avec Activision Blizzard, à la suite des allégations généralisées de harcèlement, d’agression et d’environnements de travail toxiques dans l’ensemble de l’entreprise. Les deux entreprises se sont associées en 2018 pour organiser un programme annuel d’immersion estivale pour les filles en âge de fréquenter le lycée afin de les exposer aux carrières dans la technologie, mais l’organisation éducative à but non lucratif a affirmé que les allégations contre Activision avaient dépassé les limites.
Notre priorité a toujours été et sera toujours de défendre les femmes et les autres groupes sous-représentés dans la technologie et de veiller à ce qu’ils reçoivent le soutien et la stabilité dont ils ont besoin pour s’épanouir activement dans leur carrière en informatique.
Les nouvelles concernant Activision prouvent que nos priorités sont fondamentalement mal alignées. Nous ne pouvons pas, en toute conscience, continuer à travailler avec une entreprise qui est si contraire à nos propres valeurs.
La lutte pour la diversité dans l’industrie technologique ne doit pas se limiter à remplir des quotas. Nous devons également donner aux communautés marginalisées les moyens de dire la vérité au pouvoir, sans se faire entendre ni craindre de représailles, sachant que c’est précisément la clé pour remettre en question une culture d’entreprise homogène et toxique qui a permis aux prédateurs de faire des profits tout en faisant du tort aux autres en toute impunité.
Nous sommes solidaires de ceux qui, chez Activision, ont courageusement fait part de leur expérience et nous espérons qu’ils obtiendront la justice et la responsabilité qu’ils méritent. Nous sommes également solidaires de leurs collègues qui ont subi les conséquences collatérales d’un tel échec de la direction de l’entreprise.
Girls Who Code
Il s’agit d’un coup dur pour une entreprise qui s’est souvent appuyée sur des partenariats avec des organisations telles que Girls Who Code pour souligner son caractère progressiste et accueillant, suivant de près la condamnation de PlayStation et Xbox. Lors de l’annonce d’une révision de l’équité salariale le mois dernier, Daniel Alegre, COO d’Activision, et Brian Bulatao, CAO, ont déclaré que les femmes ne représentaient qu’environ 20 % des employés de l’entreprise aux États-Unis et qu’elles n’occupaient que 15 % des postes de développement. Ils ont qualifié cette situation de révélatrice d’un problème plus vaste dans l’ensemble de l’industrie technologique et de nos systèmes éducatifs, et ont directement cité le programme d’immersion estivale Girls Who Code 2021 comme un moyen d’encourager les jeunes femmes à explorer l’éducation et les carrières STEAM.
L’augmentation de 50 % du pourcentage de femmes et de personnes non binaires au sein de la main-d’œuvre (de 23 % à 33 % de l’entreprise) en cinq ans constituait également un élément majeur de l’engagement du PDG Bobby Kotick en faveur du changement.
Girls Who Code est une organisation éducative à but non lucratif qui vise à soutenir et à augmenter le nombre de femmes dans le domaine de l’informatique en dotant les jeunes femmes des compétences informatiques nécessaires pour saisir les opportunités du 21e siècle.
Départ de John “Sephuz” Yang de Blizzard
John Yang a fait ses adieux à Blizzard Entertainment, après dix ans et quatre mois passés au sein du studio. Immortalisé dans le jeu par les objets légendaires Secret de Sephuz et le Souvenir de Sephuz et par l’Arc à double courbure de Yang dans Diablo III, le concepteur a joué un rôle inoubliable dans le développement de World of Warcraft, Diablo et HearthStone.
After 10 years, my journey at Blizzard Entertainment has come to an end. Thank you to everyone across all of the teams that I’ve had the honor of working with. It’s been a pleasure, and a genuine privilege. I've made lifelong friends & family here - I bid you all a fond farewell. pic.twitter.com/iWWSiI6QBv
— John Yang (@JohnYangX) 19 novembre 2021
Après 10 ans, mon parcours chez Blizzard Entertainment s’achève. Merci à tous les membres de toutes les équipes avec lesquelles j’ai eu l’honneur de travailler. Ce fut un plaisir et un véritable privilège. Je me suis fait des amis et une famille pour la vie ici – je vous dis à tous un adieu chaleureux.
John Yang
John a rejoint Blizzard en tant qu’analyste de test en 2011, avant de rejoindre l’équipe Diablo III en 2013 pour devenir l’un des principaux concepteurs des classes Barbare, Chasseur de démons et Sorcier pendant le développement de Reaper of Souls. Au sein de l’équipe de développement de WoW en 2015, il a ensuite joué un rôle essentiel dans la conception des classes, des talents, des légendes et des essences tout au long de Legion et de Battle for Azeroth, avant de passer à Hearthstone en 2019. Sephuz a terminé sa carrière dans le rôle de Lead Systems Designer sur un projet non annoncé pendant sa dernière année et demie chez Blizzard Entertainment. À travers tous ces rôles, il était connu pour développer des idées uniques, rester engagé auprès de la communauté, et a également été félicité pour avoir fait un bref retour pour aider à la conception de la classe Rogue à la fin du développement de Shadowlands.
Pendant qu’il travaillait sur World of Warcraft, Sephuz était particulièrement apprécié par les communautés de théoriciens et de voleurs, à la fois pour ses propres créations et pour sa volonté d’écouter les commentaires de la communauté pendant le développement. Nous sommes impatients de voir ses dernières contributions à la communauté Blizzard et lui souhaitons bonne chance pour sa prochaine aventure !
Finished up Artifact Challenges with every class/spec in the game this week. Here are my characters with all 36 base Challenge appearances. Ready for #BattleForAzeroth. pic.twitter.com/QtlsYbLZri
— John Yang (@JohnYangX) 16 mars 2018
J’ai terminé les défis d’artefact avec chaque classe/spécifique du jeu cette semaine. Voici mes personnages avec les 36 apparitions du défi de base. Prêt pour Battle for Azeroth.
John Yang
TIL There's a 11/11 Mythic guild named after the legendary item that I named after myself. https://t.co/QLRpGpCILm #ProudDad #Sephuz pic.twitter.com/nV0kv2in85
— John Yang (@JohnYangX) 15 juin 2018
Il y a une guilde 11/11 Mythique qui porte le nom de l’objet légendaire que j’ai nommé moi-même.
John Yang
As of today, Sephuz's Secret is the only Assassination legendary that my Rogue, Sephuz, does not have. pic.twitter.com/bf6cXqkza0
— John Yang (@JohnYangX) 27 juillet 2017
Au jour d’aujourd’hui, le Secret de Sephuz est le seul objet légendaire de la spécialisation Assassinat que mon Voleur, Sephuz, ne possède pas.
John Yang
Bobby Kotick envisagera de se retirer s’il ne parvient pas à régler les problèmes d’Activision Blizzard
Bobby Kotick, PDG d’Activision Blizzard, aurait dit aux cadres supérieurs qu’il envisagerait de partir s’il ne parvenait pas à résoudre les problèmes culturels de l’entreprise. Comme le rapporte le Wall Street Journal, cette discussion a fait suite à une série de réunions internes au cours desquelles des dirigeants et des cadres supérieurs d’Activision, de Blizzard Entertainment et de King se sont assis avec les employés pour discuter de leur engagement à améliorer l’entreprise.
M. Kotick, qui dirige Activision depuis trois décennies, n’a pas dit qu’il démissionnerait lors d’une réunion vendredi avec les dirigeants de l’unité Blizzard Entertainment de la société, mais il a laissé la possibilité de le faire si les problèmes d’inconduite dans la société n’étaient pas réglés “rapidement”, selon ces personnes.
Le conseil d’administration d’Activision envisage de créer un “comité d’excellence sur le lieu de travail” pour superviser la mise en œuvre des mesures prises par la société pour améliorer sa culture, mais n’a pas pris de mesures pour enquêter séparément sur M. Kotick, selon des personnes ayant connaissance de ces projets.
Le Wall Street Journal
Presque tout le monde s’est retourné contre le PDG après un autre article cinglant du Journal dans lequel l’ancienne codirectrice de Blizzard Jen Oneal a révélé qu’elle était moins bien payée que Mike Ybarra, et plusieurs sources anonymes ont rapporté que le PDG Bobby Kotick était parfaitement au courant de certains cas de harcèlement sexuel et de discrimination au sein d’Activision et qu’il y était directement impliqué, ce qui a encore renforcé la perception publique déjà négative de Kotick et a entraîné une condamnation généralisée de la part des fans et des professionnels du secteur. Pour sa part, le conseil d’administration a exprimé sa confiance dans le PDG, bien que cela puisse menacer de changer si la pression extérieure continue à monter contre Kotick.
Comme de nombreux dirigeants, la rémunération de Kotick a souvent été liée à la performance, comme cela a été le cas en mars dernier lorsque le PDG s’est vu attribuer près d’un demi-million d’actions par le biais d’une incitation à la création de valeur pour les actionnaires inscrite dans le contrat de Kotick cinq ans plus tôt, en 2016. Alors que la clause a été déclenchée par les performances consécutives élevées d’ATVI sur le marché, ce qui a donné lieu à un bonus évalué à environ 41 millions de dollars à l’époque, la chute du cours de l’action a depuis dégradé ce montant à 28 millions de dollars, montrant à quel point les tables ont rapidement tourné pour Activision Blizzard. Le déclenchement de la prime a toutefois donné lieu à un nombre croissant de plaintes selon lesquelles Kotick était surpayé, à la suite de quoi le PDG a réduit sa rémunération (y compris les primes) à deux reprises : de 50 % en avril et de nouveau jusqu’au minimum de 62 500 dollars de l’État de Californie en octobre, où il s’est engagé à rester jusqu’à ce que les nouveaux engagements de la société soient atteints.
Bien que cette possibilité de voir Kotick se retirer ne soit en aucun cas un gage ou une garantie, elle va certainement revigorer ceux qui souhaitent le voir partir et conduire à une augmentation des reportages sur les échecs du PDG. Bien qu’il ait présenté de nombreux plans et de nouvelles initiatives au cours des derniers mois, il a simultanément été critiqué pour n’avoir rien fait pour résoudre les problèmes profondément enracinés au sein de l’entreprise, ce qui lui a valu d’être la cible de moqueries à plusieurs reprises. Il est intéressant de noter que des rapports contradictoires ont été publiés sur la question de savoir si Activision est réellement responsable de tous les problèmes rencontrés par des filiales comme Blizzard Entertainment. Personne ne veut penser que le studio qui crée certains de ses jeux préférés puisse être responsable de ses échecs, mais les problèmes culturels du studio remonteraient à plus de dix ans, alors qu’il aurait été autorisé à fonctionner de manière largement indépendante d’Activision. Alors que la plupart des dirigeants qui ont été impliqués dans des actes répréhensibles ou qui dirigeaient le studio à l’époque sont maintenant partis, il est donc difficile de savoir quel impact aurait le départ du PDG si des années de comportement invétéré restent ancrées dans les studios eux-mêmes.
Les employés de Blizzard partagent ce qu’ils ont fait pour rendre ABetterABK
Ce n’est pas un euphémisme de dire qu’Activision Blizzard King est sous le feu des critiques ces derniers temps, en grande partie à cause des révélations continues de harcèlement et d’abus non contrôlés à long terme sur le personnel de l’entreprise. Les travailleurs eux-mêmes se sont mobilisés pour former ABetterABK, une alliance de travailleurs d’ABK qui a réussi à obtenir des changements comme la fin de l’arbitrage obligatoire des plaintes pour harcèlement sexuel et discrimination, et qui demande actuellement la démission du PDG Bobby Kotick.
Avec de plus en plus de révélations selon lesquelles les dirigeants d’Activision Blizzard ne semblent pas aussi déterminés à apporter des changements significatifs qu’ils le prétendent, ceux qui travaillent et s’investissent dans la création des jeux Blizzard doivent souvent avoir l’impression que leur dur labeur est éclipsé. Dans un fil de discussion sur Twitter, les employés d’ABK ont partagé ce qu’ils ont personnellement contribué à faire de meilleur pour Activision Blizzard King.
Certains ont répondu par des choses qu’ils ont faites dans les jeux sur lesquels ils travaillent et dont ils sont fiers.
Some examples - Bubbled up how certain female models were missing talking animations (which is relevant for quest givers).
— Rachel Vought 🖤 (@Rachel_ByDesign) 19 novembre 2021
Pitched that Wrathion get a new model (there were reasons we couldn't before).
Also proud of elevating [Redacted] in 9.2. Sacrifice is not singular. https://t.co/7zZtng1Xa9
Quelques exemples : j’ai fait remarquer qu’il manquait des animations de conversation à certains modèles féminins (ce qui est pertinent pour les donneurs de quêtes).
J’ai insisté pour que Wrathion ait un nouveau modèle (il y avait des raisons pour lesquelles nous ne pouvions pas le faire avant).
Je suis également fier d’avoir élevé [Rédigé] en 9.2. Le sacrifice n’est pas singulier.
In game?
— Sarah Cotner 💙 (@SarahCotner) 19 novembre 2021
Had the Greymane family talk to each other for the first time on screen.
Heirmir. And generic female characters in Maldraxxus across the board (we almost didn't get any besides Draka).
Convinced leadership to get Lor'themar a new model. https://t.co/9A79OaexpI
Dans le jeu ?
Faire en sorte que la famille Greymane se parle pour la première fois à l’écran.
Heirmir. Et des personnages féminins génériques dans Maldraxxus à tous les niveaux (nous avons failli ne pas en avoir à part Draka).
J’ai convaincu les dirigeants de donner un nouveau modèle à Lor’themar.
J’ai proposé de déplacer le changement de sexe dans le salon de coiffure du jeu et de supprimer le service payant. Nos barbiers magiques peuvent déjà réarranger votre visage, pourquoi ne pourraient-ils pas réarranger le reste de votre corps aussi ?
9.1.5, modification des jouets de l’alliance et de l’expérience des mascottes de combat. j’ai aussi mis des objets ridicules sur le serveur des cavernes du temps lors de l’événement anniversaire.
aussi, dans 9.2 : [redacted] et [redacted] [redacted].
Désolé, je suis encore assez nouveau. Rien de gros et de public pour le moment.
D’autres ont parlé de ce qu’ils ont fait dans l’entreprise elle-même.
Création du canal slack #accomplissements pour que les gens puissent célébrer leurs propres réalisations et reconnaître celles des autres dans une zone sans jugement.
Les anciens employés se sont également impliqués.
Ancien employé, mais j’ai fait du bénévolat avec nos partenaires sur http://code.org pour aider des enfants défavorisés à coder une soirée dansante. Pélagos est un personnage que j’ai écrit et défendu aux côtés de toute l’équipe de Bastion. J’ai écrit des histoires qui cassent les moules et défient les tropes.
Certaines des réponses indiquent le combat difficile auquel sont confrontés de nombreux employés d’Activision Blizzard King.
J’ai aidé le conseil des femmes et j’ai fait beaucoup d’efforts pour toucher les employés de l’AQ et du CS. J’ai fait de mon mieux pour faire entendre leur voix au conseil d’administration et à la commission d’enquête conjointe. À partir de là, nous avons essayé de sensibiliser la direction et les Ressources Humaines, mais malheureusement, nos efforts ont été rejetés.
Certains employés avaient besoin d’un peu d’aide pour voir leur propre valeur.
I should be doing more because I'm not able to come up with great answers here for myself
— Zorbrix 💙 (@Zorbrix) 18 novembre 2021
I try to always have the player POV represented in discussions about game changes/schedules
And I try to keep our test environments updated and stable to get as much feedback as possible
Je devrais en faire plus parce que je ne suis pas capable de trouver de bonnes réponses par moi-même.
J’essaie toujours de faire en sorte que le point de vue des joueurs soit représenté dans les discussions sur les changements et les calendriers de jeu.
Et j’essaie de maintenir nos environnements de test à jour et stables pour obtenir le plus de retours possible.
Dans l’ensemble, il est réconfortant de voir qu’au milieu de tout ce chaos, et contre ce qui doit sembler être toutes les chances, les gens sur le terrain font de leur mieux pour faire d’Activision Blizzard King un meilleur endroit – et y parviennent.
Avec l’aide d’innombrables autres personnes, j’ai été le fer de lance de l’initiative de Blizzard en matière d’accessibilité au cours des trois dernières années. Une grande partie du travail a consisté à parler et à éduquer les gens, mais c’est absolument génial de voir les fruits du travail de nos développeurs dans des jeux comme WoW et Diablo II: Resurrected.
Activision Blizzard annonce la création d’un nouveau comité de responsabilité sur le lieu de travail
Dans un communiqué de presse publié récemment, Activision Blizzard a annoncé la création d’un nouveau comité de responsabilité sur le lieu de travail chargé de superviser les progrès de la société dans la mise en œuvre réussie de nouvelles politiques, procédures et engagements visant à améliorer la culture du lieu de travail et à éliminer toutes les formes de harcèlement et de discrimination. Présidé par Dawn Ostroff, membre du conseil d’administration, le comité demandera à la direction de développer des indicateurs de performance clés ou d’autres moyens de mesurer les progrès et de garantir la responsabilité. Le communiqué a également annoncé l’arrivée d’un nouveau membre diversifié au conseil d’administration.
Le message indique ensuite que le comité d’audit chargé de superviser le processus d’établissement des rapports financiers de la société a été tenu au courant et décrit vaguement les mesures prises jusqu’à présent pour s’attaquer à la culture du lieu de travail, qui relèvera vraisemblablement aussi de la compétence de ce nouveau comité.
Enfin, le communiqué réaffirme les dispositions énoncées dans l’accord de 18 millions de dollars conclu avec l’EEOC, qui obligera Activision à embaucher un coordinateur de l’égalité des chances en matière d’emploi, agréé par un organisme indépendant, qui rendra compte directement au conseil d’administration. Ce nouveau comité s’entretiendra régulièrement avec le coordinateur EEO et un autre consultant EEO indépendant, afin d’assurer la transparence tant pour l’EEOC que pour le comité de responsabilité sur le lieu de travail.
Le conseil d’administration d’Activision Blizzard continue de renforcer son contrôle permanent en créant un nouveau ” comité de responsabilité sur le lieu de travail ” pour garantir la mise en œuvre d’initiatives visant à éliminer le harcèlement et la discrimination sur le lieu de travail.
SANTA MONICA, Calif.–(BUSINESS WIRE)–Nov. 22, 2021– Le conseil d’administration d’Activision Blizzard (Nasdaq : ATVI) a annoncé aujourd’hui la création d’un ” Comité de responsabilité sur le lieu de travail ” (le ” Comité “), initialement composé de deux administrateurs indépendants, pour superviser les progrès de la société dans la mise en œuvre réussie de ses nouvelles politiques, procédures et engagements visant à améliorer la culture du lieu de travail et à éliminer toutes les formes de harcèlement et de discrimination au sein de la société. Le comité est présidé par Dawn Ostroff, une administratrice indépendante depuis 2020. Reveta Bowers, une administratrice indépendante depuis 2018, siégera au comité. En outre, la Société s’efforce d’ajouter un nouvel administrateur diversifié au Conseil.
Le Comité demandera à la direction de développer des indicateurs de performance clés et/ou d’autres moyens pour mesurer les progrès et assurer la responsabilité. Le directeur général, Bobby Kotick, ainsi que le directeur des ressources humaines et le directeur de la conformité fourniront de fréquents rapports d’avancement au comité, qui informera régulièrement l’ensemble du conseil d’administration. Le Comité est habilité à faire appel à des consultants ou à des conseillers extérieurs, y compris des conseillers juridiques indépendants, pour l’aider dans son travail.
Le conseil d’administration d’Activision Blizzard s’engage à garantir un lieu de travail sain dans lequel tous les employés se sentent valorisés, en sécurité et respectés. Notre comité d’audit a été tenu informé des développements, notamment des enquêtes de l’EEOC et de la DFEH. Le Conseil soutient les nombreuses mesures prises par la direction depuis 2018 pour améliorer la culture du lieu de travail, notamment la centralisation de la fonction des ressources humaines en 2019 pour assurer une plus grande cohérence et une plus grande responsabilité, le renforcement et l’augmentation de la formation et, plus récemment, l’amélioration des méthodes de signalement et de réponse aux plaintes de harcèlement, de discrimination et de représailles. Depuis le mois d’octobre, le Conseil d’administration se réunit toutes les deux semaines pour des évaluations approfondies des plans et des progrès connexes et reçoit également désormais des rapports hebdomadaires écrits détaillés. Le conseil d’administration reste déterminé à contribuer à des améliorations supplémentaires importantes.
Comme annoncé le 27 septembre 2021, dans le cadre d’un accord avec la Commission américaine pour l’égalité des chances en matière d’emploi (EEOC), la société, dès l’approbation de l’accord par le tribunal, engagera un coordinateur EEO ; ce coordinateur sera directement rattaché au conseil d’administration. Le Comité s’entretiendra régulièrement avec le coordinateur EEO et un consultant EEO indépendant, qui sera engagé conformément à l’accord. Les tâches de ces deux fonctions EEO distinctes assureront la transparence à la fois pour l’EEOC et le Comité de responsabilité professionnelle.
Bien que la société, avec le soutien du conseil d’administration, ait fait des progrès importants pour améliorer la culture du lieu de travail, il est clair que les circonstances actuelles exigent un engagement accru du conseil d’administration. La création de ce comité et les autres changements à venir faciliteront une surveillance directe et une transparence accrues et garantiront que les engagements de la société à l’égard de la main-d’œuvre d’Activision Blizzard sont respectés de manière urgente et efficace. Cette période a été difficile pour l’ensemble de l’entreprise, mais le conseil d’administration est confiant dans les actions en cours pour préparer l’entreprise à ses succès futurs.
Investor Activision
Kotaku critique Bobby Kotick
Kotaku a récemment publié un article dédié à Bobby Kotick, Président-directeur-général d’Activision Blizzard. Celui-ci revient sur l’histoire d’un homme à la tête d’Activision depuis 30 ans et qui a mené Activision au sommet de l’industrie des jeux-vidéo.
Kotaku évoque également les raisons qui font que Bobby Kotick aurait dû démissionner de son poste il y a plusieurs années.
Bobby Kotick est une fouine de premier ordre. Et même s’il doit finalement faire face à une condamnation pour certaines de ses actions en tant que PDG d’Activision Blizzard, cela a été long à venir.
Kotick a passé trois décennies à la tête d’Activision, aujourd’hui Activision Blizzard, au cours desquelles il s’est constamment montré mauvais et exploiteur. De nouveaux rapports indiquent que Kotick était plus qu’heureux d’ignorer les problèmes systémiques, en particulier les abus subis par ses employées, tant que cela n’affectait pas les résultats de l’entreprise. Nous savons maintenant que Kotick a menacé de tuer une assistante par le biais d’un message vocal et qu’il aurait licencié une hôtesse de l’air de son jet privé après qu’elle ait signalé avoir été harcelée sexuellement par le pilote.
Mais ces récentes allégations sont précédées de nombreux rapports tout aussi sombres qui illustrent le coût humain réel de ces profits, voire du leadership de Kotick en général. Alors que le monde des affaires est heureux d’offrir à Kotick des louanges sans fin pour avoir transformé un échec criblé de dettes en l’entreprise la plus importante et la plus rentable du secteur des jeux-vidéo, des rapports de l’année dernière ont révélé que les employés sous-payés de Blizzard étaient connus pour partager des astuces sur la façon de sauter les repas et d’utiliser le café gratuit de l’entreprise pour calmer leur appétit. Ces employés évitaient de souffrir de la faim tout en travaillant dans une entreprise dont le directeur général était le mieux payé des États-Unis.
La notoriété de Kotick auprès des amateurs de jeux vidéo remonte à une présentation faite fin 2009 lors de la conférence technologique de la Deutsche Bank Securities, où il s’enorgueillissait de son désir de “retirer tout le plaisir de la création de jeux vidéo” et de sa capacité à cultiver une “culture de l’économie” chez Activision Blizzard. L’impression d’impitoyabilité qu’il dégageait donnait l’image d’un homme qui, soit ne comprenait pas, soit ne se souciait pas de l’industrie qui lui remplissait les poches. À l’époque, les fans s’inquiétaient du fait que Kotick avait plus d’influence sur le développement des jeux que les personnes qui les fabriquaient.
Cette économie n’a pas touché Kotick puisque son salaire de base a augmenté de plus de 200.000 dollars entre 2008 et 2009. Depuis, il a continué à empocher des sommes de plus en plus importantes, même si Activision Blizzard a connu des périodes de licenciements massifs. Plus récemment, Kotick était sur le point de gagner près de 200 millions de dollars au début de l’année grâce à une hausse des actions de la société liée à une pandémie, alors qu’Activision Blizzard envoyait des lettres de licenciement à des centaines d’employés de différents départements.
Bien sûr, l’exploitation de Kotick ne se limite pas à Activision Blizzard. L’initiative interne au nom inquiétant connue sous le nom de “Project Icebreaker” a vu son entreprise faire une tentative désespérée pour arracher le contrôle de la série Call of Duty à ses créateurs en 2009.
Lorsque les anciens dirigeants d’Infinity Ward, Vince Zampella et Jason West, ont négocié des contrats lucratifs pour eux-mêmes et leur studio grâce au succès de Call of Duty, Kotick a veillé à inclure une clause stipulant que la propriété de la franchise reviendrait à Activision en cas de licenciement des deux dirigeants. Le travail a commencé immédiatement après pour “déterrer des saletés” sur Zampella et West, dont les tensions ont abouti à leur retrait d’Infinity Ward pour une supposée rupture de contrat. Zampella et West ont alors intenté un procès à Activision pour licenciement abusif, suscitant une contre-attaque d’Activision pour tentative de “détournement” des actifs de la société.
Bien que tout cela se soit finalement réglé à l’amiable, plusieurs des collègues d’Infinity Ward de Zampella et West ont quitté le navire pour une nouvelle entreprise connue aujourd’hui sous le nom de Respawn Entertainment.
“Cela vous aigrit en quelque sorte sur l’industrie”, a déclaré West à Vanity Fair en 2013, alors que Respawn travaillait à la sortie de Titanfall. “C’est dur. Si nous ne pouvons pas être bien traités, quelles sont les chances de l’être pour un nouveau venu ? Comment font-ils pour s’empêcher de se faire forcer la main par les gars qui ont l’argent ? J’aimerais avoir la réponse à cette question, mais je ne l’ai pas.”
Un an après que les plans du projet Icebreaker aient été rendus publics, Kotick s’est retrouvé dans une guerre des mots en public avec Tim Schafer de Double Fine Productions, qui a critiqué le fait que le dirigeant se concentre sur le bonheur des actionnaires. Kotick a répliqué en disant que pendant le développement de Brütal Legend – qui était à l’origine en production chez Vivendi, l’ancien propriétaire d’Activision, avant d’être transféré chez EA – Schafer “était en retard, il a manqué chaque étape importante, le jeu n’était pas particulièrement bon”. Tout cela en dépit du fait qu’Activision s’est donné la peine de poursuivre Double Fine lorsqu’elle a réussi à trouver un nouvel éditeur pour Brütal Legend.
La perspicacité de Kotick en matière d’enrichissement personnel s’est peut-être la mieux manifestée en 2013 lors de la restructuration d’Activision avec son actionnaire majoritaire de l’époque, Vivendi. Kotick et le président du conseil d’administration Brian Kelly ont conçu l’opération de telle sorte qu’une société écran distincte, basée aux îles Caïmans, qu’ils ont créée, reçoive les actions de Vivendi plutôt qu’Activision elle-même, ce qui a permis aux deux hommes d’obtenir une participation majoritaire massive dans Activision Blizzard. Ce stratagème a valu à Kotick et Kelly d’être poursuivis en justice par un groupe d’actionnaires de la société pour un montant de 275 millions de dollars, le plus important règlement de ce type à l’époque.
Et comment Kotick a-t-il utilisé cet argent et ce pouvoir ? En apportant son soutien à des politiciens de droite, bien sûr.
Alors que Kotick, qui se décrit comme un libertaire, a flirté avec des centristes comme Hillary Clinton, Cory Gardner et Kamala Harris, ses plus grosses contributions vont souvent aux goules les plus viles de la politique américaine. Le sénateur du Kentucky Mitch McConnell, par exemple, a reçu le soutien de Kotick alors même que l’homme politique soutenait le programme d’extrême droite, anti-immigrés et anti-LGBTQ+ de Donald Trump. Il en est de même pour Paul Ryan, l’ancien représentant du Wisconsin et candidat à la vice-présidence, qui s’est donné pour mission de défaire des institutions telles que Medicare et Medicaid, ce qui aurait pour effet de dévaster les citoyens les plus vulnérables de ce pays.
Non seulement Kotick devrait démissionner, mais il aurait dû le faire il y a des années. Le monde est devenu tellement insensible au mal quotidien qui est fait au nom du capitalisme qu’il faut quelque chose d’aussi odieux que d’ignorer les agressions sexuelles constantes qui se produisent sous votre surveillance pour rappeler à chacun le véritable coût du succès d’Activision. Kotick est l’exploitation incarnée et, pour cela, il est largement récompensé, à la fois par une immense compensation financière et par un siège à la table de la société dite “polie”.
Malheureusement, ce que nous, les gens ordinaires, pensons de Kotick ne le concerne pas, ni les membres du conseil d’administration d’Activision, ni même une grande partie des actionnaires de la société. Les personnes d’Activision Blizzard qui pourraient éventuellement démettre Kotick de ses fonctions restent fidèles à ce dirigeant gluant, probablement parce qu’ils sont tous de vieux amis et qu’ils sont tout aussi merdiques que lui. Le fait de figurer dans le carnet de contacts du délinquant sexuel Jeffrey Epstein, comme Kotick et Casey Wasserman, membre du conseil d’administration, doit inspirer une étrange sorte de camaraderie.
Si Kotick parvient à surmonter cette tempête et qu’Activision Blizzard le remplace pour une autre raison à une date ultérieure, il risque de gagner plus de 300 millions de dollars juste pour avoir quitté l’entreprise. Un vrai parasite jusqu’au bout.
Kotaku
Notez également qu’il a été révélé que Jeff Kaplan (anciennement Directeur du jeu Overwatch), a protégé son équipe du “corporate BS” lorsqu’il était dans l’entreprise et a tenté de rectifier les problèmes culturels lors de son départ.
Lorsque les directeurs d’Overwatch ont démissionné, ils ont ostensiblement fait des commentaires sur les “problèmes culturels” de l’entreprise dans leur discours d’adieu. Le sous-texte était que la culture d’Activision Blizzard King est en contradiction avec la culture de leur équipe, et cela ne pensait pas qu’ils pourraient y remédier avec la direction actuelle.