Shadowlands
Shadows Rising : De nouvelles informations dévoilées
Le roman Shadows Rising, prévu pour le 14 juillet 2020 et écrit par Madeleine Roux, fera office de transition entre l’épilogue de Battle for Azeroth et le début de Shadowlands.
Récemment, le site américain Blizzard Watch a révélé de nouvelles informations au sujet de cet ouvrage. Celles-ci concernent Nathanos le Flétrisseur, Sira Gardelune et quelques rebelles Zandalaris.
Précédemment, nous savions que Nathanos était traqué par la Horde et l’Alliance et a réussi à se cacher dans son ancienne maison, aux Maleterres de l’Est. Initialement, Sylvanas lui avait donné comme mission de tuer Bwonsamdi. Dans ce nouvel extrait, nous en apprenons plus sur les plans de Nathanos pour défaire le Loa, en utilisant l’assistance des rebelles Zandalaris et leurs rituels.
Retrouvez le nouvel extrait complet ci-dessous :
‘Quel trou,’ ricana Sira Gardelune, retirant son pied de la boue et écoutant le silence retentissant. ‘Une chance que ce poste ne soit que temporaire’.
Derrière elle, Nathanos attendait, ignorant le nuage visible de mouches se rassemblant autour de sa tête. Il portait souvent un parfum subtil pour conjurer l’odeur d’être ni vivant ni mort. Beaucoup trouvent l’absence complète d’odeur énervante. Sira venait tout juste de s’y habituer. Elle ne gère pas les insectes aussi gracieusement, les repoussant alors qu’ils se rassemblent en essaims toujours plus épais.
‘Où sont-ils ?’ demande Sira, ennuyée. ‘Patience, Gardienne. Patience.’
Elle n’avait pas eu une bonne journée, encore moins lorsqu’elle avait été forcée de rester jusqu’aux genoux dans la boue pourrie, la Raine-Mare étant un rappel étrangement douloureux de la façon dont elle était vraiment mort-vivante. Ici, la vie grondait vers elle dans toutes les directions, des arbres humides drapés de rideaux verts de mousse aux crabes cliquetant le long du rivage derrière eux, au cœur assourdissant de grenouilles et d’insectes la privant de toute chance d’une pensée paisible.
La vie. Elle était partout ici. Impétueuse, audacieuse vie. Elle sentait probablement le vert. Pas un mètre n’était pas couvert de vignes, de nids ou de l’écume de l’étant. À travers les arbres, un troupeau de bêtes des rivières renifla et souffla, la section en laiton de la bande grouillante de scintillements, de chants d’oiseaux et de rivets.
C’était, en un mot, répugnant.
‘Nous allons être dévorés vivants,’ souffla-t-elle, écrasant une douzaine d’insectes avant que tous les morts n’aient quittés sa bouche.
‘Ici.’ Nathanos pointa le même arbre qui cachait les bêtes des rivières. De longs brins de mousses dégoulinants rendaient la plage claustrophobe. Les quatre rangers sombres se dispersèrent pour surveiller attentivement, endurant les picotements d’insectes et la puanteur de la tourbière.
‘Vous les voyez?’ demanda-t-il. Sira plissa les yeux.
‘Ils se déplacent comme les ombres le long de la forêt, et étant des ombres, ils continueront à nous être très utiles.’
Elle marqua le mouvement parmi les racines hautes qui dépassent de la base des arbres. Des Trolls savamment enduits de boue se glissèrent vers eux, presque invisibles dans les fouillis de buissons et de bûches tombées dans les marais. Sira ne discuterait pas de leur utilité – ils avaient déjà dû déplacer la Complainte de la Banshee en dehors des eaux profondes pour éviter les tempêtes meurtrières qui faisaient rage le long des côtes.
‘Ils peuvent sortir de leur cachette,’ dit-elle. ‘Ils ont demandé cette réunion.’
‘Je suis d’accord’. Avec un sourire narquois, Nathanos siffla avec ses doigts dans sa bouche, alertant les rebelles Zandalari qu’il avait remarqué leur présence. Ils sortirent un par un, leur chef parmi eux, se dirigeant lentement vers leur emplacement avec une boiterie prononcée. Sira aimait un peu la sorcière, Apari, car elles avaient toutes les deux été trahies par la seule chose qui avait toujours défini leur vie.
Pour Sira, c’était son culte à la déesses Elune. Pour Apari, c’était sa fidélité à la couronne Zandalari.
Malgré la gravité de sa blessure, Apari a habituellement navigué dans le marais. Ils se rencontrèrent dans une clairière non loin du sable, le chef des Widow’s Bite arrivant avec sa tique bulbeuse sur son épaule, un petit entourage d’une douzaine de gardes et son lieutenant toujours présent, le grand Troll aux cheveux noir appelé Tayo.
Les cheveux blancs d’Aparai avaient été striés de boue afin de cacher son identité. Aucun des Trolls ne portait les robes blanches et noires distinctives de l’insurrection, mais plutôt des chiffons et des pièces d’armures quelconques.
Seule Apari et son garde du corps Tayo s’avancèrent pour leur parler. La sorcière trolle appuya son poids sur sa bonne jambe et pressa sa paume contre son cœur. ‘Salutations, cavalier pâle.’
‘Enfin,’ Nathanos répondit rapidement. ‘Je sais que cela a dû être difficile, en raison de vos limites, mais la prochaine fois, je m’attends à de la rapidité.’
Ses yeux brillèrent. ‘Je n’ai pas de limites pour lesquelles vous devriez vous inquiéter, cavalier pâle’.
‘En effet. Au moins, vous avez compris le besoin du secret. Nous ne pouvons pas risquer de nous aventurer plus à l’intérieur de ces terres. Si les loyalistes Zandalari nous repèrent, alors nos plans sont perdus.’
La sorcière s’éloigna de ses morts avec impatience. ‘Avez-vous apporté notre paiement?’
‘Vous n’êtes guère en mesure de faire des demandes.’ renifla Nathanos. ‘Mais je suis impatient de sortir de ce marais.’
Il plia sa hance et fit signe au Ranger Visrynn d’avancer. Le ranger aux cheveux noirs présenta un petit coffre émaillé, le plaçant silencieusement sur le sol neutre entre les Trolls et le Flétrisseur. À bord du navire, Sira les avait vus préparer le paiement, une collection de gemmes, de bijoux, de plaques de colliers en métal magnifiquement martelées, de petites bouteilles d’esprits rares et des dagues. Cela semblait un peu excessif à Sira compte tenu de leurs faibles ressources, mais Nathanos a clairement indiqué que c’était le prix d’une mission réussie.
‘Bientôt’, lui avait-il assuré à bord de la Complainte de la Banshee pas une heure plus tôt, ‘où nous irons, aucune de ces bagatelles n’aura d’importance.’
Sira écrasa un autre essaim d’insectes bourdonnant autour de sa tête, regardant le garde du corps de la sorcière s’agenouiller et ouvrir le coffre avec un doigt. Aucun sourire. Aucun remerciement pour leur générosité. Aucune réaction du tout. Sira frémit, regardant Nathaos, qui révéla aussi peu que le Troll aux cheveux noirs.
‘Ce n’est pas ce que je veux.’ Apari secoua la tête, ricanant. ‘Ce n’est pas ce que nous avons convenu.’
Raclant sa gorge, Nathaos fut calmement signe à Visrynn de revenir. Elle le fit, et avec une sérénité égale, ramassa le coffre et retourna auprès de ses sœurs derrière eux.
‘Insultant, murmura Sira. Peut-être qu’elle n’aurait pas dû. Aussitôt, la sorcière fixa ses yeux turquoise perçant sur Sira. Un instant plus tard, Sira ressentit une sensation semblable à un millier d’araignées dévalant son dos. Elle frissonna mais refusa de détacher son regard. Juste un tour de sorcière, se dit-elle, rien de plus.
‘Maintenant, maintenant,’ intervint Nathanos. ‘Il s’agit d’un simple malentendu. Que voudriez-vous de nous à la place?’
Apari sourit, montrant ses dents jaunies aiguisées en pointes, les extrémités noircies les esprits fétides et puissants que les Zandalari distillèrent dans des cuves carbonisées. Elle boitilla en avant, regardant Nathanos de haut en bas comme s’il était un gros morceau de viande. Quoi qu’il arrive ensuite, songea Sira, cela ne le rendra pas heureux.
‘Votre messager a dit que vous vouliez tuer un loa.’ Apari hocha la tête. Ses yeux s’éclairèrent, l’idée l’enthousiasmant clairement. ‘Vous voulez tuer Bwonsamdi, mais vous ne pouvez pas, pas sans nous. Ce n’est pas chose facile, ce que tu demandes. Il doit d’abord être affaibli. Les croyants et les tributs le maintiennent fort, mais sans fidèles disciples, il est vulnérable. Ses sanctuaires sont protégés par une magie puissante, le tribut que je te demande dissipera cette magie.
Nathanos la pressa, atteignant enfin un état d’impatience visible. ‘Continue’.
‘Cela nécessitera quelque chose de précieux,’ poursuivit-elle. Montrant Visrynn et le coffre, elle agita sa main et haussa les épaules. ‘Cela peut être précieux pour certains, mais pas pour vous. Vous devez abandonner quelquec hose de douloureux, quelque chose d’irremplaçable.’
‘Ce que nous proposons devrait être plus que suffisant.’ dit Nathanos fermement. ‘Vous n’êtes pas en mesure de négocier.’
La sorcière était incroyablement audacieuse, Sira pouvait lui accorder ça. Avec un soupir théâtral, la sorcière trolle commença à tourner, évitant sa mauvaise jambe et refusant l’aide de son garde du corps alors qu’elle commença a rassembler les membres de la Widow’s Bite. Pendant un moment, Sira resta certaine qu’il ne s’agissait que d’un bluff, mais non, les Trolls se regroupaient et disparaissaient lentement dans le feuillage dense du marais.
‘Un moment.’
Les trolls s’arrêtèrent, regardant leur chef. Apari attendit, offrant seulement un coup d’œil au-dessus de son épaule droite. Avant que Nathanos ne puisse céder et se soumettre à leurs demandes, Sira le prit par le coude, baissant sa voix et penchant sa tête vers lui. ‘Attendez…’
Mais il sortait déjà une chaîne de sous son lourd manteau noir, un insigne vert et or, déformée et effacée par le temps, accrochée au collier terni. Un insigne d’officier ? Un vestige d’une guerre depuis longtemps oubliée ? Sira ne pouvait le dire. Nathanos et Sylvanas avaient autrefois servi Lune d’Argent, il était si doué sur le plan tactique qu’il avait été élevé au rang de seigneur rangers chez les Pérégrins, un haut fait qu’aucun autre humain n’avait réussi. La Dame noire elle-même avait été celle qui avait octroyé cette promotion, les rangers noirs servant Sylvanas avaient raconté l’histoire plusieurs fois en mer. Elle semblait populaire. Était-ce l’insigne prouvant ce fait ? Bien que ses yeux aient toujours pulsé avec la même lueur cramoisie régulière, Sira la vit s’affaiblir pendant un moment, disparaissant comme le vieux souvenir gravé. ‘Que faites-vous ?’ chuchota Sira. ‘Nous ne pouvons pas simplement céder à chaque demande et obéir comme des chiens dressés. Ils penseront que vous êtes faible.’
À cela, Nathanos enroula sa lèvre, ses yeux maintenant aussi chauds et brillants que sa rage brûlante. Il semblait se reprendre, respirant fort. Sa force, semblait-il, ne devait pas être remise en question. Sira faillit reculer, mais il repoussa seulement les cheveux de son front, son regard brûlant vers elle avec la même intensité furieuse.
‘Vous apprendrez la valeur du silence, ou je vous l’enseignerai.’ Cela semblait satisfaire sa fureur, et lorsqu’il la regarda à nouveau, c’était comme si elle n’était plus qu’une pustule sur son pied, quelque chose qu’il détestait remarquer mais qu’il devait.
Sira marmonna dans un silence indigné alors qu’il tirait sur la chaîne autour de son coup, la brisant, avant de combler l’écart entre eux et la sorcière trolle, lui tendant l’insigne pour qu’elle la prenne. Apari était peut-être gravement blessée, mais elle se déplaça alors rapidement, son bras flou alors qu’elle tentait d’arracher le collier de sa paume. Nathanos, cependant, était prêt à sa venue, et attrapa rapidement sa main avant qu’elle ne puisse prendre le paiement.
‘Ce n’est pas un bijou, sorcière. Si vous échouez à détruire les sanctuaires du loa comme vous l’avez promis, alors il y aura de graves conséquences. Vous avez peut-être conjuré quelques nuages au large des côtes, mais un paiement si important demande des résultats.’