Une vague de suspensions de comptes d’une durée de 180 jours a été appliquée aujourd’hui, visant les utilisateurs de logiciels tiers associés à iMorph, JMorph et l’addon ConsolePort. Bien que les morphes soient depuis longtemps ignorés par Blizzard, ils constituent une violation bien connue des conditions d’utilisation. Cependant, ConsolePort et son logiciel d’émulation de clavier WoWmapper ne sont utilisés que pour activer le support des contrôleurs, et certains utilisateurs ont déjà signalé avoir réussi à faire appel de la suspension.
Mise à jour :
[29/05/2021] à 01h58 : Dans un nouveau post publié sur les forums officiels, Blizzard explique qu’il est difficile de savoir ce qui peut causer des déconnexions. Néanmoins, Kaivax tient à préciser que Blizzard n’a pas l’intention de prendre des mesures contre les joueurs qui utilisent un matériel classique pour jouer au jeu de manière classique. Il déclare que mardi, une erreur dans la routine de détection les a amenés à signaler accidentellement certains utilisateurs de ConsolePort, et l’ont corrigée aussi vite que possible.
ConsolePort permet notamment d’aider les joueurs qui souhaitent utiliser un gamepad pour jouer à World of Warcraft. JMorph et iMorph, quant à eux, sont des logiciels modifiant les fichiers du jeu, ce qui va à l’encontre des conditions d’utilisation. Ces deux logiciels permettent de modifier l’apparence d’un personnage, qu’il s’agisse de son sexe, de sa race ou encore d’un enchantement. Ainsi, un Humain peut prendre l’apparence d’un Elfe de la nuit en un seul clique.
Il s’agit d’une situation intéressante, car si iMorph (pour WoW : Classic) et la version de Shadowlands de JMorph vont clairement à l’encontre des conditions d’utilisation en modifiant les modèles de personnages, l’objectif premier de ConsolePort ne le fait pas, bien qu’il ait pu être détecté comme un faux positif, ou une vulnérabilité accidentelle déclenchée. Les détails sont encore un peu flous, mais il semble que les interdictions soient en fait liées à l’utilisation de WoWmapper, un programme d’émulation tiers utilisé pour activer les contrôleurs sur le client de WoW : Classic, ce qui n’est pas nécessaire dans la version moderne en raison du support natif des contrôleurs ajouté dans Shadowlands. Munk, auteur de ConsolePort, a partagé ce qui suit :
Cette vague de bannissements pourrait être liée au problème de l’entrée de la manette de jeu qui provoque un DC lorsque le taux de rafraîchissement du jeu est assez élevé, ou elle pourrait avoir un rapport avec le signalement à tort du multiboxing et leur nouvelle politique à ce sujet.
Quoi qu’il en soit, ce projet est soutenu et reconnu par Blizzard en raison de son impact sur l’accessibilité à des joueurs autrement incapables. Je suis sûr qu’une fois qu’ils auront réalisé leur erreur, tout cela sera annulé.
Je tiens à préciser que je ne fais pas que spéculer ici et que je vous tiendrai au courant dès que Blizzard me dira ce qui s’est passé.
Si les changements apportés par ces logiciels ne sont visibles que par les joueurs les utilisant, ceci est interdit par Blizzard et est donc passible d’une suspension. Il est tout de même assez surprenant que Blizzard prenne des sanctions si soudainement sans avertissement, ces logiciels existant depuis plusieurs années.
De nombreux joueurs ont déjà contacté Blizzard pour demander une révision de la sanction, mais la situation est actuellement nimbée de mystères. Certains joueurs ont vu leur compte être bannis pendant 6 mois mais ont annoncé que leur compte a été réactivé plusieurs heures après. Un autre joueur a vu son compte être suspendu alors qu’il avait arrêté de payer son abonnement à World of Warcraft depuis janvier 2021.
De votre côté, si vous utilisez ConsolePort et que votre compte a été suspendu, n’hésitez pas à contacter l’assistance clientèle de Blizzard afin de signaler le problème. En ce qui concerne les autres logiciels, la situation est plus délicate, puisque leur utilisation va à l’encontre des conditions d’utilisation, et ce même si vous les utilisez depuis 6 mois (ou depuis une période plus longue) sans n’avoir jamais reçu d’avertissement(s).
