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Un mois, un artiste : Les machinimas de Sir Thompshire

Depuis la seconde moitié des années 1990, une pratique visant à produire des films dans les jeux vidéo s’est popularisée et démocratisée : le machinima. Si la première production reconnue est sortie en octobre 1996, réalisée par les joueurs d’un clan de Quake – FPS d’id Software -, de nombreuses autres ont depuis suivies, notamment sur WoW ; vous en avez déjà probablement vu passer, telles que celles de Jack Hunt. C’est justement cette pratique qui est mise en avant dans la suite de cet article.

Sir Thompshire est un réalisateur de machinimas portugais, actif depuis six ans et présent sur YouTube, Bluesky et X. Joueur de World of Warcraft via recommandation d’un ami depuis l’extension Mists of Pandaria, il y apprécie notamment les sessions de roleplay.

Si son amour pour ce genre cinématographique est né de son appréciation de machinimas de créateurs connus comme Nixxiom, c’est surtout grâce à des machinimistes moins renommés qu’il a trouvé une motivation indéfectible pour réaliser ses propres vidéos.

Processus créatif


Sir Thompshire conçoit ses vidéos à l’aide de deux outils indispensables : WoW Model Viewer et WoW Export. Ces derniers lui permettent de visualiser des assets de World of Warcraft et de personnaliser des personnages pour les filmer dans WoW Model Viewer ou d’exporter des modèles 3D pour les utiliser dans des scènes.

En ce qui concerne la 3D à proprement parler, le machinimiste exporte les modèles qui lui sont nécessaires vers Cinema 4D, un logiciel d’édition 3D, pour les éditer et les animer, puis les exporte à nouveau sur Unreal Engine, un moteur de jeu conçu par Epic Games offrant de nombreuses fonctionnalités dites « cinématographiques ».

Il décrit d’ailleurs Unreal Engine comme étant un outil permettant une expérience fluide car ce logiciel fournit des visuels en temps réel et un réglage plus rapide de l’éclairage et des visuels.

Pour terminer, Thompshire édite l’audio de ses vidéos sur Adobe Premiere Pro.

Sélection de machinimas


Découvrez ci-après ma sélection à nouveau presque personnelle de machinimas :

La quête – Introduction

Cette réalisation est sa première vidéo et officie d’introduction pour la première série qu’il a créé avec un compagnon : La Quête. Pour la concevoir, Sir Thompshire a filmé les personnages sur WoW Model Viewer et les a édités dans des arrière-plans du jeu dans un logiciel d’édition vidéo.

The Road to Redemption – épisode préquelle : Thompshire

C’est à partir de ce machinima que les choses sérieuses ont commencé pour lui. Après la publication de « La Quête », il décida de ne pas réutiliser le ton comique pour cet épisode. Pour cette production, notre machinimiste a choisit des amateurs pour doubler ses personnages (au lieu de demander à ses amis de le faire) et a imaginé une histoire plus ambitieuse et sérieuse. Bien que cette vidéo lui permis d’apprendre davantage de techniques pour améliorer la qualité de l’image, ce n’est pas avec celle-ci que son processus créatif a changé.

Sacrifice

Il s’agit là d’une vidéo indépendante thématisée sur l’assaut de la Croisade d’argent au Rivage Brisé. Fortement inspiré par une vidéo de Captain Grim depuis retirée de YouTube, Thompshire a tenté de capturer, dans Sacrifice, la même émotion que ce premier avait réussi à transmettre dans la sienne.

Ce machinima constitue le premier dans lequel une animation 3D est montrée.

Où étaient les Elfes de Sang dans la cinématique de la Bataille de Lordaeron ?

Aussi surprenant que cela puisse paraître (ou pas), cette réalisation est la première qu’il n’a pas apprécié créer. Sont attribués à son aversion un désintérêt presque constant pour la comédie et le suivi des tendances. Mais cela lui a servi d’une expérience d’apprentissage, qui l’a éclairé sur ses goûts et dégoûts et lui a donné plus de clarté sur ses futurs productions.

Le sacrifice de Thrall

Conçue en hommage à Konge (machinéaste, auteur et co-auteur de la série Road to Redemption depuis le troisième épisode de la préquelle) qui l’a également grandement inspiré, cette vidéo recrée l’une de ses séquences favorites issue de l’épisode 3 de la série Repentance de Konge.

Le chagrin de Saurcroc

Pierre angulaire de ses machinimas, Le chagrin de Saurcroc est son premier machinima complètement réalisé en 3D (avec une tentative de synchronisation labiale). Contrairement aux vidéos précédentes, il a commencé à utiliser ici Cinema 4D pour importer des modèles à partir de WoW Model Viewer et les placer dans des terrains provenant de WoW aussi exportés.

À l’instar de ses autres productions, il n’eut pas l’idée de concevoir cette vidéo : il a été contacté par le comédien de doublage Trixen, qui le lui a soufflée. Celui-ci avait en effet écrit quelques temps avant un court poème dédié à Saurcroc basé sur « Do Not Stand at My Grave and Weep » (Ne pleure pas devant ma tombe, en français). Ce machinima en est donc une adaptation.

La mort d’Uther

À ce jour sa vidéo la plus populaire, « La disparition d’Uther » reprend la scène de Warcraft III où Arthas Menethil, devenu Chevalier de la mort et champion du Roi-Liche, élimine son ancien mentor, Uther le Porteur de Lumière.

Lors de la création de ce machinima, en 2019, Sir Thompshire réalisait déjà ses vidéos sur Unreal Engine, ce qui s’est avéré non seulement plus efficace en terme de gestion du temps, mais lui a également permis d’archiver facilement de meilleurs visuels. En revanche, il considère lui-même que ce n’est plus une production de laquelle il puisse être complètement fier aujourd’hui, estimant que son exécution laisse à désirer.

L’orbe éphémère : Un tourbillon à Baie-du-Butin

Ce projet est une adaptation du premier épisode de la série éponyme de Teeironor, une campagne de jeu de rôle à laquelle participe notre machinéaste depuis quelques années avec les vidéastes et artiste Teeironor, DoomGoblin, Ban’orak, et Zelryn. À l’origine, ce devait être la nouvelle série de sa chaîne YouTube, Road to Redemption étant alors en pause, mais le groupe a finalement décidé de le conserver comme « épisode pilote » pour attirer l’attention sur la campagne.

Ironroth – épisode 1

Ironroth est un projet sur lequel Sir voulait travailler depuis des années. Depuis ses débuts dans le machinima, notre portugais a toujours voulu avoir son propre univers alternatif. Après de multiples discussions d’années en années autour d’idées et de potentiels points d’intrigues, ce n’est que récemment que ce projet a été rendu possible suite à la création d’une équipe afin de le conceptualiser. Ainsi, Ban’orak s’occupe de l’écriture, QdNox de l’art en 2D, et Zelrun de quelques éléments 3D supplémentaires pour le générique de fin.

Sa vidéo favorite


Sa production préférée est le cinquième épisode de The Road to Redemption. De ses propres mots, cet épisode donne vraiment l’impression d’être le point culminant des événements de la série jusqu’à ce moment-là. L’introduction de l’antagoniste principal, sa longueur et le montage audio d’Astralogion en sont les raisons.

La plus longue à produire


Son hommage à Varok Saurcroc fut à ses yeux le machinima le plus difficile à réaliser. Toutefois, comparé à ses autres travaux, elle ne fut pas si longue à produire, mais elle a nécessité la mise en place de nombreux personnages, lieux et animations personnalisés, ce qui lui fut assez épuisant.

La plus difficile à réaliser


Le second épisode d’Ironroth (qui n’est pas sortie) est la vidéo la plus compliquée qu’il ait eu à produire, jusqu’à présent. Il a en effet passé (c’est d’ailleurs toujours le cas) une large partie de son temps à étoffer son lore, le monde et ses personnages avant d’écrire une trame scénaristique et incorporer des animations.

Raydjahs

Webmaster des Chroniques d'Azeroth depuis sa création en 2018, Raydjahs en est également le rédacteur en chef et publie de nombreux articles et guides régulièrement.

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